Dans une déclaration rapportée par Shafaq News, le député libanais Nazih Matta, du parti des Forces libanaises, a souligné les efforts du Liban pour reprendre le contrôle des installations clés, notamment les aéroports et la sécurité des frontières, en réponse à ce qu’il a décrit comme les tentatives croissantes du régime iranien de porter atteinte à l’indépendance de la nation.
« Téhéran n’est pas habitué à ce que ses avions soient inspectés à leur arrivée au Liban », a déclaré Matta à Al-Hurra. Il a accusé l’Iran d’exploiter le soutien du Hezbollah pour transporter des armes et des fonds dans le pays, ce qui constitue une menace directe pour la souveraineté libanaise.
Ces propos font suite à un incident survenu vendredi, lorsque les autorités libanaises ont procédé à une inspection détaillée d’un vol de la compagnie iranienne Mahan Air à l’aéroport international Rafic Hariri. Des rapports de renseignement ont suggéré que l’avion pourrait transporter des fonds destinés au Hezbollah. La situation s’est aggravée lorsqu’un diplomate iranien a refusé d’autoriser l’inspection de deux valises.
L’ambassade iranienne a ensuite précisé par l’intermédiaire du ministère libanais des Affaires étrangères que les bagages contenaient des documents financiers et des fonds opérationnels pour l’ambassade, invoquant l’immunité diplomatique en vertu de la Convention de Vienne de 1961 pour empêcher toute inspection plus approfondie.
Cet épisode souligne l’évolution des protocoles de sécurité à l’aéroport international Rafic Hariri, qui a été accusé par le passé d’avoir permis des transferts secrets d’armes et de fonds iraniens au Hezbollah. L’armée libanaise jouant un rôle plus important dans la sécurité de l’aéroport, la surveillance de ces activités s’est intensifiée, soulevant des questions sur l’influence décroissante de Téhéran et du Hezbollah au Liban.
Les protestations des partisans du Hezbollah ont suivi les inspections renforcées, avec des allégations selon lesquelles les autorités libanaises ciblent injustement le régime iranien et ses alliés. Cependant, Matta a défendu ces mesures comme des étapes nécessaires pour sauvegarder la souveraineté du Liban.
L’ancien sous-secrétaire adjoint à la Défense des États-Unis, Peter Brookes, a condamné les politiques régionales de Téhéran, notant qu’elles n’ont « apporté que des problèmes » au Liban. Il a souligné le droit du peuple libanais à façonner son avenir sans ingérence extérieure.
Les observateurs ont lié l’incident à des développements géopolitiques plus larges, suggérant que ces changements pourraient signaler un déclin de la domination opérationnelle de l’Iran et du Hezbollah au Liban, alors que le pays cherche à mieux contrôler sa sécurité et sa souveraineté.