Les politiques bellicistes et déstabilisatrices de la dictature iranienne ont une nouvelle fois été mise en évidence par les documents secrets obtenus par les militants de la résistance qui ont mis la main sur une mine de documents de la Présidence de la République des mollahs.
Alors que le groupe « Ghyam ta Sarnegouni » (Soulèvement jusqu’au renversement) a pu prendre possession des serveurs du cabinet présidentielle iranien, un texte a été obtenue avec le titre « La crise en Ukraine et ses conséquences sur les relations extérieures de la République islamique d’Iran – Séminaire des ambassadeurs – avril et mai 2023”.
Le texte donne un aperçu incisif sur les calculs stratégiques du régime et la manière dont il entent exploiter la guerre destructrice en Ukraine qui a tué des milliers d’innocents, ruiné des dizaines de villes et affecté l’économie mondiale.
Le texte révèle les conspirations étrangères de Téhéran pour tirer parti de sa complicité pour obtenir des concessions des pays européens. Le régime compte sur la politique de complaisance occidentale pour rendre les sanctions internationales inefficaces ; l’appareil diplomatique du régime cherche à diviser les pays européens pour créer une zone de sécurité en sa faveur. Le rapport évoque les projets de diffamation des dirigeants ukrainiens pour les priver d’un soutien européen vital.
Le document montre qu’en même temps que le régime aide activement la Russie à bombarder et à détruire des villes ukrainiennes, il veut éviter de rompre les liens avec Kiev afin de minimiser son isolement international. La tactique de Téhéran consistant à trainer le pas grâce à de longues négociations avec les responsables ukrainiens a conduit à un certain apaisement des tensions avec l’UE.
Le document et sa traduction :
La crise en Ukraine et ses conséquences sur les relations extérieures de la République islamique d’Iran
Séminaire Ambassadeurs – Avril et Mai 2023
Au nom de Dieu, le Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
« Nous rejetons catégoriquement et explicitement toute implication dans la guerre en Ukraine, et de telles affirmations sont totalement infondées. La guerre en Ukraine a été déclenchée par les États-Unis pour étendre l’OTAN à l’Est. Actuellement, alors que le peuple ukrainien souffre et fait face à des difficultés, le plus grand bénéfice de cette guerre est obtenu par les États-Unis et ses usines d’armement, et pour cette raison, ils entravent les mesures nécessaires pour mettre fin à la guerre. » – Guide suprême, le 21 mars 2023
1) Dernières mises à jour sur la guerre en Ukraine :
L’attaque de l’armée russe contre l’Ukraine a commencé le 24 février 2022, malgré les avertissements répétés de Moscou aux États-Unis et à l’OTAN et les demandes du Kremlin pour que l’Occident prenne en compte ses préoccupations en matière de sécurité, qui ont été complètement ignorées dans les mois qui ont précédé cette attaque. Deux jours auparavant, Moscou avait reconnu l’indépendance des républiques de Louhansk et de Donetsk dans l’est de l’Ukraine.
Cependant, la guerre qui devait initialement se terminer en quelques jours ou quelques semaines avec la chute du gouvernement ukrainien et l’occupation de Kiev, s’est poursuivie pendant plus de 14 mois, sans perspective à court terme pour sa conclusion. Malgré le succès initial de la Russie, en particulier le siège de Kiev (la capitale) et de Kharkiv (la deuxième plus grande ville d’Ukraine), la Russie a progressivement perdu l’initiative sur le champ de bataille en raison de l’expansion du soutien militaire de l’OTAN à l’Ukraine. De nombreuses zones occupées ont été rendues aux forces ukrainiennes. Le manque de planification militaire précise et le faible soutien des forces opérationnelles ont empêché la Russie d’atteindre le résultat souhaité. Cependant, au cours des cinq derniers mois, malgré de violents affrontements dans certaines régions de l’est de l’Ukraine, la guerre est restée dans l’impasse et aucune des parties n’a été en mesure de remporter des succès sur le terrain.
Le développement le plus important dans les semaines à venir de la guerre est la contre-attaque de l’Ukraine contre la Russie, qui sera menée avec la coordination et les conseils militaires et de renseignement des États-Unis.
On prévoit qu’environ 60 000 soldats ukrainiens, 250 chars et 350 véhicules blindés seront utilisés dans cette contre-attaque.
