Le 27 novembre 2024, à Paris, le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) a organisé une conférence importante à la Maison de la Chimie, réunissant de nombreux parlementaires français, tant députés que sénateurs, représentant diverses sensibilités politiques. Ces derniers ont exprimé leur appel pressant à la France et à l’Union européenne d’adopter une politique ferme à l’égard du régime iranien, en ligne avec les aspirations du peuple iranien et en soutenant le rôle clé de la résistance organisée en faveur de l’établissement d’une république démocratique, laïque et pluraliste en Iran.
Les élus présents ont mis en lumière la situation explosive en Iran, qui persiste depuis le soulèvement réprimé de 2022, soulignant que la majorité de la population, en particulier les femmes et les jeunes, rejette fermement la dictature actuelle. Selon eux, la solution aux enjeux créés par ce régime, qu’il s’agisse de son programme nucléaire, de ses missiles balistiques, de ses politiques bellicistes et de son soutien au terrorisme, passe par un changement de régime.
L’hôte d’honneur de cette rencontre était Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI), qui a été largement saluée par une assemblée réunie dans une salle comble.
André Chassaigne, président du CPID, a ouvert la conférence en rappelant l’importance d’une action concrète. Il a demandé que le Corps des Gardiens de la Révolution (CGRI) soit désigné comme organisation terroriste et a insisté sur l’urgence de sanctions accrues contre les responsables des violations des droits humains en Iran. Le CPID se félicite aussi de l’adhésion de nouveaux membres à l’organisation, dont deux vice-présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat français.
Il a rendu hommage à feu François Colcombet un des pionniers de cette aventure parlementaire pour accompagner la Résistance iranienne et extraordinaire personnalité, qui fut ancien député l’Allier et dont l’épouse, Mondane Colcombet, était présente ce soir-là.
Le soulèvement populaire et l’aspiration à un Iran démocratique
Dans son discours d’ouverture, André Chassaigne a commencé par situer la situation actuelle dans un contexte de tensions croissantes au Proche-Orient, impactant la sécurité mondiale, et a mis en lumière la posture du régime iranien. Il dénonce les actions du régime, qui, par son soutien à des foyers de guerre, son ingérence dans le transport maritime et le financement de groupes armés, contribue à l’instabilité dans la région. Selon lui, ces actions servent à détourner l’attention de la fragilité interne du régime, notamment face aux révoltes populaires croissantes.
Le président du CPID évoque ensuite le soulèvement populaire de 2022, qui, selon lui, a démontré le rejet catégorique du peuple iranien envers toutes formes de dictature. Ce soulèvement, particulièrement porté par les femmes, symbolise un désir profond d’instaurer un Iran démocratique, laïque, respectueux des droits humains et abolissant la peine de mort. Il exprime son soutien à l’objectif d’une république fondée sur la liberté, l’égalité des sexes et la séparation de la religion et de l’État, des principes qu’il trouve inspirants dans le plan en dix points proposé par Maryam Radjavi.
Pour conclure, M. Chassaigne appelle la France et l’Europe à désigner le Corps des Gardiens de la Révolution islamique comme organisation terroriste et à renforcer les sanctions contre les responsables des violations des droits humains en Iran. Il insiste sur la nécessité de soutenir la résistance iranienne et de reconnaître le droit du peuple iranien à se libérer de l’oppression. Il souligne l’importance de ce colloque comme moment clé pour amplifier les voix des Iraniens qui luttent pour un avenir meilleur, et conclut par une citation de Victor Hugo : « Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue ».
"Dans ce contexte, quelle est la posture du régime iranien sur la scène internationale ? Par ses actions déstabilisatrices, ce régime représente aujourd’hui l’un des principaux dangers pour la paix au Moyen-Orient…"
Voir extrait de l'intervention du Président du Comité… pic.twitter.com/xqnMa7yJcz— Afchine Alavi (@afchine_alavi) 29 novembre 2024
Maryam Radjavi répond dans son discours à trois questions fondamentales : Pourquoi le régime doit-il être renversé ? Quelle est la solution pour mettre fin à la violence et au terrorisme des mollahs ? Et comment se déroulera la transition vers un Iran démocratique ? Sa réponse est claire : un renversement pacifique du régime par un peuple iranien prêt à résister et à assumer la souveraineté.
