Aujourd’hui plus que jamais, le régime iranien constitue une menace grave à la fois pour la stabilité régionale et pour la paix mondiale. En menant une guerre par procuration à travers le Moyen-Orient, en mettant en danger le commerce mondial dans la mer Rouge et en se précipitant pour obtenir des armes nucléaires afin d’obtenir une immunité stratégique, il place l’Occident dans une position précaire, oscillant entre le spectre d’un conflit à grande échelle et le défi d’une guerre par procuration dans la région.
Les conséquences douloureuses de l’invasion de l’Irak, marquées par une insurrection prolongée et des troubles civils, ont souligné les pièges de l’intervention militaire, favorisant une méfiance généralisée. Pourtant, libérer le monde de la belligérance du principal État sponsor du terrorisme ne nécessite pas nécessairement une intervention étrangère.
L’Iran incarne non seulement l’extrémisme islamique, mais il est également aux prises avec plus d’un siècle de luttes internes pour la liberté et la démocratie. Il abrite le mouvement de résistance le plus durable et le plus organisé, bénéficiant d’un soutien interne et international en faveur d’un changement de régime ainsi que d’un réseau d’unités de résistance nationales.
Depuis 2017, ces unités affrontent courageusement le vaste appareil de sécurité du régime. Malgré des milliers d’arrestations, d’assassinats et d’exécutions, ils ont remarquablement résisté à la répression incessante du régime.
Même si tous les efforts de persuasion auprès de Téhéran ont échoué, un changement de régime de l’intérieur s’est longtemps heurté à une résistance et l’opposition iranienne a été brimé. Pour changer de cap, un changement de politique est justifié.
Ce changement de politique comporte deux éléments clés : désigner le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme organisation terroriste et déclarer un soutien politique au réseau de la Résistance iranienne en Iran.
L’Union européenne n’a pas désigné le CGRI comme organisation terroriste, malgré un vote extrêmement fort du Parlement européen l’année dernière. Malgré les promesses précédentes du Premier ministre Rishi Sunak, le gouvernement britannique a également refusé d’interdire le CGRI en tant qu’entité terroriste malgré les nombreux appels de la Chambre des communes et de la Chambre des Lords en ce sens.
La crainte apparente de l’Occident qu’une telle désignation puisse conduire à une plus grande instabilité au Moyen-Orient équivaut à craindre une tempête qui fait déjà rage.
10,000 MEK-affiliated Resistance Units in #Iran send messages to Free Iran World Summit 2023: Onward to a Democratic Republic, voicing support for @Maryam_Rajavi's Ten-point Plan for a free, democratic, secular republic in #Iran. pic.twitter.com/fLGe4wrHB5
— Ali Safavi (@amsafavi) 6 juillet 2023
Il est peu probable que le régime iranien, confronté à de multiples crises existentielles intérieures, recule, car cela pourrait déclencher des troubles internes et accélérer son renversement. Cela a créé une situation géopolitique complexe dans laquelle l’Occident est confronté à l’impératif de prendre une décision sérieuse sur la manière de réagir à l’inévitable situation qui se déroule.
La clé pour faire pencher la balance contre Ali Khamenei, le guide suprême du régime iranien et l’architecte de ce pari géopolitique, consiste à cibler les vulnérabilités du régime, son talon d’Achille.
En désignant le CGRI comme terroriste et en reconnaissant le droit inhérent du peuple iranien à déterminer son propre destin, la communauté internationale n’opte pas seulement pour la solution la plus prudente ; il s’agit de la seule solution viable.
Le monde doit faire face à la réalité : il est déjà engagé dans une guerre par procuration avec le régime en Iran. La réponse ne consiste pas à combattre selon les conditions de Téhéran, mais plutôt à l’intérieur de ses frontières, en soutenant les efforts courageux de ceux qui cherchent à se libérer de la tyrannie et du terrorisme.