jeudi, mars 27, 2025
AccueilPublicationsPublications: Rapports spéciauxIran libre 2023: poursuivre les dirigeants iraniens pour crime contre l'humanité et...

Iran libre 2023: poursuivre les dirigeants iraniens pour crime contre l’humanité et génocide

Iran libre 2023 Jour 3

Le 3 juillet, dans la suite du « Sommet mondial pour une Iran libre 2023 » qui s’est tenu samedi et dimanche, le Conseil national de la Résistance iranienne a tenu sa troisième conférence consécutive à son siège à Auvers-sur-Oise. Son thème: « En route vers une République démocratique en Iran, la nécessité de poursuivre les dirigeants du régime clérical pour crimes contre l’humanité et génocide ».

À l’été 1988, le Guide suprême de l’époque, Khomeiny, a publié un décret religieux dans le but d’éliminer la menace existence à son régime. Sa «fatwa» appelait à l’exécution systématique de tous les membres de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) emprisonnés en Iran. En quelques semaines, plus de 30 000 prisonniers politiques  restés fidèles à leurs convictions ont été exécutés dans tout le pays.

Le massacre de 1988 a été qualifié de génocide par de nombreux militants des droits de l’homme et experts politiques. Elle a été menée par certains des plus hauts responsables de la dictature cléricale, dont son actuel président, Ebrahim Raïssi.

Le régime iranien continue de détenir le funeste reccord d’être le plus grand bourreau au monde. Les dirigeants et parlementaires du monde entier se réunissent à l’événement du CNRI pour discuter du massacre en cours des prisonniers politiques et pour appeler la communauté internationale à mettre fin à l’impunité des autorités. Ils souligneles autorités iraniennes à répondre de leurs crimes contre l’humanité. De plus, les participants appellent les Nations Unies à prendre des mesures pour protéger les milliers de manifestants iraniens qui languissent actuellement dans les prisons en Iran.

CETTE PAGE SERA MIS À JOUR LORS DES DÉVELOPPEMENTS ULTÉRIEURS DU SOMMET

Reportage en direct : Iran libre 2023, en route vers la République démocratiquement élue en Iran, poursuivre les dirigeants du régime clérical pour crimes contre l’humanité, génocide

Intervention de Maryam Radjavi:

Juger les dirigeants du régime clérical pour crimes contre l’humanité et génocide, Les victimes du massacre de 1988, sont les semeurs de soulèvements incessants

Mesdames et messieurs, chers amis, Chers compatriotes,

A l’approche du 35e anniversaire du massacre de 30 000 prisonniers politiques des Moudjahidine du peuple d’Iran (l’OMPI) et autres résistants, nous saluons tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté, des semeurs de soulèvements incessants et des martyrs de la révolution démocratique du peuple iranien.

Le sang versé des martyrs de 1988 jaillit aujourd’hui dans les soulèvements successifs du peuple iranien, et génération après génération, il inspire et motive la jeunesse insurgée.
Des héros, qui ont défendu le nom et la cause des Moudjahidine du peuple et crié « Vive Massoud Radjavi » avant d’être exécutés par milliers. Leur but et leur cause est le sujet de notre conférence aujourd’hui et de la société iranienne aussi.

Ces 30 000 garçons et filles insurgés qui ont rempli les prisons de Khamenei ces derniers mois, ces braves et dévoués révoltés qui ont mis sur pied les unités de résistance, sont les combattants de la même cause : la cause de la liberté, de l’égalité et du rejet de l’injustice et de l’oppression.

Le nom de Moudjahidine du peuple est devenu tabou et rouge parce qu’il incarne cette cause.

La raison de la rage sans fin des mollahs, qui ne s’est pas apaisée pendant 44 ans d’insultes et de mensonges contre cette génération, et leur peur et leur cruauté envers tout rassemblement de l’OMPI, même s’ils se trouvent à des milliers de kilomètres, est dû à l’attachement de l’OMPI à cette cause. C’est pourquoi leur rage ne connaît ni temps, ni lieu.
Les mollahs veulent le règne de la contrainte, de la tyrannie et de l’oppression, et cette génération insurgée veut le règne de la liberté et de la souveraineté populaire, et c’est cette cause qui triomphera.

Le but de Khomeiny : anéantir l’OMPI
Il y a 35 ans, durant le mois de juillet, la mort balayait l’Iran en silence et en secret, mais avec une grande hâte, pour éliminer ceux qui, sur l’ordre de la fatwa de Khomeiny, « sont restés fidèles à leurs convictions (de Moudjahidine du peuple) et continuent à les défendre».
Selon le bourreau Moqtada’i, Khomeiny a rencontré à plusieurs reprises les tortionnaires à ses ordres pour leur dire « continuez et n’ayez crainte ». L’objectif de Khomeiny était l’anéantissement et le génocide de l’OMPI qui menaçaient l’existence de son régime.
En même temps que le massacre des prisonniers à Evine et Gohardacht, dans les prisons de province il ne restait plus en vie que quelques rares prisonniers Moudjahidine, et certaines sections n’avaient aucun survivant.

