Le 1er juillet, troisième jour du Sommet mondial Iran Libre 2024, des dirigeants politiques, des députés, des juges, des experts juridiques et des militants des droits de l’homme venus du monde entier se sont réunis pour discuter de la situation des droits de l’homme en Iran, notamment sur les exécutions extrajudiciaires et les disparitions systématiques.
Le sommet, auquel ont participé Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, ainsi que plusieurs personnalités internationales et défenseurs des droits de l’homme, s’est penché sur le massacre des prisonniers politiques en Iran et la répression systématique des dernières années.
Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne
En ce troisième jour du Sommet mondial pour un Iran libre, je rends hommage aux martyrs et je salue cordialement les combattants des droits humains pour l’Iran. Ceux qui sacrifient leur existence et qui, dans ce régime de répression et d’injustice, voient leur sort lié à un lit de torture et une cellule d’isolement avec des cordes de pendaisons. Ils ont renoncé à tous leurs droits pour obtenir les droits de leur peuple. Et ceux qui, comme vous, se dressent malgré les pressions, les étiquettes et les menaces, pour les défendre et défendre tous les opprimés.
Nous n’oublierons pas les paroles brillantes du grand martyr des droits humains, le Pr. Kazem Radjavi, qui avait déclaré : « Nous écrivons l’histoire des droits de l’homme avec notre sang ».
La communauté internationale n’a pas demandé de compte aux mollahs
La répression en Iran bat à bien des égards des records dans le monde contemporain, comme la captivité et la torture d’au moins 500 000 personnes, l’exécution de plus de 100 000 prisonniers politiques et le nombre élevé d’exécutions annuelles. Au point que l’an dernier, les trois quarts des exécutions enregistrées dans le monde ont eu lieu en Iran.
L’absence de toute reddition de compte sur le plan international à propos de ces crimes, a laissé les mains libres aux mollahs dans l’effusion de sang ces quatre dernières décennies. C’est l’histoire sanglante du massacre du peuple du Kurdistan, des exécutions des années 1980, du massacre de 1988, des massacres des manifestants en 2009, 2017, 2019 et 2022, ainsi que d’une série d’opérations terroristes et de prises d’otages de ressortissants étrangers. En fait, la violation des droits humains en Iran sous le régime des mollahs, depuis le premier jour, ne s’est jamais limitée à certaines décisions, ordonnances et lois du régime. Sa nature est la suivante : une répression systématique contre toute la société, à tout moment, par le régime tout entier.
Droits humains et libertés, principes fondamentaux de la résistance iranienne
Pour nous et notre peuple, les droits humains, la liberté et le libre choix sont des principes fondamentaux. Après l’arrivée au pouvoir de Khomeiny, les Moudjahidine du peuple ont subi la mise à mort de dizaines de leurs camarades pendant 28 mois, ont fait preuve de retenue face à la captivité de milliers de leurs partisans, afin de pouvoir poursuivre autant que possible leurs activités politiques et pacifiques.
Mais le monstre de la tyrannie, qui sent la mort sous l’effet d’une goutte de droits humains ou d’un souffle de liberté, dévore tout. Oui, la barbarie au pouvoir a détruit la société civile et a retiré au peuple la possibilité de toute activité dans ce cadre.
Il est interdit de former un parti politique d’opposition et toute forme d’organisation syndicale. Du barreau d’avocats au système médical en passant par les clubs sportifs, tous sont sous le contrôle des pasdarans ou des services de renseignement.
Créer un syndicat ou une organisation indépendante pour des enseignants est un délit. La réalisation de films est autorisée à condition d’être affiliée aux institutions du régime. Les activités des défenseurs de l’environnement sont réprimées. Le résultat est que, des travailleurs et enseignants aux journalistes, artistes, médecins, étudiants et sportifs, tous sont en captivité dans la prison de Khamenei. C’est pourquoi ils ont trouvé la solution dans la nécessité de renverser ce régime et qu’ils finiront par atteindre cet objectif majeur. Ceux qui taxent ce droit juste et légitime de « violence », qu’ils le veulent ou non, premièrement, ignorent ou sous-estiment la brutalité de la répression exercée par le pouvoir, et deuxièmement, ils reprochent au peuple iranien de vouloir renverser le régime.
Lors du soulèvement de 2022, les pasdarans ont agressé des adolescentes et aveuglé les manifestants avec des tirs de chevrotines, mais ces derniers ont courageusement déclaré : « Pourquoi avoir peur ! Nous avons donné nos yeux dans la voie de la liberté. » Oui, les bras que vous brisez, les yeux que vous aveuglez et le sang que vous versez ne seront jamais oubliés.
Ces souffrances, ce sang et ces souvenirs amers mais rouges et chaleureux d’il y a quatre décennies ne seront pas effacés de la mémoire historique de l’Iran et de la nation iranienne, et sont à l’origine des soulèvements et des générations d’insurgés qui renverseront ce régime.
Lars Rise, ancien député norvégien
Depuis plus de 25 ans, j’ai travaillé aux côtés et fait partie du mouvement de Résistance iranienne. Pendant cette période, j’ai observé des changements importants qui pourraient avoir un impact mondial. La bonne nouvelle est que nous sommes maintenant dans un état bien plus fort que jamais auparavant, tandis que le régime est plus vulnérable que jamais.
Au cours de ces années, j’ai été confronté à une multitude d’allégations contre notre mouvement depuis le jour où j’ai exprimé mon soutien en tant que parlementaire norvégien. Ces accusations ont été incessantes. Cependant, mon propre examen de chaque affirmation a révélé qu’elles étaient toutes infondées. Ces mensonges ont été propagés par le ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité, le MOIS. Ses agents, parfois des réfugiés, venaient dans mon bureau au Parlement vêtus de vêtements modestes et portant des tracts faits maison prétendant qu’ils étaient des survivants de l’OMPI.
Toutes ces affirmations ont été davantage promues par les médias favorables au régime et les défenseurs de l’apaisement à l’égard des mollahs. Lorsque les mensonges sont répétés encore et encore, ils finissent par polluer l’esprit des gens de telle manière qu’ils commencent à accepter au moins une partie de ces mensonges comme des faits documentés dans une situation d’instabilité croissante. Téhéran a intensifié ses efforts pour saper le mouvement de résistance, créant une illusion selon laquelle le changement de régime est impossible.
Un exemple de la peur du régime envers la résistance est un simulacre de procès qu’ils ont mis en place par contumace pour les dirigeants de la résistance et plus de 100 de ses membres. Ils reconnaissent publiquement qu’ils veulent empêcher la tendance croissante des jeunes à rejoindre le mouvement et préparer le terrain pour le terrorisme à l’étranger. En Iran, le régime clérical maintient son emprise grâce à une répression sévère pour faire taire toute opposition organisée. Néanmoins, comme nous l’avons vu sur les murs ici, l’OMPI contrecarre ces tactiques avec des unités de résistance. Nous en comptons 20 000, formant de petites équipes efficaces qui opèrent dans les quartiers, les écoles et les lieux de travail.
Ces unités sont cruciales pour déclencher et maintenir les protestations, défier les répressions du régime et mobiliser des dissidents généralisés contre l’oppression. Le régime lui-même reconnaît les forces organisationnelles de ces unités et leur potentiel à influencer un soulèvement plus large. Reconnaître et soutenir ces unités de Résistance est crucial pour la communauté mondiale afin de défier la Garde révolutionnaire et d’avancer vers une Iran libre et démocratique.
Le plan en dix points de Mme Maryam Rajavi présente une vision transformatrice pour l’Iran, abordant l’histoire oppressive, violente et belliciste du régime des mollahs au cours des 45 dernières années. Le plan vise à éradiquer l’héritage sombre du Shah et des mollahs et à ouvrir la voie à une Iran libre, prospère et pacifique. Le plan en dix points est conforme aux principaux principes de la Convention européenne des droits de l’homme. Adopter le plan en dix points de Rajavi est crucial pour réaliser les aspirations du peuple iranien.