Certaines des principales caractéristiques de la guerre en Ukraine sont les suivantes :
- Zones occupées sous contrôle russe : la péninsule de Crimée, la province de Lougansk et certaines parties de la province de Donetsk, de Zaporijia et de la province de Kherson, représentant environ 15 % du territoire ukrainien.
- Aide occidentale totale à l’Ukraine : plus de 156 milliards de dollars d’aide militaire, économique et humanitaire ont été engagés pour l’Ukraine, dont 71 milliards de dollars engagés par les États-Unis, 62 milliards de dollars par l’Europe et 23 milliards de dollars alloués aux engagements d’autres pays dans le monde.
- Pertes de l’armée russe : Plus de 200 000 personnes, avec environ 40 000 à 60 000 morts. [note de bas de page : selon un rapport confidentiel divulgué par le département américain de la Défense à la mi-mars, les pertes de l’armée russe étaient estimées à seulement 17 000 et celles de l’Ukraine à environ 70 000 à la fin de la première année de la guerre. Cependant, des analystes américains affirment que ces chiffres ont été manipulés par des pirates russes.]
- Victimes de l’armée ukrainienne : Plus de 100 000 personnes ont été tuées et blessées.
- Depuis août 2022, la Russie a mené au moins 15 attaques de missiles majeures contre des infrastructures militaires et urbaines ukrainiennes, utilisant plus de 1 200 missiles, causant de graves dommages à environ 40 % des installations énergétiques ukrainiennes.
- Les principales sanctions contre la Russie comprennent la saisie de 320 milliards de dollars d’actifs de la Banque centrale russe, la coupure de l’accès de la plupart des banques russes à SWIFT, la fermeture de l’espace aérien occidental et des frontières maritimes aux navires et aéronefs russes, la saisie d’actifs appartenant à Des particuliers et des personnalités politiques russes s’élevant à environ 100 milliards de dollars, et le retrait de grandes entreprises pétrolières, industrielles et automobiles de Russie.
- En octobre 2022, lors d’un référendum organisé dans les territoires occupés et sur la base de ses résultats, la Russie a annexé quatre provinces occupées.
- Le 24 février, la Chine a présenté son plan de paix en 12 points pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Le plan chinois a fait face à des réactions prudentes de l’Ukraine et a reçu le soutien de la Russie. La plupart des pays occidentaux ont jugé ce plan incomplet et servant les intérêts russes.
Le 26 décembre, la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre Poutine. Le tribunal a accusé Poutine d’avoir « commis des crimes de guerre en envoyant de force des enfants ukrainiens en Russie ».
La Banque mondiale estime que l’Ukraine aura besoin d’au moins 411 milliards de dollars pour sa reconstruction au cours des 10 prochaines années. Jusqu’à présent, 2 millions d’unités résidentielles ont été détruites dans cette guerre et un cinquième des centres de santé ont été endommagés.
2) Le conflit Ukraine-Russie et les relations bilatérales entre l’Iran et l’Ukraine :
La guerre russo-ukrainienne a eu des implications mondiales importantes, affectant les intérêts de la République islamique d’Iran. Le conflit a également modifié la dynamique des relations de l’Iran, notamment en matière de défense et de sécurité, tant avec la Russie qu’avec l’Ukraine. Les relations de l’Iran avec l’Ukraine, d’une part, et avec les pays occidentaux, en particulier l’Union européenne, d’autre part, ont fait l’objet d’un examen minutieux.
L’impact de ce conflit sur les relations extérieures de l’Iran a pris de l’ampleur depuis août 2022, coïncidant avec des informations selon lesquelles l’Iran aurait envoyé des drones militaires en Russie pour l’attaque contre l’Ukraine. Le gouvernement ukrainien, sous prétexte de l’utilisation par la Russie de drones iraniens, a initié un processus de réduction des relations bilatérales à partir de
2-1) Le processus d’actions et de déclarations destructrices des parties ukrainiennes dans les relations bilatérales :
– Le 23 septembre 2022, l’Ukraine a réduit le niveau des relations en annulant les lettres de créance de l’ambassadeur de la République islamique d’Iran et en réduisant à deux le nombre de membres du personnel diplomatique iranien à Kiev, à compter du 26 septembre 2022.
