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Panique de Khamenei suite au grand rassemblement des Iraniens et la montée du mouvement réclamant justice pour les victimes du massacre de 1988

Panique de Khamenei suite au grand rassemblement des Iraniens et la montée du mouvement réclamant justice pour les victimes du massacre de 1988

Tentatives désespérées à Paris pour inverser la place du bourreau et de la victime

Trois semaines après le rassemblement annuel de la Résistance iranienne à Villepinte en banlieue parisienne, alors que les lamentations et les criailleries du régime des mollahs face à l’accueil très favorable de cet évènement à l’intérieur du pays et sur la scène internationale, se poursuivent, alors que le mouvement réclamant justice pour les victimes du massacre des prisonniers politiques s’est transformé en une campagne sociale grandissante,

et alors ce régime est honni et détesté pour ses crimes contre des pays du Moyen-Orient, Khamenei, le calife soi-disant chiite, Guide suprême autoproclamé des musulmans du monde entier, a dépêché Kamal Kharrazi, son conseiller et un des ses proches parents, à Paris pour qualifier les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) comme « un groupe terroriste ayant assassiné des milliers de citoyens ordinaires en Iran », tentant ainsi de contrer le prestige de plus en plus grandissant de l’OMPI à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

La visite de Kharrazi à Paris fait suite à la celle de Javad Zarif (ministre des affaires étrangères du régime des mollahs), les 29 et 30 juin, échouant dans sa tentative désespérée pour faire interdire le meeting annuel de la Résistance qui s’est déroulé le 1er juillet à Villepinte. A son retour à Téhéran Zarif avait dit « dans nos pourparlers avec les autorités françaises, nous avons évoqué cette question comme un point de confusion dans nos relations ».

1) La campagne de la Résistance iranienne pour que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI / Pasdaran) soit inscrit sur les listes des organisations terroristes, inquiète doublement la théocratie des mollahs, qui sent le besoin d’intensifier de telles tentatives. Selon des rapports obtenus de l’intérieur du régime, le Conseil suprême de la sécurité nationale des mollahs a débattu, en présence des ministres des Affaires étrangères et du Renseignement (Vevak), de nouveaux stratagèmes pour fabriquer de nouveaux dossiers contre l’OMPI en vue de leur déposition auprès de la Justice française. Pour ce faire, il a été décidé, par exemple, d’attirer des autorités françaises à Téhéran pour les impressionner à travers des mises en scène et des shows déjà usés contre l’OMPI.

2) Kamal Kharrazi, ancien ministre des Affaires étrangères du régime, qui est venu à Paris dans ce même but, est le personnage criminel qui, avec la complicité de son neveu, Sadegh Kharrazi, alors l’ambassadeur des mollahs à Paris, a été impliqué à fond dans le complot contre l’OMPI et la Résistance dans le cadre d’un marchandage honteux qui a conduit au coup monté du 17 juin 2003. Mais ce dossier s’est soldé par un échec cuisant et la perte de la face pour le régime et ses complices français, ajoutant considérablement au prestige de la Résistance, car la Justice française a clos ce dossier après plusieurs années d’enquête sans inculpant même une seule personne.

Il y a treize ans, en juillet 2004, abordant les dossiers vides montés par le régime des mollahs contre l’OMPI, le syndicat des magistrats français avait dénoncé « la soumission du parquet anti-terrorisme de Paris » devant les exigences du régime des mollahs. De même, la Ligue des droits de l’homme avait dès le début réclamé la clôture de ce dossier vide.

3) Les conspirations insensés du régime iranien destinés à maintenir une guerre psychologique contre la Résistance iranienne se sont poursuivis au cours des années suivantes avec la fabrication de dossiers et déposition de « plaintes ». Un exemple en est la révélation faite, le 30 septembre 2005, par Maître Emmanuel Ludot, un membre français du groupe d’avocats de l’ancien président irakien, qui affirme dans une interview avec la chaîne ARTE, que l’ambassadeur du régime iranien à Paris (Sadegh Kharrazi) lui a proposé que les régimes iranien et irakien mettent fin à leurs accusations réciproques sur la responsabilité de l’attaque chimique contre Halabja et attribuent cet acte aux Moudjahidine du peuple. Quelques mois plus tard, le groupe d’avocats de l’ancien président irakien déclarait que le régime des mollahs proposait de payer 100 millions de dollars pour que cette machination soit couronnée du succès (le quotidien Asharq al-Awsat, le 26 février 2006).

