Le gouvernement canadien dénonce les cybermenaces du régime iranien

Le gouvernement canadien a classé le régime iranien comme une cybermenace majeure aux côtés de la Russie et de la Chine, citant ses opérations numériques croissantes contre les pays occidentaux. Dans sa récente évaluation nationale des cybermenaces, le Canada a souligné que « l’Iran dispose d’un programme cybernétique agressif que le régime utilise pour contraindre, harceler et réprimer les opposants de l’Iran tout en gérant les risques d’escalade ».

L’évaluation détaille comment les capacités cybernétiques du régime en Iran ont évolué au fil des confrontations persistantes avec des adversaires régionaux, lui permettant de mener des « cyberattaques perturbatrices au-delà du Moyen-Orient ». Le rapport note en outre que « les acteurs iraniens de la cybermenace ont mené des attaques par déni de service, tenté de manipuler les systèmes de contrôle industriels et accédé aux réseaux gouvernementaux et privés pour crypter, effacer et divulguer des données ».

Les services de renseignement canadiens ont prévenu que des acteurs parrainés par l’État iranien auraient probablement accès aux réseaux informatiques canadiens, y compris aux infrastructures essentielles, ce qui représente un risque important. Le rapport indique que « la volonté croissante de l’Iran de mener des cyberattaques perturbatrices au-delà du Moyen-Orient et ses efforts persistants pour traquer et surveiller les opposants au régime par le biais du cyberespace représentent un défi croissant en matière de cybersécurité pour le Canada et nos alliés ».

De plus, le recours de l’Iran à l’ingénierie sociale a suscité des inquiétudes quant à son ciblage des militants politiques, des journalistes et des membres de la diaspora iranienne. Le rapport précise que ces méthodes impliquent souvent de « faux personnages » et de « l’hameçonnage ciblé pour soutenir les activités transnationales de répression et de surveillance de l’Iran ».

Les cyber opérations de Téhéran ne sont pas seulement techniques, mais s’étendent à des campagnes d’information conçues pour occulter l’implication directe de Téhéran. Cela comprend la création de réseaux de personnages hacktivistes et de canaux de médias sociaux pour amplifier les récits du régime tout en maintenant un déni plausible. De plus, le régime a ciblé divers secteurs mondiaux, notamment l’aérospatiale, la défense, l’énergie, les télécommunications et les réseaux gouvernementaux, pour répondre à ses besoins en matière de collecte de renseignements. Cette utilisation complexe d’outils informatiques permet au régime clérical iranien de mener une répression au-delà de ses frontières, ce qui a des répercussions sur les figures de l’opposition et les dissidents des pays occidentaux.

Alors que les capacités du régime iranien s’élargissent, les responsables au Canada et dans les pays alliés surveillent de près la situation pour éviter de nouvelles escalades et protéger les actifs essentiels des stratégies cybernétiques agressives de Téhéran.