vendredi, mars 29, 2024
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Terrorisme : Polémique après l’alerte sur le Luxembourg-Bâle Eric Pelletier

Un homme a été interpellé par la DST avant d’être mis hors de cause. Les opposants iraniens en France dénoncent une manipulation de Téhéran.

Reuters – L ’alerte est levée mais la polémique n’est pas close. Vérifications d’identité, fouilles de bagages, multiplication du nombre de patrouilles: mercredi 8 août, les contrôles ont été renforcés sur la ligne ferroviaire Luxembourg-Bâle qui transite par la France. La nuit précédente, un renseignement alarmiste avait en effet été communiqué en urgence par les services luxembourgeois à leurs homologues français de l’Unité de coordination de lutte antiterroriste (Uclat). Il faisait état d’un risque d’attentat imminent.

4 suspects iraniens

Les noms de 5 suspects, dont 4 ressortissants iraniens censés planifier un attentat à la bombe, étaient cités. Le parquet antiterroriste a immédiatement ouvert une enquête préliminaire et la Direction de la surveillance du territoire (DST) a été chargée de vérifier ces informations. Ce type d’événement n’est pas rare dans le contexte international tendu.

L’alerte a été levée jeudi à la mi-journée. Selon une source proche du dossier, l’un des suspects, le seul résidant en France, a été interpellé. Il a été brièvement entendu avant d’être mis hors de cause.

La forte médiatisation de l’alerte a suscité une certaine émotion parmi les passagers et dans les milieux de l’opposition iranienne.

Les Moudjahidine du peuple (OMPI), principale organisation d’opposition armée au régime de Téhéran, dénoncent aujourd’hui une tentative de déstabilisation de leur mouvement. Sa vitrine politique, le Conseil national de la résistance iranienne, se montre en effet particulièrement active en France, notamment pour collecter des fonds. Elle évoque une tentative d’intoxication orchestrée, selon elle, par "le régime des mollahs et son ministère des renseignements".

Les tensions sont vives depuis plusieurs mois dans les milieux iraniens à Paris: en juin, une rixe avait éclaté lors d’une réunion publique. Un opposant avait alors été blessé, assez sérieusement, à coups de couteau. "Aucun risque particulier n’est identifié", a résumé le ministère de l’Intérieur français dans un communiqué après la fin de l’alerte dans le Luxembourg-Bâle. Le plan Vigipirate reste au niveau "rouge".