Le massacre dans les prisons de province
Le recueil que vous voyez ici concerne spécifiquement le massacre des Moudjahidine dans les prisons des provinces d’Iran. Dans ce recueil figurent des témoignages et des écrits répertoriés sur le massacre dans des dizaines de villes et capitales provinciales.
Dans le livre « Crime contre l’humanité », qui contient les noms de plus de 5 000 Moudjahidine exécutés dans le massacre, on est surpris de voir que dans 110 villes où il a eu lieu, de la prison de Qom où se trouvaient au moins 150 Moudjahidine fidèles à leur engagement, on ne voit apparaitre que 8 noms, à Mahshahr, Bandar Gaz, Tchalousse, Ramsar et Garmsar, seulement 4 noms, dans 18 villes, seulement 2 ou 3 noms, et sur 34 villes, seul un nom a été enregistré. Or nul n’ignore que ces prisons regorgeaient de détenus Moudjahidine.

Dans certains quartiers pénitentiaires, pas une seule personne n’a été laissée en vie. L’unité de recherche sur les martyrs de la Résistance dispose de beaucoup de pseudonymes que personne ne connaît, et il est évident que ceux qui étaient avec ces martyrs ont également été massacrés.

Après les Moudjahidine, la vague suivante du massacre à Evine et Gohardacht a visé d’autres détenus, qui n’étaient pas de l’OMPI et qui étaient surtout des marxistes.
Concernant le massacre des femmes Moudjahidine, le procureur du tribunal de Stockholm a expliqué que « les femmes ont été exécutées dans la première vague et nous n’avons trouvé aucune femme ayant survécu aux exécutions dans nos recherches ».
Le chef de la commission de la mort de Téhéran, Nayeri, a déclaré à propos de la cause du massacre de 1988 : « Sans la fermeté de l’imam (…) peut-être que le régime n’aurait pas du tout survécu. » Le régime de Khomeiny comptait plus de 300 prisons au début des années 80, sans compter les maisons secrètes, les prisons des pasdarans, des parquets et des comités de Khomeiny.

Lire la suite de l’intervention de Maryam Radjavi

L’ancien chef du Bureau des droits de l’homme de la MANUI et co-fondateur de JVMI, Taher Bumedra, a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à la Résistance dirigée par la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, pour avoir poursuivi les crimes contre l’humanité et le génocide des mollahs lors du Sommet mondial pour un Iran libre – Jour 3

Dr. Tahar Boumedra, Chef du Bureau des droits de l’homme de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI) (2009-2012), Président de la Fondation JVMI

J’ai fait ma carrière en Afrique et quand je suis allé en Irak, je ne savais rien du mouvement de la Résistance iranienne, et je ne savais rien des Moudjahidine du Peuple. Et quand je suis arrivé en Irak, j’ai suivi un cours d’initiation à ma mission en tant que chef du bureau des droits de l’homme des Nations Unies en Irak.

Au cours de cette initiation, on m’a averti de faire attention aux personnes vivant au camp d’Achraf, que je devais faire attention parce que j’avais affaire à un groupe de terroristes. J’ai écouté toutes les parties, les Irakiens et l’ambassade d’Iran à Bagdad, et j’ai visité le camp d’Achraf chaque semaine. Et je suis arrivé à la conclusion, sur la base de mes propres observations personnelles, que tout ce qui me venait à travers les Ashrafis s’avérait être juste. Et tout ce qui m’est parvenu par l’intermédiaire du bureau du Premier ministre irakien et de l’ambassade d’Iran à Bagdad visait à dénigrer ces personnes, et tous les dénigrements se sont toujours avérés faux.

J’ai été vraiment mis dans une situation où je ne pouvais pas continuer ma mission en Irak. J’ai dû démissionner et je suis retourné en Angleterre, où j’ai rencontré plusieurs avocats britanniques et nous avons décidé de créer JVMI (Justice For Victims Of 1988 Massacre In Iran)  afin de donner la parole aux familles des victimes et aux rescapés.

Lors du massacre de 1988, il y a eu une panne d’information et rien n’est sortie tout de suite de Téhéran. M. Masoud Radjavi a été le premier à contacter les Nations Unies pour les informer d’environ 800 victimes.

Plus tard, le Grand Ayatollah Montazeri a écrit ses mémoires et a révélé beaucoup de choses. Dans des lettres, le fils de Khomeiny a posé des questions sur les prisonniers et Khomeiny a répondu à cette lettre et a ordonné de les tuer tous sans hésitation.