Alain Vivien, ancien ministre d’État français chargé des Affaires européennes
Je voudrais tout d’abord saluer le magnifique discours de la présidente (Radjavi) qui nous accueil aujourd’hui au nom de l’ensemble du peuple iranien. Voilà quelques années que nous avons pris conscience des drames que causent l’instauration d’un système archaïque, confessionnel et totalitaire dans l’une des plus grandes nations historiques du monde. Et nous n’oublions pas le rôle éminent que l’Iran peut jouer non seulement par rapport à ses propres habitants, mais dans la région ; où son importance, son influence peut s’exprimer. Nous avons eu sans doute tord nous les français d’accueillir à neuf le château quelqu’un que l’histoire ne retiendra pas je l’espère… mais nous nous félicitons que ce soit ici en France que se tienne ce congrès international si important pour rassembler tous ceux qui veulent aider nos amis iraniens à sortir de cette triste histoire.
Nous ne supporterons pas à l’avenir les ingérences permanentes du régime de Téhéran dans les affaires du monde, et en particulier dans les affaires de la France. Trop souvent nous avons appris par des moyens divers, pressions politiques, faut diplomates, volonté de déposer une bombe, intervention auprès de journalistes probablement stipendiés, pour dire aujourd’hui le mépris que nous pouvons avoir à l’égard de tels procédés. S’ajouterait en plus cette ignoble manière d’utiliser les otages. Pour en faire une monnaie d’échange. Et combien regrettable la légèreté de quelques politiques parfois prêts à négocier sur cette base.
Je voudrais saluer la Résistance iranienne, ses martyrs, ses combattants… saluer tous les juristes et tous les femmes et les hommes qui combattent à leurs côtés, dont les travaux sur le plan international sont d’une très grande importance… Mais je voudrais lancer une sorte d’appel : que les nations démocratiques reconnaissent donc la résistance iranienne, comme l’Angleterre avait reconnu la résistance des français libres en 1940, ce que les français et les autres européens n’ont oublié. Voilà l’appelle que je me permets de lancer. Et encore une fois de tout cœur avec tous ceux qui se battent pour la liberté pour la laïcité et bien sur la paix entre les peuples.
Marit Nybakk, ancienne vice-présidente du Parlement norvégien
Lorsque j’ai assisté à la conférence sur un Iran libre il y a deux ans, j’ai commencé par souligner que de nombreuses personnes se soucient du peuple iranien, le défendent et œuvrent pour un Iran libre et démocratique sous la direction de Madame Radjavi. Et je peux vraiment, vraiment le répéter maintenant. Je dois ajouter que la mort d’Ebrahim Raisi, le président du régime iranien, dans le crash d’un hélicoptère le 19 mai, a intensifié l’attitude critique internationale à l’égard de l’Iran. Le vide laissé après l’accident d’hélicoptère sera, j’en ai peur, remplacé par une personne partageant les mêmes idées sur le plan politique.
Pendant ce temps, le régime continue de réprimer la population, en particulier les femmes. L’Iran est aujourd’hui gouverné par un contrôle fort, encore pire que jamais depuis la création de la République en 1979. Il est difficile d’envisager un changement de régime dans le cadre d’une stratégie qui implique une répression absolue, y compris la torture et les exécutions massives, comme nous l’avons entendu pour se débarrasser de l’opposition.
Le régime iranien détient des records mondiaux. Il détient le record mondial d’exécutions publiques et de peines de mort. Jusqu’à présent, en 2024, l’Iran a exécuté 257 personnes. Cela fait suite à 1 864 exécutions en 2023 et 582 en 2022.
De plus, nous parlons d’un régime qui continue de légaliser ce que j’appelle l’apartheid de genre. C’est inscrit dans la loi. Au cours de la dernière année, nous avons assisté à des manifestations impliquant des milliers de femmes protestant contre le port obligatoire du hijab. À Oslo, ma ville en Norvège, des milliers de personnes, dont de nombreuses femmes d’origine iranienne, ont manifesté devant le Parlement norvégien en montrant leurs cheveux.
Et bien sûr, la Norvège a décerné le prix Nobel de la paix à Mme Narges Mohammadi pour son combat en faveur des droits humains des femmes et de la démocratie en Iran. Elle n’a pas pu venir en Norvège parce qu’elle est en prison, mais ses enfants sont venus de Paris à Oslo pour recevoir le prix en son nom.
De nombreux journalistes et militants ont également été arrêtés. Les protestations contre la peine capitale et la peine de mort se multiplient. Je pourrais ajouter que nous savons que l’Iran a probablement tout ce dont il a besoin pour produire une arme nucléaire.
Mais, chers amis, il existe en réalité une alternative. Le Conseil national de la Résistance iranienne, sous la direction de Madame Radjavi, constitue aujourd’hui l’alternative la plus viable au régime actuel. Le CNRI a constamment démontré sa capacité organisationnelle, son leadership et son engagement envers les valeurs démocratiques.
Le Plan en dix points pour l’avenir de l’Iran est une feuille de route vers une société démocratique.
Gilles Paruelle, juriste français
Je suis convaincu qu’il n’y aura pas de démocratie en Iran tant que la justice ne sera pas rétablie.
Je suis ravi qu’aujourd’hui nous soyons nombreux. En tant que juriste, je tiens à dire que la justice mène à la démocratie. En Iran, il n’y aura pas de véritable justice tant que l’on n’aura pas renoncé à l’horrible utilisation de citoyens étrangers comme otages destinés à être échangés contre les criminels du régime qui commettent des attaques terroristes.
En 2018, après l’attentat terroriste de Villepinte, le diplomate et agent de renseignement iranien arrêté avait été échangé contre un otage. En 2023, sept otages américains ont été échangés avec le régime. Cette année, Hamid Noury a été échangé avec le régime. Il a été impliqué dans le massacre des prisonniers politiques en 1988.
Un Français a été libéré il y a quelques jours et nous ne savons pas encore contre quoi il a été échangé. Et il y a d’autres otages détenus en Iran. Il faut mettre fin à cette politique de prise d’otages.
En 2019, il a été révélé que l’Iran était à l’origine de deux assassinats aux Pays-Bas. Mais la seule réponse fut quelques restrictions financières.
Et en novembre dernier, il y a eu une tentative d’assassinat contre Alejo Vidal Quadras. Je dois également mentionner qu’il y a récemment eu une tentative contre votre gens non loin d’ici. C’est le même endroit qui était auparavant la cible d’attaques terroristes.
Nous devons poursuivre les personnes qui ont comploté ces actions. Nous savons qui ils sont, mais ils n’ont pas fait l’objet de poursuites judiciaires appropriées.
Les mollahs veulent que vous soyez tous éliminés. Ils ont intenté un procès à 104 membres de votre mouvement. Ils le diffusent tous les mardis. Ils parlent de ce procès où les accusés sont absents. Le régime tente de forcer Interpol à publier des notices rouges contre ces personnes. Il s’agit d’un système grotesque organisé par un système juridique qui n’est ni impartial ni indépendant. Il faut réagir.
Les juristes ici présents ont probablement lu une lettre de la Ligue des droits de l’homme. Il faut parler de ces procès injustifiés et rappeler que l’État de droit n’existe pas dans ce pays.
Joachim Rueker, ancien président du Conseil des droits de l’homme de l’ONU :
Je soutiens pleinement la lutte pour un Iran libre, démocratique et laïc, et c’est pour cela que nous sommes tous ici. Je soutiens également de tout cœur la lutte pour la justice pour les victimes des massacres de 1988 et votre lutte contre les violations continues et scandaleuses des droits de l’homme par le régime. Ceci est lié à des crimes, notamment, comme les tribunaux suédois l’ont récemment confirmé dans le cas d’Hamid Nuri, des crimes contre le droit international.
En dehors de cela, permettez-moi également, en ma qualité d’ancien président du CDH, de souligner que je suis globalement satisfait de la manière dont l’ONU répond au défi consistant à dénoncer et à dénoncer ce qui se passe réellement en Iran. Je pense que nous avons vu des résolutions raisonnables de l’Assemblée générale, mais en particulier, bien sûr, je pense que nous pouvons être très fiers du travail du rapporteur spécial des Nations Unies sur l’Iran.
