
Chantage des mollahs en Iran contre la saisine de son dossier par le Conseil de Sécurité de l’ONU
Dans une mise en scène ridicule hier, le régime des mollahs a mobilisé un groupe de pasdarans, de miliciens paramilitaires du Bassidj et d’agents des renseignements devant le site de conversion d’aluminium d’Ispahan le faisant passer pour le peuple iranien venu soutenir le programme nucléaire. Selon l’agence de presse officielle ISNA, la foule, qualifiée “d’étudiants, de religieux et de membres du public”, a défilé du site d’Ispahan à celui de Natanz.
M. Mohammad Mohaddessine, président de la commission des affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne, a souligné que la vaste majorité des Iraniens s’oppose au projet atomique des mollahs. "Ceux qui se sont rassemblés à Ispahan étaient tous des pasdarans, des Bassidji et des agents des renseignements. Non seulement les étudiants, mais aussi la plupart des jeunes religieux et le clergé opposé au gouvernement sont défavorable au programme nucléaire, qu’ils considèrent contraire aux intérêts du peuple iranien", a-t-il ajouté.
Au même moment, un groupe de Bassidji et de pasdarans se sont rassemblés devant l’ambassade France à Téhéran hier. Criant “A bas la France, A bas l’Angleterre!”, ils ont mis le feu à un drapeau français. Dimanche un groupe des mêmes personnes s’était rassemblé devant l’ambassade britannique lançant des pierres et des tomates contre les murs et brisant de nombreuses vitres.
Dans une résolution, les manifestants ont menace la troïka européenne de terrorisme. Le texte disait en partie: “Quoi que vous fassiez, vous faites la preuve de votre servilité à l’impérialisme américain et au sionisme international … Si vous ne révisez pas votre attitude dégradante vis-à-vis de l’Iran islamique … nous mobiliserons toutes les cellules du Hezbollah dans le monde qui demandent leurs droits contre vous."
M. Mohadessine a noté que l’objectif des mollahs dans ces mises en scène hier à Ispahan, comme devant les ambassades de Grande-Bretagne et de France, était de faire du chantage et d’intimider les pays européens pour empêcher l’adoption d’une politique de fermeté face à la reprise des activités nucléaires et la saisine du dossier atomique par le Conseil de Sécurité de l’ONU.
La reprise des activités nucléaires à Ispahan est une violation flagrante des Accords de Paris. Couplée avec le rejet de la récente résolution de l’Agence internationale de l’énergie atomique et l’agression contre les ambassades française et britannique, elle est le résultat direct de la complaisance avec la théocratie en place. En profitant du profile bas européen, les mollahs ont fait une démonstration de force et défient l’Europe. Il est temps que la communauté européenne, spécialement la troïka, abandonne la complaisance, défère le dossier atomique de Téhéran devant le conseil de sécurité et empêche le régime d’utiliser le chantage et l’intimidation pour prendre la politique européenne en otage.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 17 août 2005
Le 17 août 2005