La dictature religieuse et ses partisans disent qu’il n’existe pas d’alternative. C’est un énorme mensonge. La solution, c’est le renversement de ce régime par le peuple iranien et sa résistance.
Cet objectif est à portée de main et en voici les éléments les plus importants:… pic.twitter.com/uYRYn3KJwe— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) 28 novembre 2024
Elle a détaillé les six principaux éléments permettant un changement de régime et le transfert de pouvoir aux représentants élus du peuple iranien. Elle a souligné l’importance des efforts en cours, des unités de résistance sur le terrain, ainsi que du rôle de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) et de la coalition du CNRI, unis par plus de quatre décennies de lutte contre la dictature religieuse.
Mme Radjavi a également expliqué la feuille de route du CNRI pour une transition politique, comprenant la mise en place d’un gouvernement provisoire pour organiser des élections au terme de six mois après le renversement du régime, suivies de la formation d’une Assemblée constituante qui élaborera une nouvelle constitution pour la république iranienne. Elle a réaffirmé que l’objectif de cette résistance n’était pas de conquérir le pouvoir, mais de le transférer au peuple iranien.
La complaisance internationale et l’inaction des gouvernements
Dans une première partie, Maryam Radjavi souligne l’importance du soutien continu des parlementaires français et européens à la Résistance iranienne. Elle critique l’inaction des gouvernements européens qui, selon elle, ont offert une impunité au régime iranien, permettant ainsi la continuation des exécutions. Elle répond à cette inaction en affirmant que, contrairement aux politiques officielles, la Résistance iranienne a prouvé qu’ignorer ce mouvement populaire est une grave erreur. Elle souligne également l’ampleur des exécutions, avec environ 850 meurtres depuis le début de l’année 2024.
Maryam Radjavi passe ensuite à l’analyse du régime iranien, qu’elle qualifie de fascisme religieux, soulignant qu’il utilise la guerre et le terrorisme pour détourner l’attention d’un soulèvement populaire imminent. Elle présente la réponse à cette situation comme étant le renversement du régime par le peuple iranien, soutenu par ses unités de résistance, dirigées par des femmes, et l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI). Elle affirme que la force du changement est déjà présente, avec des unités en première ligne, et insiste sur la crédibilité et l’expérience de l’OMPI, qui lutte depuis 60 ans contre la dictature en Iran.
La dictature religieuse et ses partisans disent qu’il n’existe pas d’alternative. C’est un énorme mensonge. La solution, c’est le renversement de ce régime par le peuple iranien et sa résistance.
Cet objectif est à portée de main et en voici les éléments les plus importants:… pic.twitter.com/uYRYn3KJwe— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) 28 novembre 2024
L’alternative démocratique et le processus de transition
Dans la dernière partie de son discours, la présidente élue de la Résistance iranienne développe la vision d’un avenir démocratique pour l’Iran, incarné par le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Elle met en avant les valeurs d’égalité entre les sexes, de séparation de la religion et de l’État, et de respect des droits des minorités, tout en rejetant le nucléaire et en prônant un Iran pacifique. Elle répond aux accusations selon lesquelles il n’y aurait pas d’alternative au régime, qualifiant cela de mensonge. Elle présente le processus de transition politique proposé par le CNRI, qui inclut la formation d’un gouvernement provisoire, l’élection d’une Assemblée constituante, et le transfert du pouvoir aux représentants du peuple, garantissant ainsi un changement pacifique et ordonné sans chaos.