Il a déjà été mentionné que le professeur Javaid Rehman a publié ou parlé d’un nouveau rapport historique dans lequel il concluait, selon certaines informations, que le massacre de milliers de prisonniers politiques en Iran en 1988 équivalait à des crimes contre l’humanité, et il semblerait également qu’il ait évoqué le génocide. Je pense que ce rapport doit être rendu public pour que l’on puisse voir ce que le Rapporteur spécial a trouvé, et nous lui en sommes très reconnaissants car il montre que les procédures spéciales relatives aux droits de l’homme fonctionnent réellement.
Le professeur Rehman a présenté ces conclusions lors d’un événement organisé par l’organisation Justice pour les victimes des massacres de 1988 en Iran à Genève le 19 juin 2024, en marge de la 56e session en cours du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Je pense également que la mission internationale d’enquête sur la République islamique d’Iran fait un travail raisonnable pour trouver ce qu’elle devrait trouver, et c’est une très bonne chose que le rapport 2024 ait effectivement été adopté. C’est une très bonne chose que le mandat de ce mécanisme ait désormais été prolongé d’un an, ce qui est très important.
Je pense que la récente tentative du régime de poursuivre en justice 104 membres et dirigeants de l’OMPI en exil sur la base d’accusations de terrorisme fabriquées de toutes pièces est une tentative flagrante d’étendre sa répression au-delà des frontières iraniennes, et elle devrait être condamnée par la communauté internationale.
Il est très regrettable qu’Hamid Nuri ait été extradé lors de cet échange infâme. Il ne faut cependant pas oublier que la sentence prononcée à Stockholm en deuxième instance par les tribunaux constitue en réalité une très, très bonne évolution.
Nous devons garantir et continuer d’exiger des comptes du régime. Ces crimes ne doivent pas rester impunis. Nous devons étendre notre soutien aux victimes et à leurs familles, et mettre en lumière les abus en cours.
Bien sûr, nous avons également besoin d’un processus diplomatique et de pressions de la part de la communauté internationale, y compris, comme je l’ai dit au début, par exemple en inscrivant le CGRI sur la liste des groupes terroristes.
Dr. Mark Ellis, expert en droit pénal international et directeur exécutif de l’Association internationale du barreau
Je voudrais commencer par souligner la nécessité de se souvenir des victimes de la répression, en particulier Mahsa Amini et les autres victimes tuées par les forces de sécurité iraniennes. Nous n’oublierons jamais et ne devrions jamais oublier ces personnes, et nous devrions toujours mentionner leurs noms.
Ne vous y trompez pas : les autorités iraniennes sont responsables de ces graves violations du droit international et des décès qui se produisent à maintes reprises dans le pays.
Le recours inutile à la force, la détention arbitraire, la torture, les mauvais traitements et les meurtres constituent autant de violations les plus flagrantes du droit international.
Le plus important pour moi, en tant qu’avocat international, c’est que ces actes ont atteint le niveau de crimes contre l’humanité et de génocide. Il s’agit des crimes atroces les plus flagrants, et ils reflètent en grande partie ce qui se passe en Iran.
Ils font partie d’une politique et d’attaques généralisées et systématiques du gouvernement contre les civils, en particulier, comme nous l’avons vu, contre les femmes et les militants politiques qui s’opposent au gouvernement iranien.
Le rapporteur spécial, mentionné par l’ambassadeur, est extrêmement important en droit international. En effet, il affirme que le massacre de 1988 était en fait un crime contre l’humanité et un génocide. L’importance de cela est que cela élève ce massacre au niveau de la juridiction universelle à travers le monde. La compétence universelle se concentre sur les crimes les plus odieux, et ce rapport précise que le massacre a atteint ce niveau d’atrocité.
Selon le concept de compétence universelle, chaque État a le devoir et la responsabilité de veiller à ce que ceux qui ont perpétré ces crimes soient traduits en justice. La compétence universelle se concentre sur les crimes eux-mêmes.
Je ne crois pas qu’une personne reconnue coupable de crimes atroces tels que des crimes contre l’humanité et du génocide devrait jamais faire partie d’une monnaie d’échange politique pour quelque question que ce soit.
Rappelons-nous, au fur et à mesure que nous avançons dans ce voyage juridique, qu’il n’y a pas de délai de prescription pour ce type de crimes. Nous avons vu récemment le recours à la compétence universelle, notamment en Syrie. En Syrie, des pays comme l’Autriche, la France, l’Allemagne, la Hongrie, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne et la Suède ont tous utilisé la compétence universelle pour attirer l’attention sur les atrocités qui y sont commises. La même chose doit être faite en Iran.
Nous assistons à une renaissance de la compétence universelle. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a également fourni l’occasion à la communauté internationale d’adopter le concept de compétence universelle pour garantir que ceux qui ont perpétré les crimes les plus odieux comprennent qu’ils seront finalement traduits en justice – sinon aujourd’hui, du moins demain ; si ce n’est pas demain, du moins dans le futur. C’est ce qui est requis par le droit international et ce que nous devons faire en nous concentrant sur les atrocités commises en Iran.
Renforçons notre engagement en tant que communauté internationale pour garantir que ceux qui ont commis ces crimes soient traduits en justice. La responsabilité est essentielle. L’impunité, comme l’a dit Madame la Présidente, n’est pas une alternative. La responsabilité doit être la priorité de la communauté internationale pour garantir que ceux qui ont commis et continuent de commettre des crimes en Iran soient finalement traduits en justice. Cela doit être notre mission.
Keith Harper, ancien ambassadeur des États-Unis auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU
J’aimerais voir un Iran libre le plus tôt possible. J’aimerais voir un Iran démocratique le plus tôt possible. J’aimerais voir un Iran qui ne pratique pas de discrimination à l’égard des femmes et qui leur accorde pleinement leur pouvoir dans leur société le plus tôt possible.
Aujourd’hui, je me concentre sur la situation des droits de la personne en Iran et sur les violations flagrantes et systématiques qui ont eu lieu sous le régime actuel depuis sa création.
Pour ma part, j’étais au courant des exécutions et du massacre de 1988, mais je n’en comprenais pas pleinement la gravité et la pure dépravation. Et laissez-moi être clair : une fois que j’en ai appris davantage, ce qui est devenu incontestablement clair, c’est que la cruauté impliquée n’était pas un sous-produit. La cruauté était le point important.
La cruauté résidait dans la manière dont ils traitaient les victimes, les torturaient et traitaient leurs familles. Le problème était la cruauté, car il s’agissait de susciter la peur. Leur objectif était de faire taire.
Et c’est l’histoire qui doit être racontée et qui est racontée de mieux en mieux chaque jour. Je salue donc les efforts de ceux qui s’efforcent de responsabiliser et de braquer les projecteurs sur cet incroyable crime commis contre tant de personnes simplement pour avoir partagé leur point de vue.
Votre travail à ce sujet est juste. Vous donnez la parole à ceux qui ne peuvent pas parler pour eux-mêmes. Vos efforts sont importants pour plusieurs raisons. Cela envoie un message fort et clair selon lequel il n’est pas trop tard pour que justice soit rendue.
Il faut qu’un plus grand nombre de personnes comprennent ce qui s’est passé, et voici pourquoi c’est important : là où il y a un manque flagrant de responsabilisation des responsables de ces atrocités – et nous savons que c’est le cas – il y a un manque de responsabilisation adéquate. Là où il y a un manque de responsabilité adéquate, il y aura davantage de crimes.
Ces dernières années, le monde a été émerveillé par le courage des femmes et des hommes iraniens qui ont protesté contre ce régime. Comprendre le massacre de 1988 et les autres atrocités commises avant et depuis en dit long sur le courage de ces manifestants. Ils n’ont pas été intimidés par la cruauté. Leurs protestations sont conscientes des conséquences auxquelles ils pourraient être confrontés. C’est là une vraie valeur, et en effet, certains ont payé le prix ultime, comme cela a été évoqué plus haut : le prix de l’exercice de ces libertés fondamentales de s’exprimer et de se réunir avec d’autres à des fins politiques.
Nous devons également reconnaître un autre fait évident : l’impunité pour les méfaits passés constitue le fondement de la poursuite des actes répréhensibles aujourd’hui. Nous devons reconnaître qu’au cours des dernières années, des efforts ont été obtenus pour faire connaître le massacre et les atrocités en cours.
