jeudi, mars 28, 2024
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Yémen: le gouvernement accuse le Hezbollah pro-iranien de soutenir les rebelles Houthis

Yémen: le gouvernement accuse le Hezbollah pro-iranien de soutenir les rebelles Houthis

Avec AFP – Le gouvernement yéménite a accusé mercredi le mouvement chiite libanais Hezbollah d’envoyer des combattants pour soutenir les rebelles Houthis qui contrôlent notamment la capitale Sanaa. Cette accusation intervient un jour après que l’Arabie saoudite et ses alliés du Golfe, qui soutiennent militairement depuis près d’un an les forces loyales aux autorités yéménites reconnues par la communauté internationale, ont appelé leurs ressortissants à quitter le Liban.

Le gouvernement a la preuve « de l’implication du Hezbollah dans la guerre que mènent les Houthis contre le peuple yéménite », a indiqué son porte-parole Rajeh Badi dans un communiqué publié par l’agence pro gouvernementale Saba.

Des miliciens du Hezbollah sont présents dans le nord du Yémen « le long de la frontière saoudienne », d’où plusieurs attaques ont été perpétrées depuis un an, tuant plus de 90 personnes du côté saoudien de la frontière, des civils et des militaires, a-t-il assuré.

Ryad conduit depuis mars 2015 une coalition arabo-sunnite au Yémen contre les rebelles Houthis, accusés d’être soutenus par l’Iran.

Ces derniers, depuis leur fief de Saada (nord), ont pris le contrôle de nombreuses localités dont la capitale Sanaa. Le gouvernement reconnu par la communauté internationale siège à Aden (sud), même si ses principaux dirigeants passe plus de temps à Ryad pour des raisons de sécurité.

Le conflit au Yémen a fait plus de 6.100 morts, pour près de la moitié des civils, et environ 30.000 blessés, selon l’ONU.

Les accusations du gouvernement yéménite contre le Hezbollah s’inscrivent dans la lignée des prises de position récentes de Ryad et de ses alliés du Golfe.

L’Arabie saoudite a ainsi annoncé la semaine dernière avoir interrompu un programme d’aide de trois milliards de dollars au profit de l’armée libanaise en réaction aux positions jugées hostiles du Hezbollah à son égard, notamment sur le conflit syrien.

En Syrie, le Hezbollah, fidèle allié de l’Iran, soutient le régime de Damas, alors que Ryad, qui est à couteaux tirés avec Téhéran, soutient des groupes rebelles et veut la chute du président Bachar al-Assad.