Un cri contre la pauvreté, la corruption et les exécutions
Les lundi 3 et mardi 4 novembre, plusieurs villes en Iran ont été le théâtre de protestations de diverses catégories sociales contre la pauvreté, la corruption, la répression et l’injustice.
Mardi 4 novembre :
• La 93ᵉ semaine de la campagne “Les mardis non aux exécutions” s’est tenue avec une grève de la faim des détenus dans 54 prisons du pays. Les familles des condamnés à mort se sont également rassemblées dans plusieurs villes, exigeant l’annulation de cette peine inhumaine. Dans leur déclaration, les prisonniers ont affirmé : « Avec le cri de Non aux exécutions, opposez-vous à ce massacre d’État et ne laissez pas la tuerie se poursuivre en silence. » Les familles brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : “N’exécutez pas”, “Libérez les prisonniers politiques”, et scandaient : “Non aux exécutions !”
Lundi 3 novembre :
• Les retraités des télécommunications ont organisé un mouvement coordonné à l’échelle nationale à Téhéran et dans au moins 17 autres villes : Ispahan, Tabriz, Sanandaj, Kermanchah, Zandjan, Hamedan, Ahwaz, Machhad, Racht, Chiraz, Boroudjerd, Khoy, Marivan, Bidjar, et dans les provinces de Lorestan, Chaharmahal-e-Bakhtiari et Hormozgan. Ils scandaient : « Nous avons construit les télécommunications, les pasdarans ont tout pris, et nous avons tout perdu ! », et « Hossein, Hossein, est leur slogan ; vol et pillage, est leur métier ! »
• Dans la région de Lavan, les employés de la Compagnie pétrolière Fallat Ghareh ont manifesté contre les discriminations salariales et professionnelles, les taxes illégales et la suppression des primes de pénibilité et d’éloignement familial. Ils ont réclamé l’indépendance du fonds de retraite de l’industrie pétrolière et la restitution de leurs droits spoliés.
• À Kermanchah, le personnel infirmier du CHU s’est rassemblé devant le bâtiment de l’université en scandant : « Nous ne pardonnerons pas la corruption ni l’injustice ! » Ils ont exigé le paiement de huit mois de salaires et d’indemnités impayés.
• Les ouvriers de l’abattoir “Makian Alvan”, dans la ville de Rey, ont cessé le travail pour réclamer trois mois de salaires impayés.
• À Sanandaj, les chauffeurs de taxi ont lancé une grève générale.
• Dans la province du Khouzistan, les agriculteurs de Ramhormoz ont manifesté devant la sous-préfecture en criant : « On ne nous donne pas d’eau, l’assurance ne couvre pas nos pertes — comment vivre ainsi ? »
• À Ispahan, les aviculteurs en colère ont averti qu’en cas de poursuite de la pénurie d’aliments pour la volaille et de l’inaction du gouvernement, ils refuseraient de livrer leurs volailles aux circuits étatiques.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 5 novembre 2025