Lire l’intégralité du discours ici :
https://www.maryam-rajavi.com/fr/conference-fascisme-religieux-a-besoin-de-la-guerre-parce-quil-veut-echapper-a-un-soulevement-populaire-en-iran/
Soutien à l’Iran libre et dénonciation du régime
L’intervenant suivant fut Philippe Gosselin, député de la Manche et vice-président du CPID. Il exprime son soutien indéfectible à la cause d’un Iran libre, soulignant l’unité dans le combat pour la paix, la liberté et la libération. Il évoque la situation tragique au Moyen-Orient, où le régime iranien joue un rôle clé dans l’instabilité régionale en réprimant brutalement son propre peuple tout en finançant des milices et en propageant des idéologies extrémistes.
. @phgosselin : Le régime iranien génère conflits, tensions géopolitiques, répression sanglante qui fragilisent non seulement les populations locales et à quel prix !, mais aussi la stabilité de toute la région, et parfois la stabilité mondiale. #StopExecutionInIran… pic.twitter.com/wvuSdwTvJ6
— CNRI-France (@CNRIFrance) 27 novembre 2024
M. Gosselin réfute l’image de « modération » du nouveau président iranien, citant les chiffres accablants des exécutions et soulignant la brutalité du régime. Il plaide pour un changement fondamental en Iran, précisant que ce changement doit venir du peuple iranien lui-même, sans ingérence extérieure. Il cite de Gaulle, en soulignant que, comme Paris fut libéré par ses habitants, l’Iran doit aussi être « libéré par son propre peuple ».
"Ce régime (#Iran), sous la férule du guide suprême, de son Corps des Gardiens de la Révolution, exerce non seulement une répression brutale contre son propre peuple, mais alimente aussi l’insécurité régionale…"@phgosselin vice-président du CPID#DirectAN colloque du 27 nov… pic.twitter.com/mUheNh6Amg
— Afchine Alavi (@afchine_alavi) 29 novembre 2024
Aucune tendance réformatrice au sein du régime
Hervé Saulignac, député de l’Ardèche et autre vice-président du CPID, a souligné la gravité de la situation des droits de l’homme en Iran. Il exprime son espoir de pouvoir un jour parler avec bonheur de la libération de l’Iran. Il déplore la répression brutale du régime, notamment les exécutions publiques en augmentation et les manifestations réprimées dans le sang. Il évoque les soulèvements populaires de 2022 et 2023 et rend hommage à la jeunesse iranienne courageuse qui lutte pour la liberté.
Il dénonce également le rôle complice du président iranien Massoud Pezechkian, qualifiant son élection de simulacre de pluralisme, et réaffirme qu’il n’existe aucune tendance réformatrice au sein du régime. Saulignac appelle la France à une réponse ferme contre ce régime, soulignant la nécessité de soutenir l’opposition démocratique et de protéger les défenseurs des droits humains iraniens. Il plaide pour l’isolement du régime iranien et leur traduction devant la Cour pénale internationale pour leurs crimes, tout en appelant à une solidarité continue avec le peuple iranien jusqu’à la victoire de la liberté.
L'intervention de @hsaulignac député de l'Ardèche et vice-président du CPID #DirectAN au colloque du 27 nov 2024 à Paris :
"Nous devons œuvrer à l'isolement de ce régime, soutenir l'opposition démocratique et protéger sans réserve les défenseurs des droits humains iraniens.
Les… pic.twitter.com/AUbNPyEPCN— Afchine Alavi (@afchine_alavi) 30 novembre 2024
Christine Arrighi, Députée de Haute Garonne et vice-présidente du CPID, exprime son soutien à la lutte des femmes iraniennes, soulignant que là où les droits des femmes sont bafoués, ce sont aussi les droits humains et les libertés publiques qui le sont. Elle souligne l’importance de la lutte quotidienne des militants qui, sans relâche, cherchent à convaincre les députés de soutenir la cause iranienne. Elle leur rend hommage pour leur détermination et leur engagement sans faille.
Elle évoque ensuite l’espoir que, malgré la dictature en place, des graines d’espoir ont été semées grâce au projet porté par Maryam Radjavi et qu’un jour, le peuple iranien pourra retrouver la liberté et la démocratie. Mme Arrighi se dit optimiste pour l’avenir, espérant que le rôle qu’elle occupe aujourd’hui sera de courte durée, car la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, prendra un jour les rênes du pays pour y instaurer une démocratie.
