jeudi, mars 28, 2024
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Les milices yéménites pro-iraniens ont recruté 900 enfants en 2017

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Les milices houthites au Yémen, supplétifs du régime iranien, ont recruté plus de 900 enfants dans leur groupe terroriste en 2017. Beaucoup d’entre eux servent d’enfants soldats, une violation claire des lois internationales, a déclaré Mutahar Al-Baziji, le directeur exécutif de la coalition yéménite qui supervise les violations des droits humains dans ce pays.

Dans une intervention lors du Conseil des droits de l’Homme à Genève mercredi, M. Al-Baziji a déclaré : « Des rapports venant des organisations de la société civile au Yémen indiquent qu’un tiers des combattants des milices houthistes sont des enfants. La coalition a documenté 902 cas de recrutement d’enfants soldats par les Houthites en 2017. »

M. Al-Baziji a fait un discours dans lequel il a expliqué que le groupe supplétif de Téhéran avait recruté de force des enfants et que nombre d’entre eux avaient été tués pendant leur participation à des actions militaires.

Il a également rapporté que les enfants survivants étaient sujets à toutes sortes d’autres abus des droits humains, dont l’exploitation sexuelle par des recrues houthistes plus âgées et le refus de leur donner accès à une éducation.

Toujours à Genève, M. Al-Baziji a affirmé : « Les tragédies de l’enfance au Yémen augmentent tous les jours, car nous sommes témoin de plus en plus de violations à l’encontre des enfants entre les mains des milices et des organisations terroristes. »

Les Nations Unies, le Conseil des droits de l’Homme, les organisations internationales et le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies ont demandé à ce que les enfants au Yémen soient protégés.

Bien entendu, ce n’est pas la première fois que le régime iranien et les groupes qui lui sont affiliés ont recours au recrutement d’enfants soldats.

En novembre dernier, Human Rights Watch a écrit qu’il n’existait « aucune excuse pour envoyer un enfant de 13 ans à la guerre » dans son rapport condamnant l’Iran pour avoir envoyé des enfants au front pendant la guerre syrienne. Le régime les a envoyés pour défendre la dictature de Bachar el-Assad, malgré le fait que les lois internationales définissent le recrutement des enfants de moins de 15 ans comme un crime de guerre.

Human Rights Watch a déclaré : « Au lieu de glorifier la participation des enfants, l’Iran devrait mettre un terme immédiatement à cette pratique, ratifier le protocole optionnel, et s’assurer que les enfants sont protégés de ce recrutement. Aucun pays ne devrait être fier que ses enfants quittent l’école pour brandir des armes. »