Le JVMI a décidé de raviver la prise de conscience du public sur ce qui s’est réellement passé. Notre enquête s’appuie sur l’expertise d’avocats internationaux. Nous avons utilisé des normes très élevées pour les preuves. Nous avons utilisé les normes très élevées de l’ONU pour identifier les auteurs. Et cela a été publié dans deux livres. Le deuxième livre identifiait les emplacements géographiques des fosses communes. Nous avons circulé à Genève frappant à toutes les portes des Nations Unies et de la communauté diplomatique. Nous leur avons remis des rapports. Nous leur avons donné des preuves. Et nous avons appelé à la création d’une commission d’enquête internationale indépendante sur ces crimes.

L’actuel Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme, Javaid Rehman, a produit un certain nombre de rapports et il a travaillé avec d’autres groupes thématiques des Nations Unies sur les droits de l’homme. Et ils se sont tous réunis pour appeler à la création d’une commission d’enquête internationale sur le massacre des prisonniers politiques en Iran. C’est une percée très importante.

Mais la véritable percée a été celle du tribunal de Stockholm qui a condamné Hamid Nouri pour crimes contre l’humanité. Ce n’est que le début. JVMI continuera jusqu’à ce que la justice et l’état de droit prévalent.

Majid Saheb-Jam, survivant du massacre de 1988, a témoigné des crimes contre l’humanité et du génocide des mollahs lors du Sommet mondial sur l’Iran libre – Jour 3

Majid Saheb-Jam, ancien prisonnier politique, témoin du massacre de 1988

J’ai été arrêté en 1982 pour avoir soutenu le MEK (OMPI). J’ai été condamné à 12 ans de prison dans un tribunal qui a duré quelques minutes. Plus tard, j’ai été condamné à mort pour avoir recruté une autre personne pour soutenir le MEK. J’ai passé 17 ans en prison et j’ai été libéré en 1999.

Un jour de l’été 1988, nous avons été amenés dans un couloir de la prison qui est devenu plus tard connu sous le nom de couloir de la mort. Nous attendions que quelque chose de grave se produise. La situation était étrange et tendue. Nous avons ensuite été emmenés du couloir au bureau de la Commission de la mort. Ils ont déterminé quel prisonnier devait mourire et lequel resterait en vie. Ils avaient une question, « Quelle est ton accusation? »

Je leur ai dit que je soutenais le MEK. Le juge a dit que j’étais un hypocrite et m’a renvoyé dans le couloir de la mort. Là, j’ai vu mes amis qui se préparaient à être exécutés. Certains avaient été paralysés à cause des tortures et ont été amenés dans les couloirs de la mort sur des civières.

Ensuite, était la ligne où on allait à la salle des exécutions. Hamid Nouri criait les noms et les préparait pour être emmenés sur le lieu des exécutions. J’y ai perdu beaucoup d’amis. Ils ont donné leur vie, mais ont ouvert la voie de la liberté en Iran.

Après l’exécution des prisonniers, Hamid Nouri distribuait des bonbons aux gardiens de prison et aux agents du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).

L’ancien président du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Joachim Rücker, a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à la Résistance dirigée par la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, et a souligné la nécessité de poursuivre les dirigeants iraniens pour crimes contre l’humanité et génocide lors du Sommet mondial pour un Iran libre – Jour 3

Joachim Rücker, président du Conseil des droits de l’homme de l’ONU (2015)

Je suis très affirmatif dans mon soutien à la Fondation JVMI (Justice For Victims Of 1988 Massacre In Iran). L’événement d’aujourd’hui, 35 ans après le massacre de 1988, en témoigne.

Nous devons beaucoup au système des Nations Unies qui fonctionne d’une certaine manière, grâce en particulier aux Rapporteurs spéciaux. Ce sont des instruments très importants pour la communauté internationale et ils doivent être utilisés. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a tenu une session extraordinaire le 22 novembre dernier pour enquêter sur les violations des droits de l’homme en République islamique d’Iran lors des manifestations qui ont commencé en septembre. C’est une bonne chose.

J’espère que la Commission, qui rendra son premier rapport oral le 5 juillet, sera en mesure de constater les faits et d’y répondre, y compris le sort des individus dont nous avons entendu parler ces derniers jours.

Nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il ne suffit pas qu’une Commission d’établissement des faits de l’ONU ait été mise en place au sujet de la répression continue depuis le 16 septembre. Mais nous voudrions vraiment voir quelque chose se réaliser concernant le massacre de 1988 en Iran.

Nous devons continuer à lancer ensemble un appel, comme nous l’avons fait intensivement ces derniers mois, à la communauté internationale en tant que telle, mais aussi au Haut Commissaire aux droits de l’homme et au Conseil des droits de l’homme pour qu’ils mettent en place une commission d’enquête sur la massacres de 1988.