Le monde prend des mesures pour amener les responsables à rendre des comptes face aux récentes violations flagrantes et systématiques des droits humains en Iran. J’ai été heureux de voir le Conseil des droits de l’homme, au sein duquel nous avons siégé, renouveler le mandat de la mission d’établissement des faits, et de constater que le Rapporteur spécial a évidemment joué un rôle aussi crucial en braquant les projecteurs sur ce sujet.
Vos efforts en valent la peine. La promotion des droits de l’homme est un travail difficile. Cela prend toujours plus de temps que nous le souhaiterions. Mais il existe une myriade d’exemples de cas où la responsabilité est devenue réalité. J’ai l’impression que le régime iranien est fragile. J’espère qu’un Iran libre se produira le plus tôt possible.
Sénateur Michael McDonald, sénateur canadien

L’Iran est l’un des berceaux de la civilisation et nous, en Occident, avons toujours apprécié les nombreuses réalisations de la civilisation perse au fil des siècles. Nous savons qu’un Iran libre et démocratique rendrait le monde meilleur.
Nous sommes donc réunis ici dans un but commun mais noble : soutenir ceux qui ont consacré leur vie à s’opposer et à renverser le régime théocratique qui terrorise le peuple iranien, finance le terrorisme et favorise l’instabilité dans le monde entier depuis 1979.
Sous ce régime, au moins 120 000 personnes ont été liquidées pour leur opposition politique au gouvernement. Il n’y a que peu de liberté pour quiconque, mais particulièrement pour les femmes, qui sont particulièrement victimes d’une oppression implacable. Cependant, le peuple iranien, et en particulier les femmes iraniennes, n’a pas cédé face à l’oppression du régime. Leur résistance est forte et résiliente. En fait, il est sans doute plus fort aujourd’hui qu’à aucun autre moment depuis 1979. Ce sont des gens courageux qui méritent une reconnaissance et un soutien internationaux.
Il n’appartient pas au monde démocratique d’imposer sa volonté politique à l’Iran, mais il est extrêmement important que la communauté internationale soutienne une alternative viable au régime actuel. Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) présente une alternative démocratique et crédible que le monde épris de liberté peut et doit soutenir. Depuis plus de 43 ans, le CNRI fait preuve d’un leadership fort et d’un engagement envers les principes démocratiques.
Le plan en 10 points du président élu Radjavi propose une feuille de route globale pour un Iran libre et démocratique, mettant l’accent sur les droits fondamentaux, l’égalité des hommes et des femmes et la coexistence pacifique avec le monde démocratique pluraliste.
L’adoption de ce plan en dix points est essentielle pour surmonter l’impact destructeur du régime actuel et réaliser les aspirations du peuple iranien. Ce programme ouvre la voie à un avenir où l’Iran sera libre, prospère et respectueux des normes internationales, favorisant le potentiel de tous ses citoyens.
Je crois que soutenir le CNRI est crucial pour favoriser un avenir dans lequel l’Iran pourra émerger comme un phare de la démocratie et une force de paix dans la région. L’espoir que représente le CNRI n’a pas d’égal, et le monde démocratique doit être à ses côtés alors qu’il ouvre la voie pour sauver l’Iran des autocrates et des fanatiques qui ont causé tant de dégâts à tant de personnes pendant si longtemps.
Reconnaître le CNRI et rejeter toute forme de dictature sont des étapes vitales pour soutenir la lutte du peuple iranien. Le CNRI a reçu le soutien de plus de 200 membres du Congrès américain, de plus de 500 parlementaires britanniques, de nombreux lauréats du prix Nobel, de plus de 3 600 parlementaires du monde entier et de 125 anciens dirigeants mondiaux.
Il est donc gratifiant pour moi d’être ici cette année maintenant que mon pays, le Canada, a finalement déclaré le CGRI comme entité terroriste – une évolution, je dois l’ajouter, qui était considérée comme attendue depuis longtemps par la plupart des Canadiens réfléchis.
La désignation par le Canada du CGRI comme entité terroriste est une mesure louable, quelque chose que la Résistance iranienne préconise depuis des années. L’ONU, l’UE et ceux de nos alliés qui n’ont pas encore fait de même devraient intervenir et faire également leur part.
Ne rien faire est une forme d’apaisement et est indéfendable quand on réfléchit à la conduite du gouvernement iranien. L’apaisement n’est jamais une solution à la tyrannie et doit être soigneusement évitée. Les opérations terroristes de plus en plus avancées du régime, notamment en Europe, sont le résultat direct des politiques d’apaisement.
La tentative d’assassinat de l’ancien vice-président du Parlement européen, orchestrée par le régime iranien par le biais de bandes criminelles, souligne cette dépendance au terrorisme. Ces incidents soulignent la nécessité de mettre fin à l’apaisement. Lorsque les pays libèrent des terroristes condamnés en échange d’otages, ils renforcent la conviction du régime qu’il peut agir en toute impunité.
Je pense qu’il est utile de parler maintenant du plan en dix points du président Radjavi, car les principes énoncés dans ce plan devraient plaire à tous les peuples et sociétés démocratiques.
Un Iran gouverné selon de tels principes prospérerait sûrement et deviendrait un leader en matière de changement positif dans le monde.
Sénateur Sam Brownback, ancien sénateur américain et ambassadeur itinérant pour la liberté religieuse internationale
Vous n’obtiendrez pas la paix au Moyen-Orient avec ces mollahs au pouvoir en Iran. Cela n’arrivera pas. Cela n’arrivera pas avec cette équipe qui dirige actuellement l’Iran. La seule voie à suivre est un changement de régime par le peuple des mollahs au pouvoir en Iran aujourd’hui.
C’est ce qui doit se produire si nous voulons nous rapprocher de la paix au Moyen-Orient. Et nous avons besoin, je crois, de l’Occident – des États-Unis – qui soutiennent ces efforts de changement de régime du peuple iranien.
Nous devons exercer une pression économique maximale sur le régime iranien. Nous devons exercer une pression politique maximale sur les mollahs au pouvoir. L’Iran est dans l’axe du mal composé de la Russie, de l’Iran et de la Chine. Ces trois-là veulent dominer le monde avec le communisme, une théocratie islamique au pouvoir et l’autocratie. Ils veulent remplacer l’ordre mondial ouvert actuel de liberté, de démocratie et de droits de l’homme par le communisme, l’autocratie et la théocratie. Et nous disons non, nous ne soutenons pas ce changement et nous lutterons contre ce changement. Nous devons le combattre maintenant, et nous devons abattre cet axe du mal.
Si vous êtes une personne de foi, si vous êtes musulman, le Coran dit qu’il n’y a pas de contrainte en matière de religion, et pourtant, le régime iranien impose au peuple une contrainte en matière de religion chaque jour, à tout moment. Il n’y a pas de liberté religieuse en Iran.
La liberté religieuse est l’une des caractéristiques d’une société libre. Le monde, à l’exception des dirigeants russes et chinois, a besoin d’un changement de régime de la part du peuple iranien pour mettre fin à cette nuit de terreur et de tort. Le monde libre doit soutenir un Iran libre. La tenue d’élections en Iran est une farce. Ce n’est pas une élection libre. Il s’agit de quelques mollahs au pouvoir qui sélectionnent des candidats à présenter au peuple. Les gens l’ont senti et ils ne participeront pas à ces élections, alors qu’ils ne devraient pas le faire.
Les jours de la dictature en Iran touchent à leur fin. Le peuple iranien sera libre. L’Occident et le monde libre tout entier doivent soutenir les outils de changement de régime mis en œuvre par les peuples et les groupes de soutien comme le vôtre qui font avancer ce changement. Le feu du changement brûle actuellement en Iran.
Le juge des Nations Unies pour le Rwanda et le Tribunal international pour l’ex-Yougoslavie, le professeur Wolfgang Schomburg, a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à sa résistance organisée (CNRI et OMPI) dirigée par Mme Maryam Radjavi pour une république libre, démocratique et non nucléaire. d’Iran.
