vendredi, mars 29, 2024
AccueilPublicationsPublications: SocialIran : Un prix élevé pour l’internet bloqué et censuré

Iran : Un prix élevé pour l’internet bloqué et censuré

CNRI – Le régime iranien fait payer l’un des prix les plus élevés de tous les pays de la région pour ses connexions lentes, filtrées et censurées d’Internet, indiquent les derniers chiffres.

Les internautes iraniens ont déjà à endurer les sites bloqués et une faible bande passante lorsqu’ils sont en ligne.

Mais le journal Hamchahri a rapporté que le coût de la navigation sur le Net en Iran coûte 12 fois plus cher qu’en Turquie, trois fois plus qu’en Egypte et deux fois plus qu’aux Emirats arabes unis.

La raison de cette hausse des prix vient de ce que le régime veut monopoliser la technologie et exclure une grande partie de la société d’Internet.

Le journal écrivait le 16 juillet : « La connexion lente d’Internet en Iran, le brouillage continu, le blocage de la majorité des sites et son coût élevé sont au nombre des calamités pour les utilisateurs d’Internet en Iran, mais de tous ces problèmes, le coût élevé est le moins mentionné.

« Cela pourrait être une tentative de garder la technologie monopolisée par une classe particulière de la société pour ne pas la rendre publique ni la généraliser. »

Dans une interview avec un réseau d’Etat l’an dernier, l’ancien ministre de l’Information et des technologies de la communication avait été largement raillé par la presse après avoir tenté de justifier le coût élevé de la manière suivante : « Le prix d’Internet dans les pays étrangers n’est pas vraiment bon marché non plus. J’ai dû dépenser 20 livres pour Internet dans un hôtel à Londres ! »

La compagnie des Télécommunications à Téhéran a annoncé récemment le prix d’un mégaoctet par seconde d’Internet à 382 000 rials par mois – ce qui revient au double du prix en Inde et au Pakistan.

Le service Internet iranien ne fonctionne pleinement que pour les organismes de sécurité, du renseignement et militaires, alors que le régime augmente quotidiennement ses restrictions imposées aux usagers ordinaires.

L’agence Mehr a rapporté le 18 juillet, sur la base d’une enquête de trois ans sur les internautes : « La confiance des internautes dans la structure Internet du pays a atteint un tel point de fragilité que tout comportement illogique et la négligence des demandes des utilisateurs pourraient devenir un défi socio-économique. »

Selon cette enquête, 66 % des utilisateurs ne sont pas satisfaits des services, et 40 % ont d’autres moyens d’accéder à Internet plutôt que d’utiliser la ligne ADSL standard que 96 % utilisent.