Kenneth Lewis, avocat suédois de renom, avocat de l’OMPI/MEK

Enfin, nous avons un procès historique devant un tribunal suédois, où l’un des auteurs du massacre de 1988 a été jugé et le procès est toujours en cours. Je peux vous dire que l’enquête présentée au tribunal de district de Stockholm est la meilleure commission d’enquête que vous puissiez imaginer.

Le tribunal a duré 92 jours. L’enquête compte plus de 11 000 pages.

Vous avez déjà entendu parler de la fatwa de Khomeiny et de ce qu’elle signifiait. En fait, ce décret religieux était un ordre. Et que dit-il ? Quiconque reste fidèle aux Moudjahidine du peuple d’Iran et qui se trouve dans nos prisons sera exécuté.

C’est l’information que nous avons eue au tribunal de Stockholm. Et cette enquête est ce qu’il y a de mieux pour n’importe quelle commission d’enquête qui voudra rechercher la vérité. Parce que nous avons également eu 34 plaignants qui ont témoigné.

Officiellement, je ne représente que 10 plaignants. En réalité, je représente tout ce mouvement de l’OMPI. Et laissez-moi vous dire ce que ce mouvement a fait pendant ce procès. Ils ont créé un musée, un film et une maquette de la prison de Gohardasht. C’est un effort incroyable qui a été fait par mes clients d’Achraf 3 pour faire de ce procès le succès qu’il a été.

Nous devons comprendre également que le régime n’a pas été passif à ce sujet. Avant que Raisi ne soit élu président, ils étaient plutôt silencieux sur cette affaire. Mais dès que Raïssi est arrivé au pouvoir, il savait que dans ce procès, des preuves étaient présentées chaque jour qui n’impliquaient pas seulement lui mais l’ensemble du régime. Et à la suite de cela, vous remarquerez que la presse iranienne est devenue de plus en plus hystérique.

Ils disent que Nouri a été torturé et n’a pas bénéficié d’un procès équitable. C’est tellement hypocrite, les preuves que nous avons entendues, nous savons ce qu’était la torture. Allez au musée d’Achraf 3 et vous verrez une image claire de ce qu’est la vraie torture. Nouri a témoigné pendant cinq jours. Ses victimes n’ont eu que cinq minutes.

Ebrahim Raïssi, Nayyeri, Khamenei, tous, nous pouvons tous les juger parce que des gens qui les ont vus et savent ce qu’ils ont fait. L’important est que ce procès a eu lieu, que les preuves ont été présentées et nous savons non seulement que Hamid Nouri est coupable, nous savons que tous ces dirigeants sont coupables.

L’ancien chef du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires de l’ONU, le professeur Ariel E Dulitzky, a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à sa Résistance et la nécessité de poursuivre les crimes contre l’humanité et le génocide de 1988 en Iran lors du Sommet mondial pour un Iran libre 2023 – Jour 3

Prof. Ariel E Dulitzky, Président du Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires (2013-2015)

Je veux parler de deux chiffres. D’abord, les 30 000 victimes du massacre en Iran. Et je veux faire le lien entre ces 30 000 et les 30 000 personnes disparues dans mon pays. En Argentine, pendant la dictature, 30 000 personnes ont disparu sous la dictature entre 1976 et 1983. Deux de mes cousins étaient parmi eux. Au cours de ces années, il n’y avait pas de groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées.

L’autre nombre est 35. C’est le 35e anniversaire du massacre de 1988. Le 35e anniversaire du Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées, nous l’avons célébré dans le centre de détention d’Argentine, où 5 000 personnes avaient disparu. La plupart d’entre eux ont été torturés, la plupart d’entre eux ont été tués, et 35 ans plus tard, j’étais assis là pour représenter les Nations Unies.

Et laissez-moi vous dire que quand on parle de disparitions, nous ne parlons pas de leur disparition. Nous parlons de notre disparition. Nous sommes tous responsables de l’élucidation des disparitions des personnes innocentes dans  le monde.

Ce ne sont pas des chiffres, ce sont de vraies personnes, des pères et des mères, des filles et des fils, des épouses et des maris, des amis. Ils avaient tous des espoirs et des rêves. Rappelez-vous 30 000 personnes ce que cela représente. Par définition, chaque disparition forcée est un crime d’État, parce qu’elle est perpétrée par des agents de l’État.