4) Ainsi, ces jours-ci, le régime chancelant des mollahs qui ne parvient guère à supporter un rassemblement des Iraniens dans une salle située à 5000 km de l’Iran, manifeste ouvertement sa panique et alors qu’il se sent menacé par la montée des appels nationaux et internationaux pour traduire en justice les responsables du massacre de 30000 prisonniers politiques, devant les tribunaux compétents, il tente à nouveau de s’agripper au gouvernement français et à l’appareil de Justice de ce pays afin de convertir la place du bourreau et celle de la victime. C’est dans le cadre de ce plan que le régime a dépêché l’exécutant honni du coup de force du 17 juin 2003 en France. Mais le peuple et la Résistance iranienne ne permettront pas au fascisme religieux au pouvoir en Iran – qui se trouve dans sa phase terminale – de poursuivre ses machinations.

5) Dans une dépêche datée du 22 juillet 2017, l’agence de presse Tasnim, liée à la force terroriste Qods des Gardiens de la révolution, cite Kamal Kharrazi – s’adressant à Paris à un auditoire d’une vingtaines de personnes seulement, présenté comme une conférence dans une salle de l’« Académie des sciences internationales » – affirmant :
« Aujourd’hui des pays comme les Etats-Unis, l’Arabie [saoudite], Israël et la France soutiennent et instrumentalisent le groupe terroriste des Moudjahidine du peuple qui ont assassiné des milliers de citoyens ordinaires en Iran ». Il a ajouté avec des mots insensés que « le retrait de ce groupe des listes des organisations terroristes montrent en soi que la question des groupes terroristes est devenue une affaire politique, les différents pays les inscrivent sur leurs listes ou les en retirent selon leurs intérêts du moment ».

6) La répétition de ces balivernes contre l’OMPI alors que des dizaines de tribunaux aux Etats-Unis, en Union européenne, au Royaume-Uni, en France, etc. ont prononcé leurs verdicts sur le caractère sans fondement des allégations du régime, ne peut que refléter la faillite totale du régime de Téhéran. Dans l’ordonnance de non-lieu délivrée sur le dossier du 17 juin 2003, la Justice française précise :
« le CNRI, l’OMPI et l’ALNI sont une seule et même entreprises collective ayant pour but de renverser le régime en place en Iran. (…) l’information judiciaire a mis en lumière (…) les différentes catégories de moyens utilisés, qu’ils soient politiques (propagande, sensibilisation, lobbying, recherches d’appuis divers) (…) qu’ils soient par l’utilisation d’une véritable armée, l’ALNI ou qu’ils consistent en des actions armées en Iran revendiquées par l’OMPI (…) Le dossier ne contient pas la preuve d’une action armée visant délibérément la population civil ». L’ordonnance précise également qu’une : « offensive militaire débouchant sur un combat armé entre militaires, identifiés comme tels, ne peut pas revêtir une qualification terroriste en droit français. » 

7) Etant donné qu’à la suite du non-lieu prononcé par la justice française sur le dossier du 17 juin, et le retrait de l’OMPI de l’étiquette « terroriste », le régime se trouve démunis, Kharrazi recourt à une autre allégation risible, accusant l’OMPI de l’assassinat des « scientifiques nucléaires du régime », une accusation que même les autorités du régime n’ont jamais pu prendre au sérieux, accusant officiellement d’autres comme responsables de ces assassinats.

8) Zarif, Kharrazi et autres agents et mercenaires, à visage découvert ou caché, du fascisme religieux au pouvoir en Iran, poursuivent également un autre objectif en répétant ces mensonges : détourner l’attention de la menace sérieuse que représentent le régime des mollahs et ses bandes terroristes et ses sous-produits de type Daech. Et cela alors qu’aujourd’hui la communauté internationale prend de plus en plus conscience du fait que le régime du « guide suprême » en Iran et l’idéologie intégriste et le terrorisme qui en découlent constituent la menace principale contre la paix, la stabilité et la démocratie à travers le monde ; Daech et Al-Qaïda n’étant que les sous-produits de ce système. Les complicités entre le régime des mollahs et Al-Qaïda ou Daech, ont déjà été à plusieurs reprises soulignés par les autorités gouvernementales différentes, des agences de renseignements ou encore les médias internationaux crédibles.

La déclaration à l’issue de la conférence de Riyad à laquelle avaient participé de nombreux chefs d’Etat et des représentants des pays musulmans ainsi que les Etats-Unis, souligne « le rejet total des agissements du régime iranien nuisant à la sécurité et la stabilité de la région et du monde, ainsi que la poursuite du soutien de ce régime au terrorisme et fondamentalisme ».
D’éminentes personnalités européennes, américaines et arabes ont réaffirmé et confirmé cette réalité lors du grand rassemblement de la Résistance iranienne à Villepinte le 1er juillet 2017.
Evoquant le fait que Daech est sur le point d’être chassé de sa « capitale » syrienne de Raqqa, le sénateur Joseph Lieberman a souligné que « Raqqa n’a jamais été la capitale de l’extrémisme et du terrorisme islamiste. C’est Téhéran qui a été, sous ce régime extrémiste depuis 1979, la vraie capitale de l’extrémisme et du terrorisme islamiste et c’est pourquoi ce régime devrait s’en aller ».

