Il laisse apparaître sa préoccupation devant la nouvelle vague de troubles dans les provinces dAzerbaidjan, du Khouzistan, du Kurdistan, de Kerman et du Sistan-Baloutchistan
CNRI – Le général Mohsen Rezaï, ancien commandant en chef du corps des gardiens de la révolution et secrétaire du Conseil de discernement des intérêts de lEtat, se dit très préoccupé par la montée du mécontentement populaire, spécialement après larrivée à la présidence de Mahmoud Ahmadinejad.
« En ce moment très sensible, a-t-il dit, et à la lumière de la nouvelle vague de menaces contre notre pays, renforcer et rendre homogène lappareil de renseignement et de sécurité est la priorité nationale absolue et tout retard pourrait aboutir à des conséquences désastreuses pour lEtat. ».
Exprimant son inquiétude vis-à-vis des "troubles dans les provinces dAzerbaïdjan, du Khouzistan, du Kurdistan, de Kerman et du Sistan-Balouchistan cette année", dans une interview avec le site officiel Baztab hier, Rezaï sest montré alarmé par lampleur et le développement de ces protestations.
Rappelant les événements des années 1980 et le massacre de 30.000 Moudjahidine et dautres prisonniers politiques en 1988, il a appelé au recours de « ces forces qui, immédiatement après la révolution, et au début de la guerre ont établi un fort appareil de sécurité capable de traiter des problèmes majeurs comme les Monafeghine [les Moudjahidine du peuple].
Rezaï a fait porter léchec de lappareil de renseignements et de ses efforts répressifs face aux soulèvements populaires, à "laffaiblissement successif des services de renseignement et de sécurité ces 20 dernières années » et a appelé à « la mise en place dun appareil de sécurité et de renseignement unifié qui puisse faire face aux futures menaces dans le pays et réprime les troubles le plus rapidement possible.
Cette reconnaissance claire de léchec des mesures répressives du régime contre les Iraniens intervient malgré le fait que les plus hautes autorités du régime, y compris les ministres des renseignements avaient les années précédentes qualifié cet organe de répression, despionnage et de meurtre comme le service de renseignement « le plus fort » et « le plus efficace » au monde.
Les déclarations de Rezaï ne reflètent que le désespoir face à la montée du mécontentement populaire. Elles préparent aussi le terrain à davantage de répression, darrestations massives et dexécutions barbares pour faire face à létat explosif de la société.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 18 mai 2006