– Le 19 octobre 2022, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a transmis un message indiquant l’intention de l’Ukraine de rompre ses relations avec la République islamique d’Iran si des preuves de l’assistance militaire iranienne à la Russie sont prouvées.
– Le 8 novembre 2022, une déclaration a été approuvée au Parlement ukrainien condamnant ce qui a été qualifié de soutien de l’Iran à l’agression armée contre l’Ukraine. (Une réponse a été émise à la déclaration par une note.)
– Le processus d’annulation et de suspension des accords de coopération gouvernementale entre l’Iran et l’Ukraine a commencé en novembre 2022. (Cinq accords dans les domaines bancaire, judiciaire, des études et des normes ont été annulés.)
– Les déclarations du président ukrainien devant le Congrès américain le 22 décembre 2022 : « La Russie a trouvé un allié dans sa politique génocidaire : l’Iran. L’Iran a envoyé des centaines de drones meurtriers en Russie, menaçant notre infrastructure clé. Par la présente, un terroriste a trouvé un autre (terroriste). Si nous ne les arrêtons pas maintenant, ils attaqueront vos alliés à l’avenir. (Une réponse a été émise à la déclaration par une note.)
– Le 2 février, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a annoncé que la décision de rompre les relations diplomatiques avec l’Iran pourrait être prise à tout moment en raison du comportement actuel de Téhéran.
– Le 3 mars, le Premier ministre ukrainien a déclaré :
L’Iran est complice des crimes commis par la Russie en Ukraine et doit être tenu pour responsable car il a fourni des armes, du matériel et des drones à la Russie qui ont été utilisés pour détruire des infrastructures civiles et tuer des civils.
Lorsqu’un tribunal est créé pour traiter de ces crimes, l’Iran, la Russie et leurs chefs militaires doivent être tenus responsables et accepter la responsabilité politique des meurtres qui ont été perpétrés par des armes fabriquées en Iran.
– Le 30 mars, l’Ukraine a imposé des sanctions à plusieurs autres entreprises et particuliers iraniens.
– Le 25 mars, le représentant spécial du président ukrainien pour les affaires du Moyen-Orient a déclaré :
L’Ukraine est disposée à maintenir des relations normales avec l’Iran, mais pour cela, Téhéran doit cesser le transfert d’armes à la Russie ou au moins condamner l’utilisation par la Russie de ses drones contre l’Ukraine. L’Ukraine a déclaré un refus catégorique d’accepter l’envoi de drones iraniens en Russie à tous les niveaux.
2-2) Mesures prises :
Jusqu’à présent, il y a eu six séries de conversations téléphoniques entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays. La dernière conversation téléphonique entre les ministres des Affaires étrangères a eu lieu le 28 octobre 2022.
Malgré les suivis, la partie ukrainienne n’a pas accepté la septième conversation.
Le 14 novembre 2022, des négociations bilatérales au niveau des experts entre l’Iran et l’Ukraine ont eu lieu à Oman.
Le 18 mars, le président ukrainien a annoncé des sanctions contre 141 entités russes. Ces sanctions comprennent le gel des avoirs, les restrictions commerciales, la suspension des engagements économiques et financiers et l’interdiction de leur transférer des technologies.
Le point important est que la qualité de la coopération militaire immédiate entre l’Iran et la Russie jouera un rôle significatif dans l’avenir des relations bilatérales Iran-Ukraine. Si l’interaction militaire entre l’Iran et la Russie dépasse les niveaux actuels et entre dans le domaine des armes stratégiques, la possibilité que l’Ukraine coupe ses liens avec la République islamique d’Iran n’est pas exagérée.
Cependant, la poursuite des initiatives diplomatiques de la République islamique d’Iran pour gérer les relations avec l’Ukraine est essentielle. Tout engagement constructif avec la partie ukrainienne peut également minimiser les répercussions négatives du conflit ukrainien sur les relations de l’Iran avec l’Union européenne. Pour y parvenir, la coopération et la coordination nécessaires entre toutes les entités concernées devraient avoir lieu sous l’égide du Conseil suprême de sécurité nationale.
En outre, il est conseillé d’établir une ambassade de la République islamique d’Iran en Moldavie par mesure de précaution en prévision d’une éventuelle rupture des relations de l’Ukraine avec l’Iran.