Prof. Wolfgang Schomburg, ancien juge fédéral allemand, juge des Nations Unies pour le Rwanda et le Tribunal international pour l’ex-Yougoslavie
Il n’y a pas de paix sans justice, pas de justice sans vérité. Comment pouvons-nous réaliser ces valeurs par rapport à l’Iran ? Il est devenu clair au cours de ces trois jours qu’il existe des crimes contre l’humanité extrêmement graves et, selon le professeur Rehman, même le génocide est une qualification appropriée de ces crimes.
Il ne s’agit pas seulement des crimes de 1988, mais l’accent est mis sur eux. Nous devons être conscients qu’il s’agit d’un crime permanent. Quand on regarde les crimes les plus récents et les exécutions qui ont suivi les derniers événements remontant à seulement deux ans, cela devient évident.
Dans ce contexte, Amnesty International a constaté qu’au cours de l’année 2023, l’Iran a enregistré 853 exécutions de la peine de mort. Cela correspond déjà à la mentalité du régime en place et de tous ceux qui s’opposent à ce châtiment brutal. J’apprécie vraiment, Madame la Présidente, que vous appeliez ouvertement à l’abolition de la peine de mort.
Nous avons vu par le passé que lorsqu’il existe une volonté politique, les juges et les procureurs ont tendance à faire le nécessaire. Ce que nous avons fait devant les tribunaux pour la Yougoslavie et le Rwanda, nous avons accompli notre mission et traduit en justice des hommes politiques et des militaires de haut rang. Comme le promet le droit international, les gens sont effectivement égaux devant la loi. Mais, comme je l’ai dit, cela n’est possible que s’il existe une volonté politique de créer des cours ou des tribunaux internationaux. Il est possible de respecter les normes minimales à l’étranger tout en étant sous la pression du régime des mollahs, et il est nécessaire de poursuivre tous ces efforts.
La CPI n’est pas et ne sera pas compétente, mais je me demande pourquoi n’est-il pas temps de la créer, même par l’ONU, que ce soit maintenant le Conseil de sécurité ou, comme cela s’est produit dans le passé, par l’Assemblée générale. À l’Assemblée générale, chaque pays dispose d’une voix. Nous avons plus de 180 pays, et je suis presque sûr que si l’Assemblée générale prenait une décision, il y aurait une large majorité en faveur d’un tribunal international chargé de juger les crimes commis sur le territoire de l’Iran.
Je pense que nous devons nous battre pour cela, car comment pouvons-nous instaurer la paix dans la région si nous n’avons pas établi tous les faits sous-jacents et rendu justice dans la région. Ce serait donc ma première recommandation. La seconde serait de disposer au moins d’un mécanisme international pour sauvegarder les preuves pour tous les futurs tribunaux et tribunaux.
Il y a un élément supplémentaire. Nous ne devons pas abandonner immédiatement car il existe une chance unique d’obtenir une majorité au Conseil de sécurité sans veto. En raison de la mort de Raïssi et des élections, cela a attiré l’attention des médias, notamment en raison de sa responsabilité dans le massacre de 1988. Nous devons également être conscients, aussi graves soient-ils, que ces crimes ne concernent pas uniquement l’Iran. Ce sont des crimes commis à l’étranger. Pas seulement la liste des 104 résistants agissant contre le régime, qui est déjà condamnée par de nombreux pays. Vous pouvez être assurés que nous disposons de mécanismes pour empêcher que ces procès par contumace ne franchissent les frontières, pour arrêter les notices rouges et les extraditions.
Il y a deux autres événements présents. Il est temps d’enquêter sur les crimes fondamentaux contre les intérêts de la communauté internationale. Les actions des États sont motivées par leurs propres intérêts. Le plus grand intérêt est le commerce international. Et ce que nous avons vu dans la mer Rouge va bien au-delà de ce que les médias présentent aujourd’hui. Il s’agit d’une attaque continue contre le commerce international. Il n’y a aucune raison de croire que derrière ces actes se cache quelqu’un d’autre que le régime des mollahs de Téhéran, qui fournit des armes et un soutien financier à ces personnes. Cela devrait suffire à un ou plusieurs pays pour envisager la création d’un tribunal international.
Le peuple iranien a désespérément besoin de voir que justice soit rendue. Cela ne peut être fait que par un tribunal international. Si les pays ne créent pas un tribunal international par l’intermédiaire des Nations Unies, alors ce dont nous avons besoin, c’est du Tribunal international populaire pour les crimes commis sur le territoire de la Yougoslavie. Nous avons vu cela comme un point déclencheur pour le tribunal. Cela peut aider les Iraniens à comprendre que justice peut être rendue et que nous faisons ce qui est en notre pouvoir.
L’avocat américain des droits de l’homme Alan Dershowitz a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à sa résistance organisée (CNRI et OMPI) dirigée par Mme Maryam Radjavi pour une république d’Iran libre, démocratique et non nucléaire.
Alan Dershowitz, avocat spécialisé en droits de l’homme

Le plan en dix points reprend tous les éléments de la Déclaration américaine des droits, de la Déclaration canadienne des droits, de la Constitution non écrite de la Grande-Bretagne et des Constitutions de toute l’Europe et de l’Amérique du Sud. Si le peuple iranien était capable de vivre selon ces dix points, il en serait très reconnaissant.
Je ne peux imaginer quiconque, un citoyen iranien ordinaire, qui n’accepterait pas ces dix points et ne voudrait pas vivre selon eux. C’est tout simplement un programme extraordinaire pour une véritable démocratie et une lumière non seulement pour la région mais pour le monde.
Ce que nous demandons et ce que ces dix points préconisent, ce n’est pas un retour aux tyrannies du passé, qu’il s’agisse d’un passé lointain ou d’un passé récent. Ce que nous voulons, c’est un avenir.
Le passé est rempli d’une longue litanie de crimes contre l’humanité, de crimes contre le peuple iranien, de crimes contre les femmes, de crimes contre les dissidents, de crimes contre les enfants, de crimes contre des personnes de toutes origines possibles.
Et cela doit prendre fin, et cela doit prendre fin maintenant. Ce programme en dix points est une feuille de route pour l’avenir d’un Iran libre.
Le statu quo est inacceptable. C’est extrêmement dangereux pour le monde. C’est extrêmement dangereux pour le peuple iranien. Nous avons besoin de changement, et nous en avons besoin maintenant. Il existe deux options. Une option est la réforme. L’autre option est un changement de régime. Désormais, un changement de régime peut provenir de nombreuses sources. Ce serait bien mieux si le changement de régime venait de l’intérieur. Mais si cela ne vient pas de l’intérieur, il faut que cela vienne de l’extérieur.
Laissez-moi vous raconter une histoire sur ce qui s’est passé au milieu des années 1930. Comme vous le savez, les nazis sont arrivés au pouvoir et les Britanniques et les Français ont réfléchi à la marche à suivre lorsque les nazis violaient le traité de Versailles. Et c’est ce qu’a écrit Goebbels, le chef de la propagande nazie, dans son journal. Il a dit qu’en 1933, un premier ministre français aurait dû dire, et si j’avais été premier ministre français, j’aurais dit : « Le nouveau chancelier du Reich, Hitler, est l’homme qui a écrit « Mein Kampf », qui dit ceci et cela. Cet homme ne peut être toléré dans notre voisinage. Soit il disparaît, soit nous marchons. Mais ils ne l’ont pas fait. Ils nous ont laissé tranquilles et nous ont laissé passer la zone dangereuse, et nous avons pu contourner tous les récifs dangereux.
J’espère et je prie pour qu’un jour un mollah n’écrive pas cela dans son journal, disant qu’il existe une opportunité pour des forces extérieures, pour des tribunaux internationaux, pour les États-Unis, pour d’autres, de provoquer un changement de régime parce que le régime actuel est intolérable. Mais ils ne l’ont pas fait, et regardez le résultat. Aucun de nous ne peut prédire le résultat.
