Une véritable campagne de boycott a été lancée en Iran par les opposants qui dénoncent une mascarade électorale du régime des mollahs. Aux antipodes des valeurs de démocratie et de république, le régime islamiste n’autorise en effet que ses affidés à participer au scrutin et emprisonne les véritables opposants.
La population profite de chaque occasion pour exprimer son aversion pour le régime, notamment pour ses principaux candidats, dont l’un, Ebrahim Raïssi, a été impliqué dans le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988 en Iran. Voici des clips vidéos tournées en Iran sur les rassemblements des derniers jours.
A Qom, le 16 mai, lors d’un rassemblement sur la place Safahanieh, des jeunes scandent des slogans contre Ebrahim Raïssi, le candidat favori du Guide suprême : « il est le bourreau de 1988 ». »
Ce personnage sulfureux est en effet connu en Iran pour avoir été membre de la « commission de la mort », responsable du massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988 à travers le pays.
A Ispahan, le 17 mai, lors d’un rassemblement électoral, des manifestants dénonce le rôle de Raïssi dans le massacre de 1988. Reprenant un slogan de la révolution de 1979, ils scandent : « canons, chars, artifices, Raïssi est un bourreau ».
Répression policière. Craignant les révoltes populaires à l’occasion de l’élection en Iran, à l’instar du soulèvement massif de la population en Iran en 2009, le régime a recours à une mobilisation d’une extraordinaire dispositif répressif pour mater toute velléité de protestation. Cette vidéo, filmée à Ispahan, donne l’ampleur de la présence policière dans les villes iraniennes à la veille du scutin.
Les manifestants mettent le feu à l’effigie du candidat radical Ebrahim Raïssi à la veille de l’élection en Iran
Hassan Karami, chef des commandos spéciaux de la police, a affirmé que la taille de la force sous son commandement avait été doublée ces dernières semaines. « Les forces spéciales de la police sont préparées physiquement et opérationnellement pour contrer toute action possible des ennemis nationaux et étrangers, » a-t-il déclaré le 15 mai 2017 à l’agence de presse officielle Mizan.