Pour tous les proches des personnes disparues en 1998, c’est un crime continu. Cela continue jusqu’à ce que le sort et l’endroit où se trouve la personne disparue soient clarifiés, jusqu’à ce que les familles reçoivent des informations sur ce qui s’est passé avec leurs proches, jusqu’à ce que les corps de ceux qui ont disparu soient rendus à leurs familles afin qu’ils puissent donner un enterrement convenable et qu’ils aient une sépulture où ils peuvent se souvenir et rendre hommage. Jusque-là, les crimes continueront de perdurer chaque jour.

Deuxièmement, ce n’est pas une question de passé. Parce qu’aujourd’hui, il y a des disparitions qui se produisent dans différentes parties du monde. Et nous avons entendu parler de crimes contre l’humanité et de génocide. Quand une disparition est commise dans le cadre d’une attaque généralisée contre une population civile, c’est un crime contre l’humanité et je considérerai que c’est probablement ce qui s’est passé en 1988 en Iran et certainement ce qui s’est passé pendant la dictature militaire en Argentine. Il s’agit de crimes contre l’humanité et de disparitions qui peuvent aussi faire partie d’un génocide.

Mais peu importe si nous définissons cela comme un génocide ou des crimes contre l’humanité, les disparitions forcées sont une technique de terreur. Ce que ces régimes entendent faire lorsqu’ils pratiquent les disparitions, c’est terroriser la population civile.

Quand on parle de disparitions forcées, les victimes sont bien plus nombreuses. Les victimes ne sont pas seulement celles qui disparaissent. Les victimes, c’est vous tous, les proches de ceux qui disparaissent, car selon le droit international, selon la Convention internationale sur les disparitions forcées, une victime n’est pas seulement la personne qui a disparu, mais toutes les autres personnes qui ont subi un préjudice du fait de la disparition. Ainsi, lorsque nous parlons de disparitions, nous parlons de beaucoup plus de personnes que de celles qui disparaissent.

Les proches ont droit à la vérité. Qui l’a fait? Pourquoi ils l’ont fait ? Qui l’a couvert ?

La communauté internationale a un rôle à jouer, à coopérer, à enquêter et à faire la paix avec les proches de ceux qui ont disparu.

La présidente de l’IAGS, le Dr Melanie O’Brien, est intervenue en soutien au peuple iranien et à la Résistance dirigée par Maryam Radjavi et fqveur de poursuivre les crimes contre l’humanité et le génocide en Irqn lors du Sommet mondial Pour un Iran libre – Jour 3

Dr Melanie O’Brien, présidente de l’Association internationale des spécialistes du génocide (IAGS)

Lorsque les auteurs d’atrocités passées ne sont pas tenus responsables de leurs actes, nous sommes condamnés à voir l’histoire se répéter. C’est la situation dans laquelle nous nous trouvons en ce qui concerne le gouvernement iranien et ses violations des droits de l’homme, dont beaucoup constituent des crimes internationaux.

En 1988, les manifestations politiques ont été freinées et des milliers de personnes ont été exécutées pour leurs convictions politiques et religieuses. Un seul des auteurs de ces crimes a été tenu responsable de ses actes.

Avec la reprise de la violence depuis le meurtre de Mahsa Amini, nous voyons les mêmes types de violence se reproduire. Les manifestants dans la rue sont accueillis avec violence, les forces de sécurité ayant reçu l’ordre d’affronter sévèrement les manifestants, de les battre et de tirer sur eux. D’autres manifestants sont arrêtés et détenus, et des centaines ont déjà été exécutés. Certaines des personnes tuées étaient des enfants.

Les crimes contre l’humanité sont des crimes commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique contre une population civile. La détention, la disparition, la torture et le meurtre d’un grand nombre de civils iraniens en 1988 et aujourd’hui sont certainement considérés comme une attaque généralisée et systématique contre la population civile iranienne.

De toute évidence, le gouvernement iranien ne va pas se tenir responsable des crimes, y compris les exécutions, la torture et les disparitions forcées. C’est d’autant plus le cas que nous savons que certains des responsables des crimes de 1988 ont depuis été promus à de hautes fonctions gouvernementales, notamment l’actuel président Ebrahim Raïssi, qui était membre de la Commission de la mort.

La communauté internationale doit donc soutenir sans équivoque les processus de responsabilisation pour garantir la justice aux victimes et à leurs familles qui n’ont pas été autorisées à faire le deuil de leurs proches.

La forme que prennent ces processus est cependant le plus grand défi. La seule option serait que le Conseil de sécurité des Nations Unies renvoie la situation en Iran à la Cour pénale internationale comme il l’a fait pour la situation au Darfour, au Soudan. Cependant, il est très peu probable que cela se produise car la Russie, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, utiliserait son droit de veto sur toute résolution proposée pour renvoyer l’Iran devant la Cour pénale internationale.