Imaginez combien il est plus difficile de prédire si l’Iran utilisera ou non un arsenal nucléaire contre des pays de la région ou même contre des pays extérieurs à la région. Il est impossible de prédire cela. Ils ont certainement déclaré qu’ils l’utiliseraient contre au moins un pays. En fait, l’un des dirigeants iraniens a déclaré il y a quelques années : « Si nous développons une bombe nucléaire et que nous frappons Israël, qui est un État doté d’une seule bombe, ils riposteront et, depuis Téhéran, ils tueront 10 millions de musulmans, nous tuer 3 millions de Juifs », a-t-il déclaré. « Mais le compromis en vaudrait la peine, car l’État juif aurait été décimé et l’Islam survivrait encore. »
Pouvez-vous permettre à des personnes qui ont cette attitude d’avoir accès aux armes nucléaires ? Bien sûr que non. Il faut donc un changement de régime. Il doit y en avoir, non seulement pour le bien du peuple iranien, mais aussi pour le bien de la région, pour le bien de la paix mondiale, pour le bien de la décence fondamentale. Le monde ne peut pas plus tolérer en 2024 les mollahs d’Iran qu’il n’aurait dû tolérer en 1933, 1934 et 1935 les nazis d’Allemagne.
Nous ne savons pas ce que ferait un Iran doté de l’arme nucléaire, mais nous devons fonder notre décision sur les possibilités inhérentes à donner aux personnes, aux régimes et aux extrémistes de ce type l’accès aux armes nucléaires, qu’ils peuvent ensuite donner à leurs substituts parce que l’Iran fonctionne désormais via des substituts.
Je pense vraiment qu’une affaire devrait être ouverte par la Cour pénale internationale contre les mollahs d’Iran, en citant spécifiquement les personnes impliquées dans les décisions de commettre un génocide, de commettre des crimes de guerre, de commettre des actes d’agression contre d’autres pays. Et premièrement, l’Iran ne peut pas prétendre à la complémentarité. La Cour pénale internationale a un concept appelé complémentarité, c’est-à-dire qu’on ne peut pas enquêter sur un pays si ce pays a la volonté et la capacité d’enquêter lui-même et de porter des accusations légitimes contre les personnes dans son propre pays qui ont violé les lois internationales de guerre.
L’Iran ne pourra jamais satisfaire à ce test de complémentarité parce qu’il n’a pas de système judiciaire, il n’a pas de système juridique, il n’a pas de procédure régulière. Il n’y a aucune possibilité que les mollahs soient un jour jugés, peu importe le nombre de choses horribles qu’ils ont commises. La meilleure preuve est qu’ils ont fait toutes ces choses horribles et qu’ils n’ont jamais été jugés.
La question est celle de l’apaisement, et c’est ce que nous faisons aujourd’hui. Notre gouvernement, le gouvernement des États-Unis, apaise l’Iran. Il n’applique pas les sanctions. Il n’exerce aucune pression sur l’Iran, que ce soit au niveau national ou international. Il est donc très important d’augmenter la pression sur les plans juridique, économique, politique et diplomatique. Vous savez, on me demande souvent si je suis pessimiste ou optimiste à propos de l’Iran et du monde en général ? Parce que le monde se trouve aujourd’hui dans une situation très dangereuse.
Je pense que les choses peuvent empirer. Si l’Iran est autorisé à développer un arsenal nucléaire, la situation empirera. Cela propage le terrorisme dans le monde entier. Il en va de même pour d’autres pays. Mais l’Iran a pour principe religieux l’idée qu’il doit propager son terrorisme. C’est le plus grand exportateur de terrorisme des temps modernes. Donc, à moins que les choses ne changent, à moins que nous nous consacrions absolument à mettre fin à cet horrible régime et à apporter une vraie démocratie, une vraie démocratie – la démocratie du programme en dix points – au peuple iranien.
Ancien Représentant spécial du Conseil des droits de l’homme du Monténégro Amb. Zorica Maric-Djordjević a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à sa résistance organisée (CNRI et OMPI) dirigée par Mme Maryam Radjavi pour une république iranienne libre, démocratique et non nucléaire.
Amb. Zorica Maric-Djordjević, ancienne Représentante spéciale du Monténégro auprès du HCR
En tant que fille d’un prisonnier politique, j’ai tissé des liens avec vous tous l’année dernière lors du rassemblement pour un Iran libre. Qu’est-ce que cela fait lorsque le système parvient à rendre invisibles nos proches, nos prisonniers politiques ? Comment le monde peut-il comprendre notre expérience : les menaces à l’école et au bureau, la stigmatisation et les mauvais traitements infligés à nos prisonniers, leur torture et leur isolement, et leur exécution soudaine ?
Chers frères et sœurs d’Iran, prisonniers politiques, vous n’êtes pas seuls. Nous vous entendons fort et prenons au sérieux votre résistance et vos messages. Nous sommes à vos côtés.
Le décès d’Ebrahim Raïssi et les élections qui ont suivi ont aggravé les ruptures existantes au sein du régime. Le peuple est préparé à la liberté, pas seulement à un changement de dictateur. Je crois fermement que le CNRI peut combler cette lacune. Cette coalition représente les véritables aspirations du peuple iranien à un Iran laïc et pluraliste. Madame Radjavi présente un plan en dix points et une vision transformatrice pour faire face à la violence du régime des mollahs au cours des 45 dernières années.
Ne vous y trompez pas, le peuple iranien réclame la démocratie et l’égalité, mais pas le retour de la monarchie oppressive. Chers amis, le cœur de la résistance en Iran, ce sont les femmes, et nous avons parmi nous les meilleures d’entre elles : la dirigeante du CNRI, Madame Radjavi. Madame Radjavi, merci pour votre leadership. Merci pour l’espoir que vous apportez chaque jour au peuple iranien.
Que retiens-je de ce sommet ? Premièrement, soutenir le CNRI comme alternative légitime au régime iranien actuel. Deuxièmement, il est temps que la communauté internationale cesse de donner des opportunités aux dirigeants fascistes iraniens. Nous devons mettre un terme à la politique d’apaisement et nous avons besoin dès maintenant d’un soutien mondial pour un Iran libre. Nous avons besoin d’une campagne contre l’impunité des terroristes religieux à Téhéran.
L’ancien ministre moldave de la Justice, Stanislav Pavlovschi, a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à sa résistance organisée (CNRI et OMPI) dirigée par Mme Maryam Radjavi pour une république d’Iran libre, démocratique et non nucléaire.
Stanislav Pavlovschi, ancien ministre de la Justice de Moldavie, juge à la Cour européenne des droits de l’homme
Les femmes continuent d’être victimes de discrimination en Iran, notamment en ce qui concerne le code vestimentaire obligatoire. Selon l’ONU, au moins 834 citoyens ont été exécutés cette année. Les observateurs internationaux remettent en question la légitimité du système judiciaire. Il est troublant que l’ancien chef du pouvoir judiciaire ait été membre d’une commission d’exécution à Téhéran lors du massacre des prisonniers politiques en 1988.
Les accusés en Iran n’ont aucune possibilité de se défendre. Les groupes de défense des droits humains soulignent l’absence de garanties procédurales dans les procès pénaux, où les aveux obtenus sous la torture sont diffusés à la télévision.
L’été dernier, le régime a mené un simulacre de procès contre 104 membres de l’opposition démocratique. Le juge a commencé par les déclarer terroristes, rendant ainsi leur jugement avant le début du procès. Les avocats internationaux n’ont pas été autorisés à entrer en Iran pour défendre les dissidents.
Le régime applique les notices rouges d’Interpol aux dissidents afin de les extrader vers l’Iran. Toute procédure judiciaire doit respecter la présomption d’innocence et garantir l’accès à une représentation juridique. Les actions du régime étendent sa répression contre les dissidents au-delà de ses frontières. J’exhorte toutes les instances judiciaires à rejeter les résultats de ces simulacres de procès.
Les violations des droits humains commises par le régime iranien sont nombreuses et exigent une action immédiate de la communauté internationale. Nous sommes au 21ème siècle, où chaque individu a droit à la dignité et à la prospérité. Il est temps que le peuple iranien revendique ses droits. La véritable source du pouvoir réside dans le peuple, et l’État lui appartient. Vous avez le droit de récupérer votre État.