3) Le conflit ukrainien et les relations Iran-UE
Les allégations des gouvernements occidentaux concernant le soutien militaire de l’Iran et le transfert de drones à la Russie pour une utilisation dans la guerre ukrainienne sont devenus l’un des derniers défis dans les relations entre la République islamique d’Iran et l’Europe, entraînant une pression accrue des gouvernements européens contre l’Iran.
Bien que l’initiative de la République islamique d’Iran pour des négociations bilatérales avec l’Ukraine ait quelque peu réduit les critiques et la couverture médiatique à l’encontre de notre pays, du point de vue de l’Ukraine et de l’Union européenne, l’Iran est toujours considéré comme l’un des fournisseurs d’armes à la Russie dans le guerre d’Ukraine et l’une des parties au conflit. À cet égard, les interactions de notre pays doivent être prises en compte.
De ce point de vue, les interactions de notre pays ont été efficaces et ont même affecté les négociations pour relancer le JCPOA. Compte tenu de l’importance de la question et de la nécessité de prendre les mesures nécessaires, il est nécessaire d’examiner l’approche de l’Europe vis-à-vis de la relation de l’Iran avec le conflit ukrainien et la manière d’interagir avec l’Europe à cet égard.
3) Le conflit ukrainien et les relations Iran-UE
Les allégations des gouvernements occidentaux concernant le soutien militaire de l’Iran et le transfert de drones à la Russie pour une utilisation dans la guerre ukrainienne sont devenues l’un des derniers défis dans les relations entre la République islamique d’Iran et l’Europe, entraînant une pression accrue des gouvernements européens contre l’Iran. .
Bien que l’initiative de la République islamique d’Iran pour des négociations bilatérales avec l’Ukraine ait quelque peu réduit les critiques et la couverture médiatique à l’encontre de notre pays, du point de vue de l’Ukraine et de l’Union européenne, l’Iran est toujours considéré comme l’un des fournisseurs d’armes à la Russie dans le guerre d’Ukraine et l’une des parties au conflit. À cet égard, les interactions de notre pays doivent être prises en compte.
De ce point de vue, les interactions de notre pays ont été efficaces et ont même affecté les négociations pour relancer le JCPOA. Compte tenu de l’importance de la question et de la nécessité de prendre les mesures nécessaires, il est nécessaire d’examiner l’approche de l’Europe vis-à-vis de la relation de l’Iran avec le conflit ukrainien et la manière d’interagir avec l’Europe à cet égard.
3-1) Le point de vue de l’Europe sur le conflit ukrainien et les relations de la République islamique d’Iran avec celui-ci
Le conflit en Ukraine a posé un sérieux défi à la structure européenne basée sur la sécurité, établie il y a 80 ans après la Seconde Guerre mondiale.
L’Europe est certaine de la livraison du drone d’Iran à la Russie et le démenti des revendications de la République islamique d’Iran n’a pas été entendu par l’Europe.
Du point de vue de l’Europe, l’Iran vise directement les intérêts de sécurité de l’Europe en soutenant la Russie dans la guerre. L’Europe souligne que l’envoi de drones en Russie était une erreur stratégique.
L’Europe prétend que la Russie utilise des drones iraniens pour cibler des infrastructures civiles en Ukraine, ce qui entraîne des crimes de guerre.
L’Europe considère l’assistance militaire à la Russie comme une violation de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU et ne la considère pas comme conforme à la politique de neutralité de l’Iran.
L’Europe exige également que l’Iran s’abstienne de prendre de nouvelles mesures et cesse d’envoyer des missiles balistiques à la Russie, car cela aggraverait de manière irréversible les tensions et aggraverait gravement les relations de l’Iran avec l’Europe.
3-2) Que cherche l’Europe ?
Il semble que l’objectif de l’Europe (l’Occident) en exagérant le rôle de l’Iran dans le conflit ukrainien va au-delà de dissuader l’Iran de soutenir la Russie. L’objectif principal est probablement de dissuader la Russie de former une coalition contre l’Occident.
L’Occident cherche à dissuader des pays comme la Chine et l’Inde, ainsi que des pays influencés par la Russie comme la Biélorussie et le Kazakhstan, de coopérer avec la Russie en mettant en lumière le problème des drones et en imposant des coûts à l’Iran.
