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France-Iran : Appel à la libération de deux Moudjahidine enlevés

De g. à dr. : Abolghassem Rezaï, Yves Bonnet, François Serres, Marc Henzelin, Afchine Alavi, Mario Stasi, Gilles Paruelle, Renée Le Mignot et Roland Calverie.Dans une conférence de presse à Paris le 17 août 2005 des organisations de défense des droits de l’homme, des personnalités politiques, des juristes et avocats ont appelé à la libération de deux membres des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) enlevés à Bagdad. Ils ont demandé au gouvernement irakien, à la force multinationale et à toutes les organisations internationales de défense des droits de l’homme d’agir de toute urgence pour sauver ces deux Moudjahidine.

De g. à dr. : Abolghassem Rezaï, Yves Bonnet, François Serres, Marc Henzelin, Afchine Alavi, Mario Stasi, Gilles Paruelle, Renée Le Mignot et Roland Calverie.Dans une conférence de presse à Paris le 17 août 2005 des organisations de défense des droits de l’homme, des personnalités politiques, des juristes et avocats ont appelé à la libération de deux membres des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) enlevés à Bagdad. Ils ont demandé au gouvernement irakien, à la force multinationale et à toutes les organisations internationales de défense des droits de l’homme d’agir de toute urgence pour sauver ces deux Moudjahidine.
Le jeudi 4 août Hossein Pouyan (né en 1958) et Mohammad Ali Zahedi (né en 1956) ont été enlevés à Bagdad par des forces spéciales du ministère irakien de l’Intérieur. Ils ont tout d’abord été transférés au ministère de l’Intérieur, puis ont été évacués par une porte de derrière peu de temps après.

M. Abolghassem Rezaï, secrétaire adjoint du CNRI, Yves Bonnet, ancien préfet et ancien patron de la DST, Mario Stasi, ancien bâtonnier de Paris, Gilles Paruelle, ancien bâtonnier du Val d’Oise, Marc Henzelin professeur de droit international à l’université de Genève, Me François Serres, Renée Le Mignot, secrétaire générale adjointe du MRAP et Roland Calverie du bureau du Mouvement pour la Paix, Afchine Alavi, membre de la commission des affaires étrangères du CNRI et Abolhassan Mojtahedzadeh, ont pris la parole au cours de cette conférence.

Certains des participants comme François Serres, Henzelin et Paruelle, se sont rendus à plusieurs reprises à la cité d’Achraf qui abrite les membres de l’OMPI en Irak.

M. Mojtahedzadeh avait été kidnappé en automne 1988 par des diplomates terroristes du régime des mollahs en Turquie. Il avait été détenu dans des caches et au consulat du régime à Istanbul où il avait été torturé. C’est lors de son transfert vers l’Iran à bord d’un véhicule diplomatique, qu’il avait pu s’échapper grâce à l’intervention de la police près de la frontière iranienne.

M. Abolghassem Rezaï a révélé que c’est une équipe de huit personnes qui a enlevé MM Pouyan et Zahedi. Elle était commandée par un lieutenant-colonel du corps des pasdarans, Abuzahra, qui sert depuis de longues années dans la 9e division Badr.

M. Rezaï a poursuivi  en disant qu’avec « l’arrivée de Mahmoud Ahmadinejad et la reconnaissance par les ministres irakiens de la Défense et des Affaires étrangères du statut de réfugiés politique de l’OMPI en Irak, Téhéran désespère de voir l’OMPI expulsée d’Irak et a recours une fois de plus aux méthodes terroristes et aux prises d’otages. D’autant plus que sur le plan juridique, politique et international, et malgré tous les complots contre les Moudjahidine, le régime se considère perdant. » Il a rappelé que ces enlèvements coïncidaient avec une ingérence accrue du régime des mollahs en Irak , l’envoi massif d’armes et d’explosifs et l’augmentation des effectifs des pasdarans et des mollahs dans ce pays et d’un budget destiné à l’instauration d’une dictature intégriste satellite en Irak.

Cette ingérence consiste notamment en des infiltrations dans les centres du pouvoir pour prendre le contrôle des organes politiques, sécuritaires et économiques et surtout le contrôle des villes saintes. Actuellement, les plus hautes autorités de la force Qods et des pasdarans ont chacune la responsabilité d’une grande ville irakienne. Au sein des pasdarans, on parle de Karbala, de Nadjaf ou de Samara comme s’il s’agissait de villes iraniennes. Le régime a également implanté des compagnies commerciales en Irak, il a acheté un grand nombre de terres et consacre, sur ordre de Khameneï, un budget illimité aux activités économiques dans ce pays.

M. Rezaï a souligné que le régime des mollahs s’efforce par tous les moyens de supprimer les personnalités anti-intégristes opposées à la domination des mollahs en Irak, en les assassinant. Des dizaines de réseaux et de groupes terroristes de renseignements ont été formés dans le pays. Ils sont chargés d’importer des armes et des munitions depuis l’Iran et de mettre en œuvre des opérations terroristes. Ils visent les Moudjahidine du peuple, les opposants irakiens au régime des mollahs et la force multinationale. »

Les juristes et les avocats ont insisté sur le fait que les Moudjahidine enlevés bénéficient de la protection de la Quatrième Convention de Genève. Ils ont appelé la force Multinationale en Irak, particulièrement les Etats-Unis, à mettre tout en œuvre pour libérer ces deux otages. Ils ont souligné que la sécurité et les droits inscrits dans la convention de Genèverelevaient de la force multinationale. Ils ont également attiré l’attention du gouvernement irakien, pays où le crime a eu lieu, sur ses responsabilités internationales et exigé une prise de position claire vis-à-vis de cet enlèvement.

Marc Henzelin, qui connaît personnellement l’une des victimes, a souligné qu’il est intervenu auprès des autorités irakiennes pour leur demander d’agir. Mario Stasi, s’est dit préoccupé par le sort des otages et a estimé que le gouvernement irakien se devait de prendre position après le communiqué de la force multinationale. François Serres a rappelé que Saadoun Al-Doleimi, le ministre de la défense irakien a reconnu récemment auprès de son homologue iranien que les Moudjahidine pouvaient rester en Irak en tant que réfugiés politiques. Gilles Paruelle a souligné une nécessaire solidarité avec des résistants de la cité d’Achraf.

Yves Bonnet lors de son intervention a critiqué les gouvernements européens pour leur complaisance avec le régime des mollahs et pour avoir taxé injustement les Moudjahidine de terrorisme. Il s’est demandé pourquoi ces gouvernements gardaient le silence sur ce double rapt.  Il a exigé une condamnation du crime.

Renée le Mignot du MRAP a informé la presse du communiqué publié par le MRAP condamnant cet enlèvement et exprimant son inquiétude sur un transfert vers l’Iran de ces deux membres de l’OMPI et les risques de torture et d’exécution qu’ils encourent.

Roland Calvérie du Mouvement de la Paix a demandé au gouvernement irakien d’agir concrètement et sérieusement pour la libération de ces deux hommes.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 17 août 2005