Le sénateur Vincent Louault, d’Indre-et-Loire, et autre vice-président du CPID, a souligné que, dans un monde en rapide transformation, l’Iran est dans un besoin urgent de changement face à une oppression systématique et honteuse. Il appelle les parlementaires à s’investir, malgré un gouvernement iranien indécis sur ses alliances. Louault exprime sa fierté de soutenir Maryam Radjavi et son programme démocratique, centré sur les dix points fondamentaux qu’elle propose pour un Iran libre et démocratique, incarnant ainsi l’espoir d’un changement vers la liberté et la justice pour le peuple iranien.
D’autres personnalités et experts sont intervenus lors de ce colloque.
Mme Dominique Attias, Présidente du conseil d’administration de la Fondation des Avocats Européens et ancienne vice-bâtonnière du barreau de Paris, met en lumière le courage et la résistance des femmes iraniennes, en particulier celles des Moudjahidines du peuple, qui sacrifient leur vie pour la libération de leur pays. Elle évoque la situation tragique de nombreuses prisonnières d’opinion, en particulier une femme incarcérée depuis 2009, accusée à tort de « inimitié à l’égard de Dieu ». Après un simulacre de procès, elle a été condamnée à 15 ans de prison, prolongée après avoir dénoncé les exécutions extrajudiciaires de ses proches lors du massacre de 1988, un crime qualifié de génocide par l’ONU. Maître Attias dénonce la répression persistante du régime iranien, qui continue de persécuter les membres de l’OMPI, malgré l’inefficacité de ses manœuvres.
.@AttiasDominique
Maryam Akbari-Monfared est emprisonnée en Iran depuis 2009, sous l'accusation fallacieuse d'"ennemie de Dieu" après un simulacre de procès de 15 mn. Elle a été transférée en octobre dernier dans une des pires prisons de l'Iran. Elle aurait du être libérée mais… pic.twitter.com/Kn46WK6A8v— CNRI-France (@CNRIFrance) 27 novembre 2024
Attias parle aussi des enfants iraniens, privés de leur mère et grandissant dans des conditions inhumaines. Elle dénonce les mariages forcés de filles dès leur jeune âge et les tentatives du régime de les empêcher d’accéder à l’éducation. Elle appelle à la libération de toutes les prisonnières politiques et exhorte la communauté internationale à soutenir les femmes iraniennes dans leur lutte, en chantant leur slogan : « Femmes, Résistance, Liberté ».
Jean-Pierre Brard, président du Comité Français pour un Iran démocratique (CFID), a mis en avant l’unité et les valeurs partagées au sein de ce comité composé de personnalités françaises, transcendant les divergences politiques pour soutenir la lutte pour un Iran démocratique. Il a rappelé les souffrances passées sous la dictature du Shah, notamment à travers la répression exercée par la SAVAK, tout en soulignant la continuité de l’oppression sous le régime actuel des ayatollahs.
Cette alliance de députés au-delà des obédiences politiques illustre, selon lui, une tradition nationale d’engagement pour les droits humains.
Jean-Pierre Brard :
Il y a une majorité à l'assemblée nationale pour l'Iran démocratique. On est capable de rassembler des députés de toutes les obédiences, qui ont en commun des valeurs. C'est notre tradition nationale. Il faut s'engager au-delà de nos frontières pour celles et… pic.twitter.com/OcSpRMQY7n— CNRI-France (@CNRIFrance) 27 novembre 2024
Il a dénoncé avec ironie les tentatives des monarchistes, représentés par le « chaton », une allusion au fils du Shah. Brard a critiqué ses manœuvres opportunistes pour instrumentaliser la résistance populaire afin de restaurer une monarchie en Iran. Il a comparé cette stratégie à celle du coucou, un oiseau connu pour s’approprier le nid des autres, insistant sur l’importance d’empêcher cette « confiscation » du combat mené au prix du sang. Il a fustigé le patriotisme douteux et l’arrogance de ce prétendant, qu’il a qualifié de « vendu », insistant sur l’importance de rejeter toute restauration dictatoriale, qu’elle soit monarchique ou théocratique, conformément au souhait du peuple iranien.
