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Iran-ONU : Le 3e comité de l’Assemblée général condamne les violation des droits de l’homme en Iran

ImageMaryam Radjavi: Cette résolution ne laisse aucune excuse pour la complaisance avec les mollahs

Il faut saisir le conseil de sécurité sur la situation des droits de l’homme en Iran

Le 3e comité de l’Assemblée générale de l’ONU vient d’adopter une résolution, la 52e par les divers organes onusiens, condamnant la poursuite des violations des droits de l’homme en Iran. La majorité des Etats membres ont voté  en faveur de cette résolution. Le texte condamne vigoureusement l’usage continu de la torture et des châtiments cruels, la poursuite des exécutions publiques et sur une large échelle des autres exécutions. Il déplore en particulier l’exécution de personnes ayant commis des délits avant l’age de dix-huit ans, ainsi que les violations de la liberté de réunion et d’expression, des droits des femmes et des minorités ethniques et religieuses.

La résolution a été adoptée  malgré le déploiement par le régime des mollahs de l’ensemble de ses ressources diplomatiques, avec l’assistance de nombreux autres Etats violateurs des droits de l’homme pour empêcher ce vote. Cette résolution est, cependant, de manière significative plus dure que celle de l’an dernier et a été approuvée par une plus grande majorité. Elle a été soutenue par 45 pays et a obtenu le vote favorable de 77 pays.

Maryam Radjavi, présidente de la République élue de la Résistance iranienne, a dressé ses félicitations au peuple iranien pour la condamnation des violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme par le régime des mollahs. Elle a ajouté que cette résolution ne reflète qu’une petite part des crimes de la dictature religieuse, mais qu’elle indique la reconnaissance par la communauté internationale de la montée sans précédent des violations des droits de l’homme en Iran.

Mme Radjavi a estimé que cette 52e résolution de l’ONU ne laisse aucune excuse pour la complaisance avec ce régime médiéval et montre que la politique du dialogue des droits de l’homme a échoué. Cette politique qui n’a fait qu’encourager les mollahs dans leurs violations des droits de l’homme, doit être abandonnée.

Mme Radjavi a rappelé que la résistance iranienne avait souligné qu’avec l’arrivée d’Ahmadinejad à la présidence, ce régime allait intensifier la répression de la population et déclarer la guerre à la communauté internationale en exportant le terrorisme et l’intégrisme et en accélérant sa course à l’arme nucléaire. Elle a ajouté que la nation iranienne condamnait tout complaisance avec les mollahs. Les Iraniens demandent une politique de fermeté et l’envoi des mollahs au conseil de sécurité de l’ONU pour leurs violations des droits de l’homme, leur exportation du terrorisme, et leur programme d’armement atomique.

La résolution onusienne condamne l’usage continue de la torture, des traitements cruels, inhumains et dégradants, des châtiments comme le fouet et les amputations, la poursuite des exécutions publiques, y compris les exécutions publiques multiples et, à grande échelle, d’autres exécutions en l’absence de respect pour les garanties reconnues sur un plan international. Elle déplore en particulier l’exécution des personnes qui avaient moins de dix-huit ans au moment du délit, contrairement aux obligations du régime iranien selon l’article 37 de la convention sur les droits de l’enfant et l’article 6 de la convention internationale sur les droits civils et politiques, et malgré l’annonce d’un moratoire sur l’exécution des mineurs.

Le 3e comité a également condamné la poursuite des violences et des discriminations contre les femmes et les filles dans la loi et dans la pratique, et le refus de prendre des mesures pour lutter contre cette discrimination systématique, notant dans ce contexte son refus d’adhérer à la Convention sur l’élimination de toute forme de discrimination contre les femmes.

La résolution condamne également le harcèlement, l’intimidation et la persécution des défenseurs des droits de l’homme, des ONG, des opposants politiques, des dissidents religieux, des étudiants, des religieux, des universitaires et des web bloggeurs, notamment avec une restriction injustifiée de la liberté de réunion, d’opinion et d’expression, l’usage des arrestations arbitraires, et la fermeture injustifiée de journaux et de sites Internet, ainsi que l’absence de nombreuses conditions nécessaires à des élections libres et équitables.

Le 3e comité condamne également l’échec persistant de se plier aux normes internationales de l’administration de la justice, le refus de donner des audiences publiques et équitables, le déni de droit de la défense  et d’accès à un avocat pour les détenus, l’usage des lois de sécurité nationale pour nier les droits de l’homme, harceler, intimider et persécuter les avocats de la défense, l’absence de respect des garanties reconnues sur un plan international pour les personnes appartenant à des minorités ethniques et  religieuses, reconnues officiellement ou autre, l’application de peines de prison arbitraires, et la violation des droits des détenus, y compris l’usage systématique et arbitraire de l’isolement cellulaire prolongé, l’absence de soins médicaux appropriés aux prisonniers et le déni arbitraire de contact entre les prisonniers et leurs familles.  

Ont également été condamnées la discrimination continuelle et les autres violations des droits de personnes appartenant à des minorités religieuses et ethniques, reconnues ou non, comme les Arabes, les Kurdes, les Baloutches, les chrétiens, les juifs, les sunnites et les bahaïs.

La résolution a décidé que l’Assemblée générale devra examiner la situation des droits de l’homme en Iran lors de sa 61e session l’an prochain.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 18 novembre 2005