Le droit pénal national des pays tiers devrait être utilisé. Nous avons entendu parler de la condamnation en juillet 2022 en Suède de Hamid Nouri, et c’est un exemple clé de l’utilisation de ce que nous appelons la compétence universelle contre les auteurs des meurtres de 1988.

Et c’est là qu’un pays poursuit un ressortissant de n’importe quel autre pays pour des crimes internationaux commis n’importe où dans le monde.

L’exemple de la Suède devrait être suivi par d’autres pays. Cela rendrait effectivement une interdiction de voyager pour ceux qui ont participé aux exécutions de 1988 et ceux qui commettent des crimes actuels, car ils seraient arrêtés s’ils voyageaient à l’étranger. Par conséquent, cela compléterait tous les régimes de sanctions actuels contre les Iraniens.

D’autres mécanismes axés sur la vérité, révélant les crimes actuels et précédents doivent être mis en place. Il serait approprié, comme nous l’avons entendu, que les Nations Unies établissent une sorte de mécanisme d’enquête et de vérité.

Malheureusement, les solutions du Droit des droits de l’homme sont difficiles et limitées. L’Iran ne s’est jamais engagé de manière significative dans le système du Droit international des droits de l’homme. Il est partie à quelques traités relatifs aux droits de l’homme. Il ne souscrit à aucune procédure de plainte individuelle du système des Droits de l’homme des Nations Unies.

Cependant, il existe certainement un Droit international coutumier qui pourrait être utilisé par d’autres pays pour porter plainte contre l’Iran devant la Cour internationale de justice.

J’appelle les dirigeants aux niveaux national et international à mettre en œuvre ces solutions pour garantir la justice pour les cas de torture, de disparitions forcées et d’exécutions en Iran.

Un témoin clé du massacre de 1988, Asghar Mehdizadeh, témoigne sur les crimes contre l’humanité et le génocide en Iran lors du Sommet mondial pour un Iran libre – Jour 3

Asghar Mehdizadeh, ancien prisonnier politique, témoin clé du massacre de 1988

En Iran, j’ai passé 13 ans dans différentes prisons. J’ai été à la prison de Gohardasht pendant cinq ans, y compris lors du massacre de 1988. Une scène dont je me souviens très bien était d’être emmené dans la salle où les prisonniers étaient pendus en groupe.

L’un des gardes appelait les prisonniers pour l’exécution. Les prisonniers ne montraient aucune peur. Un des gardes m’a emmené dans le hall. Sous mon bandeau, j’ai vu les corps des prisonniers exécutés empilés les uns sur les autres. Le gardien a enlevé mon bandeau et m’a montré les prisonniers avec des nœuds autour du cou. Les prisonniers ont scandé « Vive Radjavi, mort à Khomeiny ! Les gardes ont commencé à pousser les chaises sous les prisonniers. Lorsqu’ils ont atteint la quatrième personne, les prisonniers ont sautés eux mêmes vers la mort et ont refusé que se soit les pasdaran funestes qui leur donne la mort. Les pasdaran étaient hystériques. Ils donnaient des coups de poing et de pied aux martyrs et ils les tiraient vers le bas pour qu’ils s’étouffent plus vite.

J’ai alors décidé de continuer leur chemin.

Zinat MirHashemi, membre du CNRI et responsable au sein de l’Organisation des Fedayin du Peuple d’Iran, a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à la Résistance dirigée par Maryam Radjavi et sur la nécessité de poursuivre les crimes contre l’humanité et le génocide des mollahs lors du Sommet mondial pour un Iran Libre – Jour 3

Zinat MirHashemi, membre du CNRI et membre du Comité central de l’Organisation des Fedayin du Peuple d’Iran

C’est bien d’avoir ces témoins qui ont survécu aux Pahlavi et à la dictature des mollahs, puissent témoigner. Concernant le mouvement en quête de justice pour le massacre de 88, je dois dire que ce mouvement appartient à tout le monde. Son succès ne sera pas seulement pour l’Iran, mais elle augurera la fin du cycle de meurtres sanctionnés par l’État et un succès pour le combat contre l’oppression et la torture. Tous ceux qui croient en ces valeurs doivent soutenir ce mouvement.

Ces jours-ci, les vestiges du régime du Chah son nostalgique du passé. Ils veulent cacher les crimes commis par la dictature du Chah. Le peuple iranien se bat pour son droit à la vie, à l’égalité, et poursuivra son combat jusqu’au renversement du régime des mollahs. Le régime tente d’éteindre ces flammes. Il cible l’opposition organisée qui joue un rôle central dans la chute de ce régime autocratique.

Amadouer le régime et normaliser les relations avec lui va à l’encontre de ce que demande le peuple iranien. Les efforts du régime pour relancer la politique de complaisance montrent sa peur du mouvement d’opposition. La complaisance ne créera pas un meilleur environnement pour la communauté internationale.

