Par Anne-Sylvaine Chassany, Dow Jones Newswires
Dow Jones – Total SA (TOT) a averti mercredi que ses activités en Iran et, dans une moindre mesure, en Syrie et au Soudan, étaient susceptibles de lui valoir des sanctions de la part des Etats-Unis, d’après un document à destination de la Securities & Exchange Commission, l’autorité américaine des marchés financiers.
Le directeur général de Total, Christophe de Margerie, fait actuellement l’objet d’une mise en examen en France dans le cadre d’une enquête pour corruption de responsables iraniens concernant le projet gazier South Pars dans le Golfe persique entre 1992 et 2002.
Aucune charge n’a été retenue et Total comme Christophe de Margerie ont démenti s’être livrés à des malversations.
Selon des sources proches du groupe, la SEC et le Département américain de la Justice cherchent à rencontrer les responsables de Total dans le cadre d’une enquête sur les activités du groupe en Iran. Total a affirmé n’avoir encore reçu aucune demande de la part des autorités américaines.
Dans le document à destination de la SEC, Total indique avoir réalisé des "investissements en Iran, et dans une moindre mesure en Syrie et au Soudan", observant que la législation et la réglementation américaines imposent actuellement des sanctions à ces pays. Total ajoute qu’il compte continuer d’investir en Iran.
Total est actuellement en discussion avec le gouvernement iranien concernant un projet gazier de 10 milliards de dollars dans le Golfe persique.
En vertu de la loi américaine prévoyant des sanctions envers l’Iran, le président des Etats-Unis peut décider de sanctions contre les entreprises investissant dans le secteur pétrolier en Iran.
En 2006, la production quotidienne moyenne de Total en Iran s’est établie à 20.000 barils d’équivalents pétrole, soit environ 1% de sa production quotidienne totale.