lundi, février 17, 2025
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Les autorités suédoises détiennent le mollah iranien Mohsen Hakimollahi

Les autorités suédoises détiennent le mollah iranien Mohsen Hakimollahi
Mohsen Hakimollahi, l’imam du Centre islamique Imam Ali de Stockholm, prêchant lors d’une séance religieuse

Les autorités suédoises ont arrêté Mohsen Hakimollahi, l’imam du Centre islamique Imam Ali de Stockholm, la plus grande mosquée chiite de la région nordique, et se préparent à l’expulser vers l’Iran, selon des informations des médias suédois.

Selon le journal suédois Expressen, Hakimollahi, 63 ans, a été arrêté au milieu de la nuit il y a près de deux semaines par des agents en civil et est détenu depuis lors dans un centre de détention pour immigrés. L’Agence suédoise des migrations a officiellement décidé le 30 janvier de l’expulser, révoquant son permis de séjour permanent qui lui avait été accordé en décembre 2017 après plusieurs renouvellements de permis de travail.

Une source proche de Hakimollahi a déclaré à Expressen qu’il n’avait pas résisté à son arrestation et qu’il avait volontairement suivi les autorités. Cependant, ni le Service de sécurité suédois (SAPO) ni l’Agence des migrations n’ont révélé les raisons précises de sa détention et de son expulsion. Le SAPO a confirmé qu’aucune enquête criminelle n’était en cours contre lui, mais a souligné que la loi suédoise permettait l’expulsion de non-citoyens considérés comme un risque pour la sécurité, sur la base d’évaluations des services de renseignement.

Hakimollahi est arrivé en Suède en 2011 depuis Téhéran pour prendre la relève en tant qu’imam du Centre islamique Imam Ali à Järfälla, à Stockholm. Au fil des ans, il a noué des liens étroits avec des politiciens suédois, des groupes religieux et des communautés locales. Des sources ont déclaré à Expressen qu’il se rendait régulièrement en Iran.

Le Centre islamique Imam Ali n’a fourni aucune déclaration officielle concernant son arrestation. Son porte-parole, Akil Zahiri, a refusé de répondre aux questions d’Expressen par téléphone, demandant plutôt que les demandes soient envoyées par courrier électronique, déclarant : « Nous n’avons aucune information pour confirmer les allégations auxquelles vous faites référence. »

Si certains partisans d’Hakimollahi ont exprimé leur choc et leur confusion face à sa détention, certains insistant sur le fait qu’il n’a pas d’opinions extrémistes, d’autres pensent que sa position politique pourrait être en conflit avec des factions en Iran. Pendant ce temps, son téléphone portable reste éteint et sa famille n’a pas répondu aux demandes de renseignements des médias.

La Suède a renforcé la surveillance des ressortissants étrangers liés à des institutions politiquement sensibles. En 2023, les autorités allemandes ont fermé le Centre islamique de Hambourg, invoquant des liens avec le gouvernement iranien.
Les dissidents iraniens et les groupes d’opposition affirment depuis longtemps que ces centres servent d’outils aux opérations d’influence de Téhéran en Europe, notamment pour surveiller et faire pression sur les membres de l’opposition à l’étranger.