L’ancien rapporteur spécial de l’ONU, Dainius Puras, a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à sa résistance organisée (CNRI et OMPI) dirigée par Mme Maryam Radjavi pour une république d’Iran libre, démocratique et non nucléaire.
Dainius Puras, ancien rapporteur spécial sur le droit à une santé physique et mentale accessible
En tant que médecin, défenseur des droits de l’homme et ancien rapporteur spécial des Nations Unies, j’insiste sur le fait que le droit à la santé est un droit économique et social qui recoupe les droits politiques et civils. Les régimes autoritaires méconnaissent souvent ces droits fondamentaux.
La communauté mondiale doit intensifier ses efforts pour faire face à la tragédie actuelle en Iran. Les autorités doivent être tenues responsables de leurs crimes, y compris ceux commis lors du massacre de 1988. La suppression de la démocratie et de la société civile porte atteinte à la santé et au bien-être de tous les Iraniens.
Durant mon mandat de Rapporteuse spéciale, j’ai souligné le cas de Maryam Akbari Monfared, une jeune mère de trois filles qui reste emprisonnée pour avoir porté plainte concernant l’exécution de son frère et de sa sœur aînés lors du massacre de 1988. Les autorités pénitentiaires ont injustement lié sa libération au retrait de sa plainte. Les conditions de vie en Iran se détériorent, avec des statistiques alarmantes telles que 1 877 exécutions pendant le mandat d’Ebrahim Raïssi et 750 décès lors des manifestations de 2022, dont des femmes et des enfants. Le régime iranien abuse également de la psychiatrie, utiliser des diagnostics comme le « trouble de la personnalité antisociale » pour stigmatiser la désobéissance civile. L’utilisation abusive de la psychiatrie pour des raisons politiques et religieuses peut avoir des conséquences négatives graves et durables. Malgré ces graves violations, la réponse de la communauté internationale a été malheureusement discrète. Il est tragique que de telles violations des droits de l’homme soient perpétrées sous couvert de médecine et de psychiatrie, obligeant les médecins à adopter une position de double loyauté, dans laquelle ils peuvent être contraints de nuire à leurs patients. Je souscris pleinement aux conclusions et recommandations du récent rapport historique. par le professeur Javaid Rehman, rapporteur spécial sur l’Iran. Je suis solidaire des familles iraniennes qui réclament justice et responsabilisation pour ces violations flagrantes des droits humains.
L’ancien député européen portugais Paulo Casaca a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à sa résistance organisée (CNRI et OMPI) dirigée par Mme Maryam Radjavi pour une république d’Iran libre, démocratique et non nucléaire.
Paolo Casaca, ancien député européen portugais
Je suis convaincu que Madame Radjavi dirigera la libération du peuple iranien. Son leadership et son dévouement méritent les éloges et le soutien de tous ceux qui valorisent la liberté et la démocratie.
Le peuple iranien a fait preuve d’un immense courage dans sa résistance au fascisme iranien, comme en témoigne son rejet de la récente mascarade présidentielle. Je félicite les prisonniers de la prison d’Evin qui ont refusé de participer à cette mascarade malgré les représailles du régime. Il est crucial que la communauté internationale fasse pression sur le régime iranien pour qu’il cesse de harceler ces prisonniers.
Aujourd’hui, nous devons nous concentrer sur les questions juridiques et de droits de l’homme, qui sont fondamentales. Le pilier institutionnel fourni par les rapporteurs spéciaux des Nations Unies est essentiel pour résoudre ces problèmes. L’Iran a eu la chance de pouvoir compter sur des rapporteurs exceptionnels tels qu’Ahmed Shaheed, Asma Jahangir et Javaid Rehman, qui ont courageusement dénoncé le génocide de 1988. Le récent rapport du professeur Rehman est un travail remarquable et constitue la pierre angulaire de l’effort international contre le génocide iranien. régime.
Il est important de reconnaître les tactiques du régime, notamment la sous-traitance des activités criminelles à des gangs de drogue pour cibler ses opposants et la diffusion de désinformations par le biais d’organisations pseudo-indépendantes. Nous devons être vigilants et prêts à relever ces défis dans notre soutien à l’opposition iranienne.
En conclusion, nous devons rester fermes et déterminés. Nous surmonterons ces défis et, ensemble, nous parviendrons à un Iran libre.
Le juriste international Dr Juan Garcés a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à sa résistance organisée (CNRI et OMPI) dirigée par Mme Maryam Radjavi pour une république d’Iran libre, démocratique et non nucléaire.
Dr Juan Garcés, juriste international
Je suis ému par cette rencontre. Je voudrais commenter deux points de l’intervention d’hier de Mme Radjavi. En 1943, les chefs d’État des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la Russie se sont rendus à Téhéran pour conclure un accord qui est devenu la base de l’ordre mondial actuel. L’un des accords prévoyait l’indépendance des nations. Je tiens à rendre hommage au Dr Mossadegh. Dix ans après cette rencontre, il fait une intervention qui change le monde. Nous ne savons pas quel aurait été l’avenir de l’Iran sans cette intervention. Les conséquences sont encore présentes aujourd’hui.
Une autre conférence internationale a eu lieu à Téhéran en 1968. Si vous lisez le procès-verbal de cette conférence, vous découvrirez les racines du plan en dix points de Mme Radjavi. Ses racines remontent à la conférence de Téhéran de 1968. C’est cette génération qui s’est soulevée contre la dictature en Iran en 1979.
J’ai le plaisir de rechercher un tribunal. Les principes existent. Le procès de Nuremberg, la convention contre le génocide, les accords contre les crimes de guerre. Mais où est le tribunal où nous pouvons faire appliquer ces lois à ceux qui les violent ? J’ai fait quelques recherches et le tribunal espagnol, sur la base du principe de compétence universelle, a accepté la plainte contre les forces irakiennes qui ont commis des crimes de guerre contre des réfugiés iraniens en 2011. Ces preuves ont été rassemblées et le tribunal a conclu le 15 juin 2015 que ces preuves constituait un crime contre la communauté internationale, dont 11 crimes de meurtre, 400 crimes de blessures graves et 35 crimes de détention illégale et de torture. Ces faits ont eu lieu le 28 juillet 2009, par 2 000 soldats de la Brigade du Scorpion de Bagdad et de la police anti-émeute dans le cadre d’une action planifiée sous le commandement d’un général de l’armée.
Le tribunal espagnol s’est adressé à la Cour suprême espagnole pour demander l’autorisation de poursuivre l’enquête en Irak. La question a été posée de savoir si le contexte de ce qui s’est passé en Iran contenait des éléments de génocide compte tenu de la nationalité et de la religion des victimes. A ce moment-là, un facteur international est intervenu. Trois puissances étrangères sont intervenues et ont fait pression sur le pouvoir exécutif espagnol pour qu’il modifie le droit international et empêche le tribunal de poursuivre le crime à moins que l’auteur ne se trouve sur le territoire espagnol. Cela signifiait que si ces personnes entraient en Espagne demain, le dossier serait rouvert.
C’est un exemple de la manière dont ces normes contraignantes peuvent être appliquées lorsque les circonstances politiques le permettent et comment elles sont suspendues lorsque les circonstances politiques ne le permettent pas. Nous sommes dans un contexte international difficile, mais les crimes commis en Iran pourraient un jour trouver la justice là où les responsables pourront être jugés. Il y a aussi un élément positif qui s’est produit il y a quelques mois. La Cour internationale de Justice a accepté une demande d’ouverture d’une enquête sur le génocide en cours sur le territoire palestinien. C’est pourquoi les crimes de guerre et le génocide sont actuellement portés devant les plus hauts niveaux de la justice internationale. Les crimes commis en Iran n’ont pas de délai de prescription jusqu’à ce que les circonstances internationales nous permettent de rouvrir le dossier. En attendant, il faut rassembler des preuves pour pouvoir un jour les présenter au tribunal. Ces crimes sont si graves que le droit évolue, et j’espère qu’un jour les Iraniens obtiendront justice.
L’ancien juge de la Cour de justice de l’UE, Valeriu M. Ciuca, a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à sa résistance organisée (CNRI et OMPI) dirigée par Mme Maryam Radjavi pour une république d’Iran libre, démocratique et non nucléaire.
