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Iran : Mutinerie à la prison de Gohardacht contre la sauvagerie des gardiens

Révolte du 11 février – n°1 

Prison de GohardachtProtestant contre la répression sauvage, les prisonniers de la section 1 de Gohardacht expulsent leurs gardiens et prennent le contrôle de leur section

CNRI – A la veille de la révolte du 11 février, mercredi matin les prisonniers de la section 1 de la prison de Gohardacht à Karadj (banlieue ouest de Téhéran), en réaction aux attaques des forces répressives et des pressions inhumaines des tortionnaires, ont expulsé les gardiens et pris le contrôle total de la salle n°1 du rez-de-chaussée et la salle n°3 du deuxième étage et ont fermé les portes aux nez des forces répressives. Ali Hadj Kazem et Ali Mohammadi, le directeur cruel de la prison et son bras droit, et Kermani et Farji, le chef du renseignement de la prison et son adjoint sont en plein pourparlers avec les prisonniers.

Cette mutinerie a commencé quand les détenus ont refusé aujourd’hui de sortir dans la cour dans le froid glacial, une promenade imposée. Puis les détenus ont réussi à tabasser des gardes spéciaux venus les forcer à sortir, de telle manière que Akharian le gardien chef de la section a dû battre en retraire avec ses agents.

Les forces répressives se préparent à donner l’assaut.

La section 1 de la prison de Gohardacht est réservée aux droit commun. Pour exercer des pressions sur les détenus politiques, le régime en a transféré quelques uns. Actuellement, on y trouve Behrouz Javid Tehrani, prisonnier politique qui a été arrêté et torturé à maintes reprises depuis la révolte du 9 juillet 1999. Il a perdu une grande partie de la vue à cause de la torture et des coups violents qu’il a reçus sur la tête, avec des objets lourds comme des extincteurs ou des chaises.

La Résistance iranienne met en garde contre l’assaut des forces répressives et le danger qui menace la vie des prisonniers, en particulier les politiques qui y ont été exilés.

Elle appelle l’ensemble des instances internationales et des organisations de défense des droits de l’homme, notamment le Haut commissariat aux droits de l’homme et le rapporteur sur la torture, à condamner les sévices dont sont victimes les prisonniers ainsi que les conditions de vie barbares dans les geôles du fascisme religieux. Elle demande le renvoi du dossier des droits de l’homme du régime devant le conseil de sécurité de l’ONU.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 10 février 2010