Iran – élection – Communiqué n° 5 – Des informations venant de l’intérieur du régime révèlent la discorde et le désarroi entre les factions internes devant la faiblesse du taux de participation.
Un responsable du ministère de l’Intérieur a déclaré que la situation à Téhéran était un fiasco. Dans les mosquées de la capitale, la milice paramilitaire du Bassidj s’est ruée sur les bureaux de vote pour y ramasser les votes. Un autre responsable s’est plaint qu’une directive venant du chef du département de l’éducation de Téhéran du 13e arrondissement ait demandé aux employés de ne pas voter pour Rafsandjani.
Les responsables électoraux de la place Khorassan ont demandé à ce qu’on les avertisse avant l’arrivée de journalistes étrangers pour préparer les lieux. Ils veulent eux-mêmes former la file d’attente pour faire croire à une participation.
Le chef de campagne de Rafsandjani à Machad a évoqué les bureaux de vote vides. Il a affirmé que dans la région de Robat Sang, le commandant de la milice du Bassidj avait menacé publiquement la population pour la forcer à voter Ahmadinejad.
L’ancien directeur de campagne d’Ali Akbar Velayati qui travaille désormais pour Rafsandjani a affirmé que dans les zones rurales on avait menacé les gens pour les forcer à voter en faveur de Rafsandjani. Velayati avait décidé de ne pas se présenter à cette élection.
Le siège de l’inspection de ce scrutin a reconnu que les bureaux de vote étaient bien plus vides que la semaine dernière.
Dans la bataille pour le pouvoir qui fait rage, le corps des pasdarans de Yazd, dans le sud, a parlé de fraude de la part du QG de Rafsandjani, qui a tenté d’acheter des votes d’ouvriers.
Le chef du siège électoral de Hamedan, dans l’ouest, a exprimé son inquiétude sur le faible taux de participation, disant que les bureaux de vote étaient restés vides jusqu’à midi.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 24 juin 2005