vendredi, mars 29, 2024
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Iran : On ne peut lutter contre le terrorisme sans lutter contre sa source, l’intégrisme islamique

Maryam RadjaviCNRI, 19 novembre : Lors d’une conférence organisée à Paris le 16 novembre, au tour du thème « Iran : Le terrorisme, l’intégrisme, les perspectives, les solutions », Maryam Radjavi, présidente de la République élue du CNRI, a apporté sa contribution au débat par le biais d’un message vidéo  soulignant le rôle central de Téhéran dans le phénomène de l’intégrisme et du terrorisme:

Je m’adresse à vous aujourd’hui au nom de la résistance qui est la principale victime, du terrorisme d’Etat des mollahs au pouvoir en Iran. Une résistance dont 120.000 membres et sympathisants ont été exécutés en Iran et des dizaines d’autres assassinés par des terroristes des mollahs.

Ce terrorisme auquel est confronté la communauté internationale est différent du terrorisme traditionnel. Il prend son énergie dans la pensée intégriste islamique qui cherche à dominer le monde et à créer un régime islamique mondial. Il n’est pas limité par les frontières et il abuse des sentiments religieux des musulmans dans le monde. Il est apparu avec l’arrivée de Khomeiny au pouvoir en Iran et c’est le régime intégriste de
Téhéran qui est le facteur essentiel de son existence et de son développement.

Ainsi donc, le terrorisme qui va aujourd’hui de New York à Londres et de Madrid à Bali en passant par le Moyen-Orient, est le produit de l’intégrisme islamique. La vague de terreur en Irak est le résultat de ce phénomène.

On ne peut lutter contre le terrorisme sans lutter contre sa source, c’est-à-dire l’intégrisme islamique. Mais permettez-moi de souligner que l’intégrisme islamique, avec à sa tête les mollahs en Iran, n’a rien à voir avec l’islam et ses enseignements qui annonce la miséricorde et la libération. Les mollahs sont les plus grands ennemis de l’islam.

En plus du soutien matériel et logistique, la présence d’un pouvoir intégriste en Iran qui revendique la direction du monde islamique et qui est engagé dans l’exportation de l’intégrisme, constitue le soutien le plus important aux forces intégristes dans le monde.

Récemment, Ali Khameneï, le guide suprême des mollahs, a souligné le rôle central de son régime dans l’intégrisme international en disant que ce qui peut répondre au défi d’aujourd’hui dans le monde, c’est « une identité collective internationale dont l’axe est la République islamique ». Sans cet axe, il ne reste que des groupes dispersés et isolés et pas une menace mondiale.

Le terrorisme d’Etat, les prises d’otages, les voitures piégées pour faire avancer une politique, sont le fruit du régime intégriste en Iran. Les mollahs ont lancé le « QG de commémoration des martyrs du front islamique mondial ». Ils font officiellement campagne pour recruter et entraîner pour des opérations suicides. Ils disent que les opérations suicides sont une « obligation et une responsabilité » religieuse.

On peut voir clairement le rôle direct et le soutien actif du régime au terrorisme en Irak. Il y a quelques temps, les journaux du régime ont annoncé que 30 000 personnes s’étaient inscrites pour des opérations suicide en Irak et dans d’autres pays. Les gardiens de la révolution versent tous les mois en Irak un salaire à douze mille personnes.

Les agents des mollahs se sont infiltrés dans les organes en Irak. Ils y font et y soutiennent la majorité des actes terroristes. Les autorités américaines et britanniques soulignent de plus en plus le rôle de Téhéran dans les opérations terroristes en Irak.

La politique de complaisance avec Téhéran a été le principal facteur de développement du terrorisme basé sur l’intégrisme islamique.

Si face aux attentats de Beyrouth en 1983, dont les autorités du régime des mollahs ont ouvertement reconnu que l’idéologie et le TNT venaient d’Iran, une action ferme avait été entreprise ;

Si face aux prises d’otages d’occidentaux dans les années 1980 au Liban, on n’avait pas fait de concessions aux mollahs ;
 
Si face à la vague d’attentats des années 1980 à Paris, au lieu de négocier avec les mollahs, on les avait condamnés ;

Si on n’avait pas dissimulé le rôle du régime de Téhéran dans l’attentat de
Lockerbie, dans l’attentat contre les tours Khobar en Arabie saoudite et dans les assassinats d’opposants dans les capitales européennes.

Si face à la fatwa de mort contre Salman Rushdie et l’appel de Rafsandjani au meurtre de ressortissants américains, français, anglais, et d’autres pays d’Europe, on avait pris des mesures pratiques efficaces ;

Oui, si au lieu de fabriquer des dossiers juridiques contre la résistance iranienne face au terrorisme des mollahs, s’il y avait eu dès le départ une politique de fermeté, aujourd’hui, le président des mollahs ne se permettrait pas de déclarer la guerre à la communauté internationale, de s’opposer à la paix au Moyen-Orient et de continuer à vouloir se doter de l’arme atomique.

Pour les groupes terroristes, qui d’un point de vue politique, logistique et idéologique, sont alimentés par le régime, la complaisance occidentale avec Téhéran montre la force des mollahs et dans la pratique aide l’intégrisme et le terrorisme à se développer davantage.

Sous prétexte de renforcer la modération et surtout avec une motivation économique, pour plaire aux mollahs terroristes, ils ont collé la marque de terroriste aux Moudjahidine du peuple, la principale force de la résistance contre le principal soutien du terrorisme au monde.

Cependant avec leur interprétation démocratique et tolérante de l’islam, les Moudjahidine du peuple sont l’antithèse de l’intégrisme islamique des mollahs. A une époque où l’intégrisme se développe dans les pays musulmans, en Iran même, à cause de l’existence de cette anti-thèse, les mollahs sont haïs par la grande majorité du peuple iranien.

La déclaration de 2,8 millions d’Irakiens disant que les Moudjahidine du peuple sont leurs alliés contre l’intégrisme, apporte un nouveau témoignage sur le rôle exceptionnel des Moudjahidine.

Les derniers développements et surtout les déclarations récentes du président des mollahs, Ahmadinejad, soutenu par le guide suprême et d’autres responsables du régime ont révélé la nature et les objectifs des mollahs.

Dans ces conditions, le silence et la complaisance ne sont plus permis. Toute hésitation et tout retard peuvent mener à une grande catastrophe.

Je l’ai dit et je le répète : l’avancée des mollahs en Irak et de leur quête de l’arme atomique va changer sérieusement l’équilibre des forces et la géopolitique de la région et aboutira à une crise internationale.

Le changement démocratique en Iran est nécessaire pour mettre fin à l’intégrisme et faire réussir la lutte contre le terrorisme. Ce changement ne peut pas venir de la complaisance ni d’une intervention militaire étrangère. Ce changement ne pourra venir que par le peuple iranien et sa résistance organisée.

L’étiquette du terrorisme contre la force principale de la résistance, est le plus grand obstacle au changement démocratique en Iran. C’est pourquoi la suppression de cette étiquette est le premier pas pour permettre au peuple iranien de lancer ce changement.

La résistance iranienne croit au pluralisme politique, à l’égalité des femmes et des hommes, et à la laïcité. Elle croit qu’un changement démocratique en Iran peut se faire sans guerre étrangère.

Un Iran démocratique, n’est pas seulement une nécessité pour le peuple iranien, c’est aussi une nécessité urgente pour la communauté internationale dans sa lutte contre le terrorisme et l’intégrisme.