Dr Valeriu M. Ciucă, ancien juge à la Cour de justice de l’Union européenne
Basé sur le modèle de l’ex-Yougoslavie et du Rwanda, j’espère que ce type de tribunal sera créé pour les crimes commis en Iran. Beaucoup se cachent derrière cette justification selon laquelle leur pays ne fait pas partie de la Cour pénale internationale.
Nous, juristes roumains, soutenons ce modèle. À l’avenir, nous aurons probablement raison. Mon message d’aujourd’hui tient en deux phrases : un État démocratique et une modération dans la vertu. C’est un honneur d’être ici aujourd’hui parmi les estimés défenseurs de la liberté.
Nous sommes solidaires du peuple iranien qui revendique ses droits. La situation en Iran est critique. Au cours des 30 derniers jours, le régime a exécuté au moins 100 prisonniers, ce qui témoigne de son manque de respect des droits humains et de la vie humaine. Ce ne sont pas des statistiques ; ce sont des mères, des fils et des frères qui avaient l’espoir d’un avenir meilleur.
Nous sommes ici pour être la voix de ceux qui ont été réduits au silence et pour amplifier le cri de justice dans les rues d’Iran. Nous sommes à leurs côtés dans leur quête de démocratie et de liberté. Malgré une répression sévère, des arrestations arbitraires et des exécutions, le peuple iranien continue de protester pour ses droits. Il est de notre responsabilité, en tant que membres de la communauté mondiale, de demander des comptes au régime iranien. Pour y parvenir, nous avons besoin de cinq éléments du point de vue des juristes.
Premièrement, la justice internationale. Je crois que le meilleur moyen d’obtenir justice est de créer un tribunal international ad hoc pour juger les crimes du régime contre l’opposition et les manifestants. Deuxièmement, nous devons sensibiliser et faire la lumière sur les atrocités commises par le régime iranien à travers les médias, les réseaux sociaux et le discours public. Troisièmement, les gouvernements et les organisations internationales doivent adopter une position ferme contre les violations des droits humains commises par le régime, notamment par le biais de sanctions ciblées. Quatrièmement, nous devons promouvoir les valeurs démocratiques à travers l’éducation et les échanges culturels afin de mieux comprendre les principes démocratiques en Iran.
La situation du peuple iranien n’est pas seulement une question iranienne. C’est une situation mondiale. Il s’agit d’un problème mondial. Tant qu’une partie de notre monde souffrira de tyrannie, nous ne serons pas tous libres. Faisons en sorte que les sacrifices de ceux qui luttent pour la liberté ne soient pas vains.
Amineh Qaraee, partisan de l’OMPI

Quand j’avais 16 ans, j’étais au cimetière et je pensais aux nombreuses personnes exécutées en 1988. Je me souviens de la douleur des mères et des pères. Quand j’avais un an, mon père a été arrêté pour avoir soutenu l’OMPI. Quelques mois plus tard, j’ai été arrêté avec ma mère. J’ai marché parmi les prisonniers torturés. C’étaient les amis de ma mère et des adolescentes emmenées pour être exécutées. Deux des amies de ma mère étaient enceintes lorsqu’elles ont été exécutées.
Quand j’avais cinq ans, mes parents ont finalement été libérés de prison. Quand j’avais six ans, mon père a été de nouveau arrêté parce qu’il avait eu un appel téléphonique avec un partisan de l’OMPI. Deux ans plus tard, à l’été 1988, je me trouvais devant la prison. Mon père était interdit de visites. Pendant trois mois, je suis resté là et je n’ai reçu aucune réponse. Ensuite, ils ont appelé mon grand-père et lui ont dit que mon père avait été exécuté sans lui dire où il était enterré.
Qu’avez-vous fait à nos proches ? Que voulaient-ils à part la liberté, l’égalité et la prospérité pour tous ?
Aujourd’hui, je me tiens ici aux côtés de la fière organisation de l’OMPI. Cette même résistance constitue la ligne rouge la plus importante pour le régime. Malgré toutes les exécutions, les complots et les attaques, il se tient fièrement aux côtés du peuple et de l’histoire pour renverser le régime des mollahs. Nous ne nous soumettrons à aucun dictateur, que ce soit le Shah ou les mollahs.
Il s’agit de la même résistance dont les unités de résistance ne laisseront pas s’éteindre les flammes du soulèvement et du désir de liberté. Le prix de l’apaisement est payé par les meilleurs enfants d’Iran. Les mêmes qui libèrent les assassins du peuple iranien et ne respectent pas leurs propres droits humains. Honte à quiconque ajoute une seconde à la vie honteuse de ce régime meurtrier. Nous n’oublierons ni ne pardonnerons aux complices de ce régime.
Je jure que le plus grand honneur de ma vie est de connaître l’OMPI, porte-drapeau du mouvement pour la justice, qui ne permettra pas que le sang des martyrs de la liberté soit vain ou gaspillé par l’apaisement.
Mariana Stilman, ancienne députée argentine
C’est un immense privilège d’être ici pour le Sommet pour un Iran libre. Le régime envisage d’attaquer le monde démocratique et d’étendre le fondamentalisme. Notre objectif est de résoudre ce problème. La communauté internationale y travaillera. Cette année est une excellente année pour nous.
Nous devons soutenir le peuple iranien, en particulier les femmes. Nous avons tous été victimes du fondamentalisme. Nous avons également connu une grande dictature en Argentine, qui torturait les gens. Après 40 ans, on peut dire « à bas la dictature ». Les femmes sont les protagonistes qui souffrent des tortures de la dictature. Leurs enfants sont aussi victimes de la répression du régime.
Les femmes ne peuvent pas occuper des rôles de leadership en Iran. Leurs droits humains sont bafoués. Nous devons éradiquer l’application de la peine de mort. Je voudrais affirmer que je soutiens le plan en dix points de Maryam Radjavi et que je soutiens la démocratie en Iran.
Le co-fondateur du JVMI, le Dr Tahar Boumedra, a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à sa résistance organisée (CNRI et OMPI) dirigée par Mme Maryam Radjavi pour une république d’Iran libre, démocratique et non nucléaire.
Dr Tahar Boumedra, ancien chef du bureau des droits de l’homme de la MANUI et cofondateur de JVMI
Le premier auteur des exécutions extrajudiciaires et extrajudiciaires de prisonniers politiques qui ont eu lieu en 1988 a été tenu pour responsable à Stockholm sous la juridiction universelle.
Ne pensez jamais qu’envoyer ou marchander, négocier avec le régime iranien et renvoyer Hamid Noury en Iran est une perte ou une défaite. Nous disposons d’une décision judiciaire condamnant Hamid Noury à la prison à vie pour ses crimes au regard du droit international. Et nous avons révélé le type d’apaisement dans lequel les gouvernements sont prêts à s’engager.
La même chose s’est produite en Belgique. Un terroriste a été condamné à 20 ans de prison, mais des négociations ont eu lieu et Assadi a été renvoyé en Iran. Assadi a été condamné par un tribunal indépendant et nous avons découvert le type d’accords politiques que les gouvernements sont prêts à conclure.
Aujourd’hui, je fais partie de ces personnes qui ont beaucoup bénéficié des contributions de l’Union européenne à la promotion et à la protection des droits de l’homme. Mais quand je vois ce genre de pratiques de la part des gouvernements, je suis déçu.
Je suis très déçu de voir que des tribunaux indépendants rendent ce genre de jugement et que les gouvernements sapent ensuite leur propre système judiciaire.
Tout d’abord, ils sapent leur propre système juridique et le système judiciaire, et ils dépensent également l’argent des contribuables pour renvoyer les criminels, les criminels condamnés, en Iran.
Nous devons garder à l’esprit que l’OMPI n’a jamais perdu un procès devant un tribunal. En Amérique, au Royaume-Uni, en Europe, partout, c’était toujours une décision judiciaire qui les innocentait.
Nous voyons donc aujourd’hui Noury et Assadi rentrer en Iran. Ce n’est pas une défaite. Ils ont été renvoyés en tant que criminels condamnés par un tribunal indépendant, et ils ont été renvoyés en Iran en raison d’accords politiques.