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Iran: Destruction de 100.000 récepteurs de télévision satellitaire par les organes de répression

Iran: Destruction de 100.000 récepteurs de télévision satellitaire par les organes de répression

Le régime théocratique en Iran a détruit, le 24 juillet, 100 000 récepteurs de télévision par satellite dans l’ouest de Téhéran. Ces équipements ont été confisqués par les forces paramilitaires du Basij et les forces de sécurité de l’Etat qui ont mené des raids contre les maisons dans les quartiers.

Le commandant des Gardiens de la Révolution du Basidj, le brigadier général Mohammad Reza Naghdi, a sottement prétendu, pendant la démolition des équipements, que les gens les ont « volontairement » cédés. Pour justifier cette mesure répressive, il a affirmé : « Les jeunes iraniens sont considérés comme dangereux pour les superpuissances ennemies, ils veulent donc les gâter et c’est ce que constitue la mission des chaines satellitaires. Ce projet sera une des mesures permanentes du Basidj et continuera d’être fortement appliquée au moins pour les deux prochaines années. Nous croyons que ce sujet devraient également entrer dans les manuels scolaires » (Agence de presse Fars, le 24 juillet).

Ces mesures sont prises alors que les responsables islamistes reconnaissent ouvertement l’échec de leurs mesures répressives pour empêcher l’accès de la population aux réseaux satellitaires et l’aversion des Iraniens pour le régime des mollahs et la Radio-télévision du régime. Ali Jannati, Chargé de l’Orientation islamique au sein du gouvernement Rohani, a reconnu que la majorité des gens utilisaient les chaines satellitaires en Iran. Ainsi, quelques 70% de la population agiraient « contre la loi » des mollahs.

Abdolali Asgari, responsable de la Radio-télévision d’Etat, a affirmé: « Le peuple et les jeunes sont très impressionnés par les réseaux virtuels, qui sont en concurrence avec les médias nationaux. Au cours de la dernière décennie, des mesures pour gérer le problème des chaines satellitaires ont été prises, mais elles ont été inefficaces. »

La tentative du régime intégriste d’empêcher l’accès des Iraniens à la télévision par Internet et par satellite reflète la crainte des dictateurs iraniens vis-à-vis de l’accès du public à la libre circulation de l’information et d’un soulèvement populaire. Le rassemblement annuel de la Résistance iranienne le 9 Juillet à Paris (Bourget) diffusé en direct en Iran via le réseau de télévision par satellite de la Résistance iranienne (Simayeh Azadi), a été largement regardé par la population, en particulier les jeunes.

En vertu d’une loi adoptée par le parlement du régime le 15 février 1995, « l’entrée, la distribution et l’utilisation des équipements de réception satellitaire est interdite » et « le ministère de l’Intérieur est tenu de collaborer avec le ministère des Renseignements » afin d’empêcher l’entrée et la distribution de ces équipements par tous les moyens possibles. Notamment « en se servant de la police ou des forces du Basidj pour agir et confisquer ces équipements dès que possible. » Les propriétaires de tels équipements, en plus de la confiscation de leurs biens, sont également obligés de payer une amende. L’extorsion d’argent sous prétexte de « combattre l’invasion culturelle » est utilisée pour appliquer cette loi médiévale et ajouter à la répression.

Secrétariat du Conseil National de la Résistance iranienne
Le 26 juillet 2016