9) Des tentatives pour attirer les autorités françaises à Téhéran pour assister à des mises en scènes du régime, est une méthode déjà pratiquée par le régime avec des autorités de plusieurs autres pays. Par exemple, le 27 février 2017, le ministère du Renseignement des mollahs (Vevak) a accompagné le président de l’agence de presse albanienne (ATA) pour rencontrer des soi-disant « familles des victimes du terrorisme », « des traces restant des attentats terroristes » faussement attribuées l’OMPI ou une « musée des martyrs du terrorisme », spécialement conçu pour ce genre de visites guidées.

10) Le 5 juillet, plusieurs ambassadeurs des pays étrangers à Téhéran ont été emmenés à la sinistre Prison d’Evine préparée pour la circonstance par une mise en scène destinée à masquer les traces de tortures, d’exécutions ou d’assassinats de masse des prisonniers. A ce sujet, Amnesty International a déclaré dans un communiqué, le 13 juillet :
« La visite très médiatisée à la prison d’Evin était clairement une cascade de relations publiques orchestrée par les autorités iraniennes pour couvrir la vérité sombre de la prison (…) Sans surprise, de nombreux secteurs de la prison sont restés hors limites des délégués étrangers. Ils ont seulement eu accès à une poignée de sections dans les bâtiments 4 et 7, la plupart du temps, les détenus les plus riches reconnus coupables de crimes financiers. (…) Pourtant, les délégués étrangers n’étaient pas autorisés à visiter les zones de la prison qui détiennent des douzaines de prisonniers de conscience, y compris des militants des droits de l’homme. (…) La délégation a également été empêchée d’accéder aux zones contrôlées par le Ministère des renseignements et des Gardiens de la Révolution, où les détenus sont régulièrement soumis à la torture et à d’autres mauvais traitements. »

11) Le régime des mollahs a recours à de tels mensonges et machinations alors qu’il a à son actif 120 000 exécutions politiques, plus de 500 000 prisonniers politiques torturés et fut condamné par 63 résolutions des Nations Unies pour ses violations systématiques et barbares des droits de l’Homme.

Hassan Rohani, le président de la république des mollahs, a reconnu le 8 mai 2017 que ce régime a gouverné le pays pendant 38 ans en recourant aux exécutions et aux embastillements. Le 14 juillet 1980, à savoir un an avant le début de la résistance contre le régime, ce même Hassan Rohani avait suggéré lors d’une séance publique du parlement que « si l’on pendait [les opposants] lors des prières de vendredi en présence de la foule, l’impact serait plus fort ».

Hossein-Ali Montazeri, à l’époque successeur désigné de Khomeiny, avait déclaré en plein épisode du massacre des prisonniers politiques en août 1988 : « Les gens sont dégoûtés du système du Guide suprême ».

12) Comme elle l’a déclaré à de nombreuse reprises, la Résistance iranienne, appelle encore une fois les dirigeants de ce régime à rendre des comptes sur leurs crimes commis durant ces 38 dernières années, notamment le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988, devant un tribunal pénal international, en présence de la Résistance iranienne et des milliers de témoins de ces crimes à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Iran. Auparavant, le feu Lord Slynn, ancien président de la Cour de justice européenne et ancien haut magistrat de la cour d’appel du Royaume-Uni, avait demandé officiellement, de la part de la Résistance iranienne, à la Commission internationale humanitaire d’établissement des faits – CIHEF (International Humanitarian Fact-Finding Commission – IHFFC) de faire la lumière sur les crimes de ce régime en Iran, en Irak ainsi que ses allégations contre la Résistance iranienne. Mais le régime de Téhéran n’a jamais répondu aux questions de la commission, ni à ces appels pour la vérité et la justice.

La Résistance iranienne met en garde contre de nouvelles machinations et les nouvelles tentatives du régime moribond des mollahs, contre le peuple et la Résistance iranienne, et appelle le gouvernement français et la Justice française à la vigilance en restant ferme face à ces agissements illicites et de ne pas permettre que la Justice française soit une nouvelle fois instrumentalisée par le fascisme religieux au pouvoir en Iran.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
25 juillet 2017