Soulèvement en Iran – N°139
Dans la nuit de jeudi 17 novembre, 63e nuit du soulèvement, Téhéran et diverses villes ont été témoins de manifestations nocturnes, de barrages routiers avec des feux et d’affrontements avec les forces répressives. Téhéran a manifesté, notamment à Haft-Hoz de Narmak, Gueisha, au métro du Théâtre de la Ville, au métro Shohada, Shahrak-e-Gharb, Pounak, Sadeghieh, le boulevard Ferdous, Sultan-Abad, Golestan, Robat-Karim, Hesarak, la rue Saveh, Tehran-Pars, Amir-Abad-Chomali, Qolhak, la rue Vali Asr, Saadat-Abad, Shahr-e-Ziba, Qeytarieh, Tehransar, Parand et Shahr-e-Rey. Les manifestants scandaient « à bas le dictateur », « à bas Khamenei », « toutes ces années de crimes, à bas la dictature religieuse », « liberté, liberté, liberté », « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] », « avec hijab ou sans hijab, en marche vers la révolution ». A Sadeghieh, malgré la pluie diluvienne, la foule est descendue dans la rue pour manifester. Des agents ont tiré sur les gens et brisé les portes et les fenêtres des habitations dans les secteurs des manifestations.
Izeh l’héroïque dans ses adieux au petit Kian tué à 10 ans a manifesté au cri de «Khamenei tyran on va t’envoyer sous terre» renouvelant sa volonté de renverser le régime.Kian incarne l’oppression du peuple iranien & son cri «à bas Khamenei».L’Iran tout entier salue #KianPirfalak pic.twitter.com/zhPanpIY4y
— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) November 18, 2022
Divers quartiers de Karadj ont connu des manifestations et affrontements, notamment à Fardis où une foule imposante a protesté. A Behchahr, un milicien du Bassidj a été tabassé par des jeunes. Une manifestation nocturne a eu lieu à Eyvanki et des jeunes ont incendié des banques affiliées au corps des pasdarans. A Semirom, une voiture de police est partie en fumée. À Mahabad, les jeunes ont pris le contrôle de nombreuses rues. À Sarpol Zahab et Marivan, ils ont formé des barrages routiers en allumant des feux. A Saqqez, un magasin du gouvernement et le bâtiment de l’organisation de l’eau, qui abrite des agents répressifs ont été la proie des flammes. Les gens ont aussi fermé la route Saqqez-Baneh. A Bagh-e-Malek au Khouzistan, des agents ont tiré sur les manifestations nocturnes, faisant plusieurs blessés. A Yazd, la population a fait fuir les agents.
Iranchahr #Iran dans le Sistan Baloutchistan, vendredi les forces de repression tirent à bout portant sur les manifestants. 64ième jour de #IranRevolution #IranProtests2022 #Iran #mahsaami̇ni̇ #IranRevolution2022 pic.twitter.com/Sw77C4gr52
— Afchine Alavi (@afchine_alavi) November 18, 2022
A Khorasgan, l’unité spéciale a tiré sur les gens avec des fusils à plombs. Des manifestations nocturnes émaillées d’affrontements ont eu lieu à Kerman, Lahijan, Khomein, Bijar, Khoy et Birjand.
November 18 – Zahedan, southeast #Iran
Large rally of locals continuing the nationwide protests against the regime on the 64th day of the uprising.#IranRevolution2022#مرگ_بر_ستمگر_چه_شاه_باشه_چه_رهبرpic.twitter.com/cRsLOC3nw4— People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK) (@Mojahedineng) November 18, 2022
La manifestation nocturne d’Arak a été jalonnée d’accrochages sporadiques avec les agents qui ont tiré sur les gens dans la rue Mokhaberat. A Javanroud, les gens ont bloqué la rue en allumant un feu. A Boukan, de jeunes insurgés ont incendié le bâtiment du bureau de l’application des peines pénales. A Najafabad, l’unité spéciale a chargé les manifestants. À Sanandaj, les forces de sécurité ont tiré sur le cortège après la cérémonie du 40e jour de deuil de quatre martyrs du soulèvement, et des affrontements ont éclaté. A Saveh, des jeunes ont incendié la base de la milice du Bassidj.
November 18 – Semirom, central #Iran
Locals attending the funeral of Ali Abbasi, killed by the regime's security forces on November 16, began chanting: "We swear on Ali's blood; [Khamenei] will be overthrown!"#IranRevolution2022#علی_عباسیpic.twitter.com/hcm5z4G4ri— People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK) (@Mojahedineng) November 18, 2022
A Ilam, les agents criminels ont tiré sur la foule et les gens ont répliqué en déclenchant des accrochages. À Ispahan, les gens ont manifesté à Chahar-Bagh-e-Bala et Malek-Chahr et dans la rue Motahari ils se sont battus avec les forces répressives et ont bloqué la rue en abattant les panneaux de signalisation ; les agents criminels ont ouvert le feu sur les protestataires. A Foulad-Shahr, les agents n’ont pas osé pénétrer dans les zones où les manifestants s’étaient rassemblés. A Mobarakeh, les jeunes se sont battus contre les forces répressives. Dans le village de Malat, près de Langaroud, les forces de sécurité du régime ont fermé les routes menant à la tombe de Pejman Qalipour, l’un des martyrs du soulèvement de novembre 2019, et ont empêché que se tienne une cérémonie à sa mémoire.
Le peuple de Tabriz enterre #Aylar_Haqqi manifestante qui fut poussé d'un batiment par les forces de répression Vendredi 18 nov 64ième jour de #IranRevolution #IranProtests2022 #Iran #mahsaami̇ni̇ #IranRevolution2022 pic.twitter.com/LuxnTheE7k
— Afchine Alavi (@afchine_alavi) November 18, 2022
À Oroumieh, des manifestations ont eu lieu rue Ostadan et rue Imam, et des agents répressifs ont ouvert le feu et tiré des gaz lacrymogènes sur les gens dans la rue du Collège. À Chiraz, Kermanchah, Sabzevar, Ganaveh et Bandar Abbas, les gens ont investi les rues de nuit. Les manifestations nocturnes de Machad ont commencé à partir du boulevard Pirouzi et des affrontements ont éclaté dans la quartier Saremi. A Ahmadabad, les gens ont tabassé plusieurs miliciens du Bassidj et bloqué la rue avec des poteaux de signalisation à l’intersection Sayad. À Racht, des forces de sécurité ont tiré sur les gens. A Babol, les gens ont protesté de nuit. A Kamiyaran, les gens ont manifesté en scandant : « à bas le tyran, on ne veut ni d’un chah ni d’un mollah », « tant qu’il aura un Kurde, il y aura le Kurdistan ». A Hamedan, les jeunes du secteur Hessar ont lancé des cocktails molotov sur les agents. À Aligoudarz, les jeunes ont incendié la permanence du député des mollahs dans la rue Saheli.
Cette jeune fille #AylarHaqqi était une étudiante en médecine lors des manifestations à Tabriz alors que les forces de répression chargeaient elle s'est réfugiée dans un batîment d'où elle a été poussé par les Pasdaran #IranRevolution #IranProtests2022 #Iran #mahsaami̇ni̇ pic.twitter.com/Qd03j6nwhy
— Afchine Alavi (@afchine_alavi) November 18, 2022
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 18 novembre 2022