jeudi, octobre 10, 2024
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Les députés frustrés par la faiblesse du régime après l’assassinat de Nasrallah

Les députés frustrés par la faiblesse du régime après l’assassinat de Nasrallah

Les récentes remarques des membres du parlement du régime iranien ont mis à nu une frustration croissante à Téhéran face à son incapacité à répondre de manière décisive à l’assassinat du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.

Lors d’une séance publique le 29 septembre, Mohammad Manan Raisi, membre du parlement iranien, a critiqué cette inaction, suggérant qu’elle a gravement porté atteinte au moral du régime. « Plus de deux mois se sont écoulés depuis l’appel du Guide suprême à la vengeance sanglante pour le martyr Haniyeh, et nous n’avons toujours pas vu de mouvement efficace », a déploré Raisi. Il a averti que ce manque de réponse a « fait fondre la confiance du public dans le régime, tant à l’intérieur du pays que dans le monde islamique ».

Mousa Mousavi, un autre député, a exprimé des inquiétudes similaires, affirmant que l’hésitation de Téhéran ne fait qu’encourager ses adversaires. « Si la vengeance appropriée pour le sang de Haj Qasem Soleimani avait été prise, l’ennemi aurait-il osé poursuivre sa campagne d’assassinats contre le front de la résistance ? », a-t-il demandé. Mousavi a en outre souligné : « Le retard continu à répondre à ces attaques permet à l’ennemi sioniste de franchir nos lignes rouges pas à pas. » Ses remarques ont souligné la crainte croissante du régime que son incapacité à agir de manière décisive le rende vulnérable sur de multiples fronts, au niveau national et international. « L’équation de la guerre est très claire : si nous ne frappons pas, nous serons frappés », a conclu Mousavi, articulant les craintes internes du régime.

Au cours de la même session, le député Mohammadreza Sabbaghian Bafghi a affiché le désespoir total du régime en menaçant à peine de développer des armes nucléaires, déclarant : « J’ai un point à faire valoir auprès des dirigeants de l’État. Selon moi, la réponse forte de l’Iran aux États-Unis, à Israël et à leurs partisans consiste à s’armer des armes qu’ils possèdent mais qui nous manquent actuellement. »

Le guide suprême du régime, Ali Khamenei, s’est toutefois abstenu de tout appel direct à la vengeance, choisissant plutôt d’appeler à cinq jours de deuil après l’assassinat de Nasrallah. Dans un net détournement de sa rhétorique précédente, Khamenei a déplacé son attention vers l’extérieur, exhortant les autres nations musulmanes à se battre au nom de Téhéran.

Lors d’une réunion le 16 septembre avec des personnalités que le régime qualifie d’érudits et de religieux sunnites, Khamenei a invoqué le concept de « Oumma islamique » pour appeler à une plus grande solidarité musulmane. « Depuis des années, je souligne l’importance de l’Oumma islamique afin que nous n’oubliions pas que nous sommes une seule nation. « Ces frontières ne changent pas la réalité de la Oumma islamique », a-t-il déclaré, ajoutant : « Je ne peux pas me dire musulman et rester indifférent aux souffrances de mes frères à Gaza, au Myanmar ou en Inde. »

En exhortant les autres nations à agir, Khamenei admet implicitement l’incapacité du régime à affronter seul ses ennemis. Cette stratégie consistant à confier l’agenda étranger de Téhéran à des mandataires militants, autrefois présentée comme le « levier de pouvoir » du régime, révèle aujourd’hui ses limites. Les récents revers et l’incapacité du régime à défendre efficacement ses mandataires ont révélé les vulnérabilités croissantes de la dictature cléricale.

Depuis trop longtemps, Téhéran utilise des forces par procuration au Moyen-Orient et confie le terrorisme à des gangs criminels du monde entier pour démontrer une forme non conventionnelle de supériorité insurrectionnelle, revendiquant ainsi son invincibilité.

Le 12 septembre, Sadegh Hosseini, commandant du CGRI dans la province d’Ilam, s’est vanté que des groupes comme « Hashd al-Shaabi, Hamas, Hezbollah et Ansarullah sont les produits de la révolution islamique », liant leur existence au succès des idéaux révolutionnaires du régime. Pendant ce temps, le commandant du CGRI dans la province du Golestan, Ali-Malek Shahkouei, a loué les forces houthistes yéménites pour avoir ciblé des navires israéliens dans la mer Rouge, affirmant que « le Yémen, c’est la République islamique. Ils coulent des navires israéliens… et personne ne peut les arrêter ».

Depuis plus de quatre décennies, l’Occident cherche à négocier avec le régime de Téhéran ou à l’apaiser, lui permettant ainsi d’asseoir son pouvoir et d’étendre ses réseaux terroristes. Alors que ce régime a longtemps fait étalage de ses milices, s’est vanté de ses capacités en matière de missiles et a menacé de nuire au monde entier s’il se sentait en danger, les développements récents suggèrent que la dictature cléricale n’est aussi forte que ses opposants se laissent intimider.

Sur le plan économique, le régime est sur la défensive. Les sanctions et l’isolement international ont poussé l’Iran au bord de l’effondrement financier, l’inflation galopante et la pauvreté généralisée alimentant le mécontentement dans le pays. Alors que le régime lutte pour maintenir une stabilité économique de base, il devient évident que Téhéran n’a pas les ressources nécessaires pour résister à une pression mondiale prolongée. Cette réalité souligne la nécessité pour l’Occident d’abandonner les calculs économiques à courte vue et les gains électoraux en faveur d’une stratégie stratégique à long terme.

Vision ferme. Donner la priorité à la sécurité et à la paix mondiales signifie renforcer les sanctions contre Téhéran et mettre pleinement en œuvre les sanctions qui ont déjà été adoptées.

La seule solution viable à la crise au Moyen-Orient n’est ni la poursuite de l’apaisement ni l’invasion militaire, mais le soutien aux aspirations du peuple iranien à un changement de régime. La communauté internationale doit reconnaître que la véritable menace pour le régime ne réside pas dans une intervention militaire extérieure, mais dans le renforcement du pouvoir du peuple iranien et de sa résistance à la tyrannie du CGRI. Frapper au cœur du régime – en soutenant les appels du peuple iranien à la liberté – est le moyen le plus efficace de s’opposer au régime autoritaire de Téhéran et de mettre fin à son règne de terreur.