L’expert Gérard Vespierre, fondateur du média « Le Monde Décrypté », et chercheur associé à la Fondation d’Etudes pour le Moyen-Orient (FEMO) a analysé la situation critique du régime iranien, décrivant son affaiblissement externe et interne.
Stratégiquement, l’Iran est déstabilisé par l’échec de ses alliés régionaux, comme le Hezbollah, le Hamas et les Houthis, qui subissent des revers importants. L’économie iranienne souffre également gravement, avec une inflation de plus de 30 %, un chômage élevé chez les jeunes (25 %) et des hausses de prix sur des produits essentiels comme le pain et l’essence. Ces difficultés économiques aggravent les tensions politiques, visibles par la faible participation électorale (10 à 20 %), traduisant le désengagement populaire envers le régime.
Cependant, M. Vespierre souligne que le véritable espoir de changement repose sur les « unités de résistance » de l’OMPI, qui mènent des actions clandestines courageuses à travers le pays, comme des graffitis ou des attaques contre les symboles du régime. Ces groupes, composés de milliers de membres, incarnent l’espoir d’un futur démocratique et se battent pour un programme en dix points proposé par le Conseil national de la résistance iranienne. Il appelle les parlementaires et les médias à soutenir et à amplifier leur combat, car la clé du renversement réside dans ces forces locales organisées.
Bruno Macé, Maire de Villiers-Adam, membre du Comité des Maires de France pour un Iran démocratique (CMFID), est intervenu pour souligner la mobilisation des Maires de France contre la répression en Iran. Il a présenté un appel signé par des maires français dénonçant les exécutions en Iran. Cet appel réaffirme leur soutien aux droits humains et demande l’arrêt immédiat de ces pratiques inhumaines. Il a également évoqué la nécessité pour les collectivités locales de s’engager pour la justice et les libertés fondamentales. En geste symbolique, Bruno Macé a partagé son initiative d’accrocher sur la façade de sa mairie une grande affiche réclamant la libération de Maryam Akbari Monfared, prisonnière politique emblématique. Ce geste vise à sensibiliser les citoyens à son sort et à celui de nombreuses autres détenues victimes de répression. Selon lui, cet acte témoigne de la solidarité des élus français avec la résistance iranienne et leur engagement pour un Iran libre et démocratique.
Le dernier intervenant de la conférence était Jean-François Legaret, ancien maire du 1er arrondissement de Paris et président de la FEMO. Il a dénoncé la répression brutale du régime iranien, soulignant l’intensification des exécutions et des emprisonnements arbitraires. Il a évoqué la grève de la faim hebdomadaire de prisonniers politiques dans 24 prisons, notamment des sympathisants de l’OMPI, victimes de tortures, de condamnations à mort et d’arrestations massives. Le régime utilise ces procès et peines pour propager la terreur et tenter de décourager les soulèvements, tout en démontrant son obsession pour l’OMPI, qu’il considère comme une menace politique.
M. Legaret a salué le courage extraordinaire du peuple iranien, qui, malgré des milliers d’arrestations et exécutions, poursuit la lutte. Les femmes y jouent un rôle central, transformant les perceptions de la révolte, tandis que des unités de résistance, largement organisées par l’OMPI, se multiplient dans tout le pays. Selon lui, l’affaiblissement du régime des mollahs, aggravé par les tensions régionales, rend inéluctable l’avènement d’un Iran républicain. Il appelle à une mobilisation internationale pour soutenir ce combat démocratique, essentiel pour la liberté et les droits fondamentaux.
Des nombreux autres parlementaires de l’Assemblée national et du Sénat ont assisté à cette rencontre exceptionnelle.