Les actions des responsables du régime peuvent être résumées ainsi: piller les richesses du peuple, exploiter sa main-d’œuvre, détruire l’environnement et accumuler les ressources du pays entre les mains de 2% de la société.

La révolution actuelle est une révolution qui a dépassé le régime et ne retournera pas en arrière. Toute politique qui soutient le régime va à l’encontre de ce mouvement et des revendications du peuple iranien et du mouvement pour la justice.

L’ancien secrétaire général d’Amnesty International, Pierre Sané, a prononcé un discours de soutien au peuple iranien et à la Résistance dirigée par Maryam Radjavi et sur la nécessité de poursuivre les crimes contre l’humanité et le génocide en iran, lors du Sommet mondial pour un Iran libre – Jour 3

Pierre Sané, secrétaire général d’Amnesty International (1992-2001)

Les droits de l’homme sont à nouveau en crise. L’Iran continue d’être le cimetière des droits de l’homme, presque dans l’indifférence de la communauté internationale. En matière de violations des droits humains, l’Iran coche toutes les cases : massacre, torture, exécution, disparition forcée, violence contre les femmes, confiscation de biens et brutalité. Il semble qu’il soit très difficile de créer une solidarité entre les gouvernements progressistes. On hésite à critiquer l’Iran et le régime islamiste.

Le mouvement mondial progressiste hésite à se joindre aux combattants de la liberté iraniens. Je pense que c’est une confusion. Lorsque nous parlons de violations des droits de l’homme, nous parlons de victimes. Lorsque nous parlons de violations des droits de l’homme, nous parlons du droit international des droits de l’homme qui lie tous les gouvernements, quelle que soit leur idéologie. Lorsque nous parlons de violations des droits de l’homme, nous parlons de droits universels qui s’appliquent à tous les membres de l’humanité. Et le peuple iranien est membre de cette humanité que nous devons protéger

Quel que soit le contexte, quels que soient les développements géopolitiques, nous ne pouvons pas, à cause de la politique, sacrifier notre devoir de solidarité envers tous ceux qui sont victimes de violations des droits de l’homme et envers tous ceux qui se battent pour les droits de l’homme. Cela commence par la fin de l’impunité. Il ne peut y avoir de droits de l’homme si l’impunité est autorisée à prospérer. Et la fin de l’impunité est la base de la solidarité internationale, qui n’est rien de plus que l’expression de nos obligations envers les autres êtres humains.

Il n’y a pas de droits de l’homme s’il n’y a pas d’obligations humaines. La solidarité est la clé et nous avons montré comment la solidarité a réussi à mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud, à mettre fin aux dictatures militaires en Amérique latine et à mettre fin à la guerre du Vietnam. Il est en effet temps que nous intensifions notre combat pour les droits de l’homme en Iran.

Amb. Zorica Marić-Djordjević, ancienne représentante spéciale du Monténégro auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a apporté son soutien au peuple iranien et à la Résistance dirigée par Maryam Radjavi et sur la nécessité de poursuivre les crimes contre l’humanité et le génocide en iran, lors du Sommet mondial pour un Iran libre – Jour 3

Amb. Zorica Marić-Djordjević, Représentante spéciale du Monténégro auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (2013-2015)

Il est impossible de mettre fin à l’impunité du régime religieux sans changer le régime en place en Iran. Le régime est une menace pour la région et le monde. C’est le plus grand État sponsor du terrorisme au monde, un partenaire cupide de la communauté internationale. Il continue de financer des groupes terroristes au Moyen-Orient. Ils opèrent toujours en apportant la mort. Nous appelons le secrétaire général de l’ONU à demander au régime de Téhéran d’abroger sa fatwa et de libérer sans délai tous les prisonniers politiques.

Dans la cinquième décennie du régime barbare du régime des mollahs, l’ONU est confrontée à un défi. Le peuple iranien exige un changement. Les propres enquêtes du régime sur ses crimes sont un contre-sens. De nombreux auteurs du massacre de 1988 sont toujours au pouvoir aujourd’hui et aucun n’a été poursuivi.

Le seul succès a été l’action d’un tribunal suédois qui a condamné l’ancien gardien de prison Hamid Nouri à la prison à perpétuité. Mme Radjavi a déclaré que les droits des femmes ne consistent pas seulement à choisir de se voiler ou non, elles devraient pouvoir choisir leur destin et leurs dirigeants. Et j’ajoute que c’est le droit des femmes d’être les leaders de l’avenir de l’Iran. Nous voulons un Iran où chacun peut gérer sa vie quotidienne et réaliser son plein potentiel.

Le 30 août est la journée des victimes de disparition forcée. Nous devons nous souvenir de toutes ces victimes.

