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Iran : 53e semaine de grève de la faim des prisonniers et premier anniversaire de la campagne des « mardis non aux exécutions » dans 34 prisons

Iran : 53e semaine de grève de la faim des prisonniers et premier anniversaire de la campagne des « mardis non aux exécutions » dans 34 prisons

Vaste campagne nationale et internationale contre les « exécutions à des fins politiques » – 783 exécutions sous le mandat de Pezeshkian

· Soutien de 3 000 parlementaires, maires, personnalités religieuses et politiques de 78 pays à la campagne « Non aux exécutions » en Iran.

· Des documents confidentiels de l’appareil judiciaire révèlent que des milliers de condamnés se trouvent dans le couloir de la mort et que le nombre de détenus dépasse largement la capacité d’accueil des prisons.

La campagne « Les mardis non aux exécutions » en Iran, lancée par les prisonniers politiques de la prison de Qezel-Hessar le 29 janvier 2024 pour protester contre les exécutions brutales et les condamnations à mort inhumaines prononcées par l’appareil judiciaire des mollahs, marque aujourd’hui sa 53e semaine et son premier anniversaire. Au cours de l’année écoulée, la campagne s’est transformée en un mouvement de protestation national, s’étendant à 34 prisons en Iran.

Outre la prison de Qezel-Hessar (unités 3 et 4), des prisons telles qu’Evine (quartier des femmes et quartiers 4 et 8), la prison du Grand Téhéran, la prison centrale de Karadj, la prison de Khoreyn Varamine, la prison d’Arak, la prison de Khorramabad, les prisons d’Assadabad et de Dastguerd à Ispahan, la prison de Sheiban à Ahwaz, la prison de Nezam à Chiraz, la prison de Bam, la prison de Kahnouj, la prison de Tabas, la prison de Machhad, la prison de Qaemchahr, la prison de Lakan à Racht (quartiers des hommes et des femmes), la prison de Roudsar, la prison d’Ardebil, la prison de Tabriz, la prison d’Oroumieh, la prison de Salmas, la prison de Khoy, la prison de Naqadeh, la prison de Saqqez, la prison de Baneh, la prison de Marivan, la prison de Kamyaran, la prison de Haviq à Talesh, la prison d’Adelabad à Chiraz (quartier des femmes), la prison de Sepidar à Ahwaz, la prison de Ramhormoz, la prison de Jovein de la province de Khorassan Razavi et la prison de Borazjan à Bouchehr ont rejoint ce mouvement de protestation et participé à des grèves de la faim tous les mardis au cours des 12 derniers mois.

Les exécutions sous le régime clérical en Iran sont entièrement politiques par nature et par objectif. Ali Khamenei les utilise comme un instrument pour susciter la peur et empêcher les protestations et les soulèvements populaires. Au cours des six mois qui ont suivi l’arrivée de Pezeshkian à la présidence, au moins 783 prisonniers ont été exécutés.

Plus de 3 000 parlementaires, maires et personnalités politiques, religieuses et culturelles de 78 pays ont signé une déclaration commune exhortant la communauté internationale à prendre des mesures décisives pour mettre fin aux exécutions en Iran. On peut lire dans cette déclaration : « Les autorités iraniennes utilisent ces exécutions à des fins politiques, cherchant à instiller la peur et la terreur pour empêcher la survenue potentielle de soulèvements du peuple iranien. Ainsi, toute exécution effectuée sous la théocratie au pouvoir devrait être reconnue comme étant de nature politique. Malheureusement, sur la scène internationale, l’absence de réaction à la répression, aux massacres et aux exécutions de ces dernières décennies a encouragé le régime clérical à persister dans la répression et la torture, en particulier par le biais des exécutions (…) Nous approuvons et soutenons l’appel de Maryam Radjavi à mettre fin aux exécutions en Iran et son engagement ferme en faveur de l’abolition de la peine de mort, comme indiqué dans son plan en dix points pour l’avenir de l’Iran au cours des deux dernières décennies. »

En mai et juin 2022, la commission du contre-terrorisme du CNRI a révélé des documents confidentiels venant de l’intérieur de l’appareil judiciaire,indiquant que :

· 5370 prisonniers sont dans le couloir de la mort ou condamnés au Qisas (talion) dans les prisons iraniennes. (Communiqué de la commission du Contre-terrorisme du CNRI du 16 mai 2022)

· En juillet 2020, l’organisation pénitentiaire du régime hébergeait des détenus dans 267 prisons, centres de détention, camps et établissements pénitentiaires pour mineurs. En outre, les forces de sécurité de l’État (SSF) gèrent 159 centres de détention, et le ministère du Renseignement exploite 147 installations distinctes, soit un total de 579 prisons et centres de détentions. (Ces chiffres ne comprennent pas les prisons dépendantes du corps des pasdarans)

· Dans 277 prisons, le nombre de détenus dépasse largement la « capacité nominale ». Par exemple, la prison de Tabriz a une « capacité nominale » de 1 500 personnes, mais il y a 2 600 lits et 3 788 détenus, soit 2,5 fois sa capacité nominale. Dans une prison de Sanandaj, la « capacité nominale » est de 290 personnes, avec 651 lits et 978 détenus, soit 3,37 fois la capacité nominale.

· De nombreuses prisons ont plus de 50 ans et sont gravement délabrées.

· Un rapport confidentiel préparé pour le gouvernement en septembre 2015 a révélé qu’environ 600 000 personnes entrent dans les prisons iraniennes chaque année, ce qui a un impact sur environ 2,4 millions de membres de familles confrontés à des défis et des problèmes importants.

Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a estimé que la campagne des « mardis non aux exécutions » symbolise la détermination et la résilience d’individus qui, même en captivité, refusent de rester silencieux face à l’oppression et ont transformé les prisons en un autre terrain de résistance et de lutte. La communauté internationale doit conditionner ses relations avec ce régime à l’arrêt des exécutions et de la torture et de traduire ses dirigeants devant une cour internationale pour crimes contre l’humanité et génocide. »

Voir la carte des prisons participants à la campagne des Mardis non aux exécutions

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 28 janvier 2025