Le Mardi 18 mars 2025, Le site du Canard Enchaîné a publié un article à scandale contenant de fausses allégations visant à discréditer la principale opposition démocratique iranienne, l’OMPI, membre du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), et sa présidente élue, Maryam Radjavi. La presse a également rapporté que des rapports auraient été transmis au parquet faisant état de « soupçons de malversations financières ».
Une allégation dénuée de fondement, formulée il y a déjà vingt ans contre l’OMPI et classée sans suite par le juge, après douze ans d’enquête.
Le porte-parole de presse de l’OMPI à Paris a immédiatement rejeté ces allégations fallacieuses
Cette réaction a été adressé au directeur de la publication du Canard Enchaîné, M. Erik Emptaz.
Mise au point
Des Moudjahidin du peuple en bons thermes à Vichy
Une blague pour donner satisfaction aux mollahs fascistes de Téhéran
Il y a neuf mois le Canard Enchaîné du 19 juin 2024 publiait un article intitulé «Moudjahidine dans la balance ?» concernant «La soudaine libération d’un otage français en Iran, le 13 juin». Il y était mentionné que «La veille, l’Association Cima, qui fabrique leurs vidéos, à Saint-Ouen-l’Aumône, a eu droit à une descente conjointe de policiers, de pompiers et d’inspecteurs de l’Urssaf (…) Cette descente a été relayée par LCI le jour même à 17h43, une info aussitôt reprise par le site iranien Tasnim, dépendant de la force Qods des Gardiens de la Révolution (…) Le matin même du retour de cet otage, le chef adjoint du système judiciaire iranien a salué l’ « attaque de la police française contre le siège principal du groupe terroriste », en précisant : « l’Iran a pu suivre cette opération en direct ». Il était branché sur les caméras-piétons des flics français ?».
Il semble que neuf mois plus tard, la même expérience se répète, à ceci près que pour compenser les révélations de juin 2024, le 18 mars 2025, une satire de 690 mots s’infiltre dans le Canard Enchaîné depuis un organe particulier ! Ceci pour satisfaire les mollahs au pouvoir en Iran. Une satire avec des chiffres ridicules, entièrement mensongers et sans preuves (par exemple la dépense « pour ses soins du corps la bagatelle de 130 000 euros, toujours en espèce). Heureusement, les mollahs ne demandent pas de preuves ! Surtout que maintenant, leur régime, assiégé par des crises internes et externes, est plus ébranlé que jamais. Depuis 1986, comme toujours, la victime est la Résistance iranienne, afin d’attendrir les mollahs pour qu’un otage soit libéré !
Le processus de rédaction et le contenu de la satire ne laissent aucun doute sur ses objectifs politiques et l’empressement de ses commanditaires. Quelques heures avant que ces 690 mots commandés n’apparaissent sur le site, l’un des auteurs m’a appelé pour étoffer son histoire en me posant des questions sur la maladie et les déplacements de Mme Radjavi, questions auxquelles j’ai répondu par mon ignorance, ajoutant que je le recontacterais après m’être informé. De manière inhabituelle, il ne m’a pas donné son numéro de portable et m’a simplement renvoyé au téléphone fixe du Canard Enchaîné. Mais lorsque je l’ai rappelé ensuite, il était injoignable, ce qui montrait que le but du premier contact était de se couvrir légalement en cas de plainte éventuelle.
Sur le fond, le commanditaire de la satire cherche à atteindre deux objectifs d’un coup ! D’une part, en concoctant un ensemble de programmes fictifs pour Mme Radjavi, bien sûr dissimulé de « masque chirurgical» et de «capuche remontée», ainsi qu’en présentant de fausses factures, il tente de ternir l’image d’une femme qui est aujourd’hui le symbole de la résistance du peuple iranien, en particulier des femmes opprimées, avec « une alchimie de luxe ». D’autre part, dans la continuité du dossier de 100 000 pages de la rafle du 17 juin 2003 contre la résistance iranienne et des victimes qu’il a laissées, il veut à nouveau tenter sa chance en accusant la Résistance iranienne de blanchiment d’argent avec le «Téléthon » de « la chaîne satellite ».
Ces divagations maladives ne reflètent que la peur du régime et de ses alliés face à elle et au mouvement qu’elle dirige, et rappellent les calomnies qui satisfaisaient la cour corrompue du Shah et des services anglais et américains contre le Dr Mossadegh, le seul leader national et démocratique en Iran au cours des cent dernières années.
Il convient de rappeler au principal commanditaire de la satire, qui fait l’autruche, de revoir le dossier de 100 000 pages du 17 juin, avec ses milliers de documents. Après 14 ans d’enquête, aucune trace de blanchiment d’argent, de détournement ou de toute autre infraction ou activité illégale en France n’a été trouvée, et les juges ont rendu une ordonnance de non-lieu. Sur le plan financier, une société d’expertise française, après trois ans d’enquête approfondie, a présenté un rapport de mille pages sans trouver la moindre violation des lois et règlements financiers. Plus de 7,2 millions de dollars et près d’un demi-million d’euros des fonds de la Résistance iranienne, ainsi que de 185 membres des Moudjahidines arrêtés, ont été progressivement restitués.
Les instigateurs de ce dossier, qui l’avaient ouvert pour servir le régime, n’ont fait qu’imposer des dizaines de millions d’euros de coûts et des milliers d’heures de travail à la justice française, détournant l’attention des véritables terroristes.
Le rédacteur en chef du «Journal du Dimanche» en 2003 a ensuite révélé, dans son livre «Si vous le répétez, je démentirai !», les coulisses de la collusion entre le régime iranien et le gouvernement français de l’époque pour l’attaque du 17 juin 2003 contre la Résistance iranienne et l’arrestation de Mme Radjavi. Il a personnellement été témoin de la conversation entre le ministre français des Affaires étrangères et son homologue iranien en mars 2003 à Téhéran. Sous le titre «La chasse aux Moudjahidines», il écrit : Kharrazi demande l’élimination des Moudjahidines, et le ministre français des Affaires étrangères lui répond que des opérations du ministère français de l’Intérieur contre l’OMPI seront menées en juin.
L’étiquette «islamo-marxiste» utilisée par la dictature du Shah et le fascisme religieux au pouvoir en Iran contre les Moudjahidine du peuple est depuis longtemps périmée. Cette étiquette a été fabriquée par la SAVAK (la terrible police politique du Shah). Récemment, Parviz Sabeti, chef de la troisième direction de la SAVAK et principal responsable de la torture et de l’exécution des opposants dans les prisons du Shah, a expliqué dans une interview comment il avait fabriqué cette étiquette. Il a déclaré que, dès le premier rapport qu’il avait présenté à « Sa Majesté », il avait attribué cette étiquette à l’OMPI (la Chaîne TV Manoto – 26 novembre 2023).
Afchine Alavi
Porte-parole pour la presse de l’OMPI à Paris
Le 18 mars 2025