dimanche, avril 2, 2023
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Le ministre néerlandais des AE visite l’Iran au pic des exécutions

Le ministre néerlandais des AE visite l’Iran au pic des exécutions

C’est un manque de respect envers les droits humains et les valeurs démocratiques

La Résistance Iranienne condamne fermement la visite du ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, Bert Koenders, en Iran alors que le fascisme religieux sévit dans le pays. Elle appelle les parlementaires de ce pays et les défenseurs des droits de l’homme à empêcher cette visite qui encourage le régime à perpétrer des exécutions et réprimer son peuple épris de liberté.

Les dirigeants du régime du Guide suprême, que le ministre néerlandais des affaires étrangères s’apprête à rencontrer, sont responsables de l’exécution de 120 000 prisonniers politiques et sont surnommés « parrains de Daech» par le peuple iranien. Le nombre d’exécutions depuis le début du mandat de Rohani il y a deux ans s’élève à 2000. Les dirigeants de ce régime sont, par exemple, les assassins avérés de Zahra Barhami, une citoyenne irano-néerlandaise qui a été arrêtée lors du soulèvement de 2009 et exécutée le 29 janvier 2011.

Ce voyage, au milieu d’une vague d’exécutions, n’est rien d’autre qu’un manque de respect pour les droits de l’homme et les valeurs démocratiques. Les dirigeants du fascisme religieux régnant en Iran vont tirer profit de cette visite et d’autres similaires pour camoufler leur véritable nature obscurantiste. Ces visites n’ont eu pour seul résultat que la continuation et l’intensification de la répression, en particulier de l’utilisation sauvage de la peine de mort en Iran, et hors des frontières, l’exportation du terrorisme, du fondamentalisme et du bellicisme dans la région.

La visite de Bert Koenders a lieu alors que le 16 septembre, le Guide suprême du régime, Ali Khamenei, a rappelé les politiques du régime et ses principes stratégiques. Il a soutenu avec enthousiasme les pasdaran (Gardiens de la Révolution Islamique) et a insisté sur la nécessité de perpétuer la répression, le terrorisme et l’ingérence agressive des pasdarans dans les autres pays de façon à garantir la survie du régime.

De façon similaire, un jour auparavant, le président du régime, Rohani, lors d’une rencontre avec les dirigeants des pasdaran, a insisté sur la poursuite de l’ingérence virulente et du bellicisme dans la région en affirmant : « Nous ne pouvons pas être indifférents aux affaires des nations musulmanes ».

Cette visite a lieu alors que des milliers de prisonniers sont dans le couloir de la mort, et tandis que les prisonniers politiques sont constamment harcelés et torturés. M. Zeid Ra’ad Al Hussein, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, a déclaré le 14 septembre : « Le rythme accéléré de l’utilisation de la peine de mort, les préoccupations sur le droit à un procès équitable, et la détention continue de journalistes, de blogueurs, et de défenseurs des droits humains restent des causes de préoccupation majeures » en Iran.

De même, dans une déclaration le 23 juillet, Amnesty International faisait part de ses inquiétudes au sujet des quelques 700 exécutions de la première moitié de l’année, et remarquait : « Cela brosse un sinistre tableau de l’appareil d’État qui perpétue des tueries illégales et préméditées à grande échelle ».

Voyager dans un Iran sous le joug des mollahs, fermer les yeux sur ses crimes, et faire des concessions à ce régime sous n’importe quel prétexte est vigoureusement condamné par le peuple iranien et sa Résistance, et est tout à fait inacceptable. Toute relation avec l’Iran doit être conditionnée à l’amélioration des droits de l’homme et à l’arrêt des exécutions capitales.

Commission des Affaires Étrangères du Conseil National de la Résistance Iranienne
Le 19 septembre 2015