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Soulèvements anti-gouvernementaux à Tabriz et Oroumieh

Insurrection dans le nord-ouest de l’Iran

CNRI – Le samedi 3 septembre la population des villes de Tabriz (Chef lieu de la province d’Azerbaïdjan oriental) et d’Oroumieh (chef lieu de la province d’Azerbaïdjan occidental) ont continué par une vaste démonstration, leurs manifestations anti-gouvernementales qui durent depuis plusieurs semaines. Les manifestants ont protesté contre les agissements du régime des mollahs, qui ont entrainé à l’assèchement du lac d’Oroumieh.

 

Le samedi 3 septembre pour le troisième samedi consécutif, la population d’Oroumieh a organisé des manifestations contre le régime des mollahs. Dès l’aube, les unités antiémeutes, les forces de sécurité, des éléments de renseignement, des agents en civil, et les forces paramilitaires de la milice Bassidj ont stationné dans les principales artères de la ville, bloquant les accès pour empêcher la formation de tout cortège.

Toutefois, dans l’après-midi, les manifestants  se sont rassemblés devant le bâtiment du gouverneur d’Oroumieh, encerclant le bâtiment. Alors que les manifestants ont tenté d’entrer dans les locaux, les forces de sécurité ont chargé la foule arrêtant plusieurs personnes. La foule a répliqué en jetant des pierres contre les forces de sécurité. Les affrontements ont duré jusqu’à 21 heures aux abords du bâtiment officiel. Les forces de répressions ont sauvagement attaqué les manifestants blessant plusieurs par des tirs à bout portant. Un certain nombre de ces blessés sont dans un état grave.

La population a dressé des barricades sur l’avenue Taleghani, bloquant les voltigeurs en motos. A l’intérieur des ruelles étroites et depuis les toits la foule a jeté des pierres sur les forces de sécurité prises aux pièges. Les mouvements des forces anti-émeute a été ralentit en raison de nombreux obstacles placés sur leur chemin.

Un autre affrontement a éclaté entre les manifestants d’une part et les pasdarans (Gardiens de la Révolution) et les forces du Bassidj de l’autre, sur l’avenue Daraei. Jusqu’à 23 h des slogans et de tirs de gaz lacrymogènes étaient entendus depuis différents coins de la ville. À partir de minuit, un état de siège s’est installé, les forces de sécurité armées stationnaient à des distances rapprochées les uns des autres.

Depuis le matin, le pouvoir avait coupé à Oroumieh, les communications par SMS et avait ralenti les lignes Internet.

À  Tabriz, vers 18 h le même jour, les commerçants du bazar ont manifesté vers la place Saat (l’Horloge). Les forces de sécurité ont tenté de les disperser en tirant des gaz lacrymogènes.
 
Un autre cortège s’est dirigé vers le bâtiment du gouverneur et s’y est maintenu jusqu’à 20h. Les troubles touchaient également le carrefour Chahnazi et le Bagh Golestan ainsi que le grand Bazar de Tabriz, au point que le régime a fait intervenir de nombreuses forces de répression. D’autres groupes ont manifesté sur la place Ghongha en scandant des slogans anti-gouvernementaux.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 3 septembre 2011