3-3) Interagir avec l’Europe concernant le conflit ukrainien
Compte tenu des menaces découlant des accusations de l’Europe contre l’Iran concernant le conflit ukrainien, en particulier l’impact potentiel sur l’accord nucléaire et la poursuite judiciaire de citoyens iraniens pour leur implication présumée dans des crimes de guerre russes en Ukraine, il est nécessaire de concevoir une stratégie pour sortir de l’actuel situation dans les relations avec l’Union européenne. La préface de ce numéro est une évaluation des conséquences de l’interaction de notre pays avec l’Europe à cet égard, qui est mentionnée comme suit :
3-3-1) Effets positifs potentiels :
Chercher à empêcher que le conflit ukrainien n’affecte d’autres questions importantes pour la République islamique d’Iran, y compris le dossier nucléaire.
Atténuation des tensions dans les relations entre la République islamique d’Iran et l’Union européenne.
Éviter les conséquences juridiques du conflit ukrainien sur le gouvernement iranien et les citoyens de la République islamique d’Iran, sous prétexte de soutenir et de participer aux crimes de guerre russes.
Éviter l’isolement de la République islamique d’Iran sur la scène internationale.
Arrêter le processus de sanctions occidentales contre la République islamique d’Iran sous prétexte du conflit ukrainien.
Prévention de la rupture des relations diplomatiques entre l’Ukraine et l’Iran.
3-3-2) Conséquences négatives :
- Les sérieuses inquiétudes et le mécontentement de la Russie concernant les interactions de l’Iran avec l’Europe peuvent conduire à des réactions manifestes et secrètes.
- Diminution de la confiance des amis proches et des alliés de la République islamique d’Iran en raison du changement perçu dans la stratégie de l’Iran face au conflit ukrainien.
- La possibilité que ces négociations deviennent un nouveau levier de pression de l’Europe contre la République islamique pour faire des concessions sur sa stratégie de non-négociation sur les questions régionales liées aux missiles.
Compte tenu des facteurs mentionnés ci-dessus, il est crucial d’évaluer si les résultats positifs de l’engagement avec l’Europe dans le conflit ukrainien l’emporteront sur les répercussions négatives sur les intérêts de la République islamique d’Iran. En tout état de cause, si une interaction avec l’Europe est à envisager.
4-3) Il est recommandé d’inclure les tactiques suivantes à l’ordre du jour :
- Avertir la partie européenne de s’abstenir de pousser l’Iran vers la Russie. Implicitement, la partie européenne devrait être informée que dans des circonstances où l’Occident a imposé des coûts à l’Iran sous prétexte de l’implication de l’Iran [dans la guerre d’Ukraine], cela pourrait ouvrir la voie à l’encouragement de l’Iran à poursuivre ses intérêts économiques en se rangeant du côté de la Russie.
- Explorer la possibilité d’utiliser les capacités de la coopération étroite de l’Iran avec la Russie comme levier de négociation avec la partie européenne. Il peut être nécessaire d’aborder une série de sujets, y compris l’Ukraine, les droits de l’homme et le dossier nucléaire, dans le cadre d’un ensemble complet.
Remarque : Cette tactique peut avoir moins de partisans parmi les institutions nationales concernées.
- Accroître la liaison et l’interaction avec les pays d’Europe de l’Est et les voisins importants de l’Ukraine, en particulier la Pologne et la Hongrie.
- Dans les négociations avec les parties européennes, il est nécessaire de montrer que la motivation de l’Ukraine à exagérer le rôle de l’Iran est irréaliste. Le concept devrait être transmis que l’Ukraine met en évidence la question de l’envoi de drones pour attirer plus d’assistance.
- Il convient également de mentionner clairement que pendant la guerre Iran-Irak, l’Europe, tout en sachant que l’Irak était la partie envahissante, a fourni un soutien militaire important à l’Irak. Les Européens ont peut-être oublié, mais nous n’avons pas oublié les avions Mirage et les missiles Super Étendard de France. Nous n’avons pas oublié la fourniture d’armes chimiques par l’Allemagne à l’Irak.
- Les Européens affirment avoir reçu de l’Ukraine des informations prouvant l’implication de l’Iran dans la guerre. Cependant, en réponse aux demandes de fourniture de documents et de preuves de la partie iranienne, ils déclarent qu’ils n’ont aucun document à présenter. Cette contradiction dans le discours de l’Europe est remarquable.