Il est grand temps de créer une commission internationale indépendante dotée d’un mandat international d’enquête pour clarifier le sort et le lieu où se trouvent les personnes disparues lors du massacre de 1988 en Iran.

Anand Grover, ancien Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé, a apporté son soutien au peuple iranien et à la Résistance dirigée par Maryam Radjavi et sur la nécessité de poursuivre les crimes contre l’humanité et le génocide en iran, lors du Sommet mondial pour un Iran libre – Jour 3

Anand Grover, Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé (2008 – 2014)

Quelques 30 000 citoyens iraniens ont été exécutés en 1988 par le régime. Le crime contre l’humanité nous rappelle que la lutte n’est pas terminé et devient une impulsion pour la poursuite de la lutte vers la victoire finale d’un Iran libre et démocratique. J’ai un frisson dans le dos quand je pense à la façon dont le régime iranien a exécuté ces courageuses personnes.

En tant que fervente partisane des droits des femmes en Inde, je suis heureuse de constater que la direction de ce mouvement est entre les mains d’une femme très capable, Maryam Radjavi. Et je suis sûr que dans l’avenir, les jeunes femmes continueront à diriger ce mouvement.

Je suis également heureux de noter que le mouvement de résistance comprend différents groupes avec des idées différentes, mais avec un objectif commun très clair: se débarrasser du régime répressif des mollahs en Iran.

Le régime iranien n’a pas informé les proches des personnes exécutées de leur sort ou de l’endroit où se trouvent leurs corps. Ceci en dépit des milliers de demandes des Iraniens et de la communauté internationale. Depuis longtemps, les autorités n’ont pas même admis le sort de ces personnes exécutées.

Plus tard, dans diverses interviews, certains de ceux qui étaient au pouvoir ont admis que ces personnes avaient été exécutées à cause d’une fatwa, ou décret, de la plus haute autorité religieuse pour exécuter ceux qui restent fidèles aux Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI).

De grandes personnalités sont tombées à ce moment précis. Mais ces 30 000 personnes, sont restés inébranlables dans leurs convictions démocratique et on leur a demandé:  êtes-vous avec nous ou avec les Moudjahidine ? Si vous restez avec les moudjahidines, vous serez mort. Et ils sont restés fidèles à leur foi et à leur conviction. Il ne peut y avoir de devoir plus élevé que cela. Je ne sais pas si je serais capable de faire la même chose dans de telles circonstances.

Chaque fois que je pense à ces personnes, je ne peux que saluer les Iraniens courageux qui ont sacrifié leur vie pour une cause juste. Et quelle est cette idée ? avoir une croyance différente de ceux qui gouvernent et avoir le droit de l’exprimer sans représailles. Que les personnes de religions, d’ethnies et de sexes différents puissent vivre dans la société et exprimer leurs pensées et leurs croyances sans représailles. C’est ça l’idée de l’avenir d’un Iran libre, à mon avis.

Ainsi, les familles de ces 30 000 personnes ont droit à la justice dans une telle société. La liberté de pensée, d’expression, de croyance, de foi et de culte, c’est exactement ce qu’ils exerçaient.

Vous devez vous battre contre l’injustice, mais pas avec l’injustice, mais en prenant soin des gens. Donc, ces personnes qui ont été exécutées ont besoin que justice leur soit rendue. Nous devons continuer à exiger du gouvernement iranien, comme les gens l’ont demandé avant nous. Fournissez des informations précises sur la foi et le lieu où se trouvent les personnes qui ne sont plus. Fournissez des certificats de décès exacts. Arrêtez les menaces et le harcèlement des familles de ceux qui sont exécutés.

Ils faut enquêter et poursuivre les responsables et lettre fin à l’impunité. C’est la chose la plus difficile à réaliser en Iran aujourd’hui. Mais c’est le plus important à court et à long terme. C’est ici que la communauté internationale doit s’engager pour soutenir les efforts visant à obtenir justice pour les victimes.

Ayant vu l’ONU de l’intérieur. Je suis consterné, mais pas surpris.

Les rapports des rapporteurs spéciaux de l’ONU, du Comité des disparitions involontaires, du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et du Haut-Commissariat des Nations Unies, ainsi que du Secrétaire général de l’ONU, ont pu adopter la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre 1988. Mais la situation en Iran n’a pas été déférée au Conseil de sécurité.

L’Assemblée générale des Nations Unies n’a pas donné suite à la résolution; et la Commission des droits de l’homme des Nations Unies n’a pas pris de mesures. Je suis consterné, mais pas désespéré. Faisons un plan pour le faire dans un avenir proche et montrons que l’enquête sur les exécutions de 1988 sera menée par l’ONU conformément à notre demande de longue date et, si cela n’est pas possible, un organe indépendant composé de juristes doivent pouvoir le faire.

Lire la suite