lundi, juin 23, 2025
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Iran : Torture à mort des prisonniers politiques malades en leur refusant l’accès à des spécialistes et des services médicaux

Iran : Torture à mort des prisonniers politiques malades en leur refusant l’accès à des spécialistes et des services médicaux

Appel urgent à agir pour la libération des prisonniers politiques malades

Dans un acte criminel, le régime inhumain des mollahs retarde délibérément le traitement médical et le transfert des prisonniers politiques malades vers les hôpitaux et refuse de leur accorder une permission de sortie médicale.

Maryam Akbari-Monfared, détenue à la prison de Qarchak à Varamine, souffre de graves lésions de la moelle épinière et d’une hernie discale. Elle risque la paralysie et doit être soignée dans un hôpital spécialisé. Elle est emprisonnée depuis 15 ans sans bénéficier d’un seul jour d’autorisation de sortie médicale. Son unique « crime » est de demander justice pour sa sœur et ses trois frères, membres de l’OMPI, exécutés par le régime dans les années 1980 et lors du massacre de 1988.

Azar Korvandi, 63 ans, détenue à la prison d’Evine, souffre d’une maladie cardiaque nécessitant une angiographie, d’une déchirure du tendon de l’épaule et de graves douleurs osseuses et articulaires. Selon les médecins, elle doit être opérée d’urgence. Compte tenu de ses antécédents de cancer, elle doit faire l’objet d’une surveillance médicale permanente. Azar Korvandi a été prisonnière politique dans les années 1980. Elle est actuellement condamnée à 5 ans de prison pour « collaboration avec l’OMPI ».

Marzieh Farsi, 56 ans, détenue à Evine et ayant survécu à un cancer, souffre de vertiges persistants et se voit refuser des soins médicaux. Elle a été arrêtée à Téhéran en août 2023 et a déjà passé trois ans en prison. Son frère, Hassan Farsi, membre de l’OMPI, a été exécuté lors du massacre de 1988.

Ahmadreza Djalali, condamné à mort et emprisonné depuis neuf ans, a récemment été victime d’une crise cardiaque. Cependant, les autorités pénitentiaires ne l’ont pas transféré à l’hôpital. Le 9 mai, sa femme a écrit sur la plateforme X : « Ahmadreza a été victime d’une crise cardiaque la nuit dernière. Il a été transféré à l’infirmerie de la prison d’Evine. Il a été informé qu’il ne pourrait pas être examiné par un cardiologue avant dimanche. »

Motalleb Ahmadian, un compatriote d’origine kurde, est emprisonné depuis 2009 sans un seul jour de permission de sortie. Il souffre depuis longtemps de multiples maladies, notamment d’un cancer du duodénum, d’une sténose du canal rachidien, d’une colite ulcéreuse et d’une insuffisance rénale. Le régime ayant tardé à le transférer dans un hôpital, il endure des douleurs de plus en plus intenses et insupportables. Il purge actuellement une peine de 30 ans dans le quartier 4 de la prison d’Evine et a entamé une grève de la faim le 2 mai 2025 pour protester contre le fait qu’on lui refuse tout traitement.

La Résistance iranienne souligne que refuser aux prisonniers malades l’accès à un traitement médical pour les torturer à mort est une tactique bien connue du régime des mollahs. Elle demande instamment au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, à son Haut-Commissaire, à sa Rapporteuse spéciale sur les droits de l’homme en Iran et à tous les autres organismes de défense des droits humains, ainsi qu’à l’Union européenne et à ses États membres, de prendre des mesures d’urgence pour la libération immédiate de tous les prisonniers politiques malades.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 10 mai 2025