
Le gouvernement britannique a officiellement désigné le régime clérical iranien comme l’une de ses « priorités fondamentales en matière de sécurité », le décrivant comme une « menace persistante à multiples facettes » pour la sécurité nationale, selon sa réponse au rapport de la Commission du renseignement et de la sécurité du Parlement britannique sur l’Iran, publié en septembre 2025.
Le rapport met en garde contre les risques que représente l’Iran pour le Royaume-Uni, notamment les complots terroristes, l’espionnage, les cyberattaques, les opérations d’ingérence et les tentatives d’assassinat sur le sol britannique. Le gouvernement britannique a révélé que depuis 2022, les services de sécurité ont déjoué au moins 20 complots soutenus par l’Iran, dont beaucoup visaient des dissidents, des journalistes et les communautés juives et israéliennes au Royaume-Uni.
« Le gouvernement considère l’Iran comme une priorité essentielle en matière de sécurité, compte tenu des menaces constantes qu’il représente », indique le rapport. Nous prendrons les mesures nécessaires pour protéger la sécurité nationale.
Principales conclusions
Menaces physiques au Royaume-Uni: Le MI5 a confirmé 15 tentatives de meurtre ou d’enlèvement depuis début 2022 visant des dissidents séjournant au Royaume-Uni.
Espionnage et cybermenaces : L’Iran est identifié comme un « acteur agressif et compétent dans le cyberespace », utilisant des pirates informatiques et des réseaux criminels liés à l’État pour voler des données sensibles et perturber les infrastructures.
Opérations d’influence étrangère : L’ensemble de l’État iranien est désormais placé sous le niveau renforcé du système d’enregistrement des influences étrangères (FIRS), obligeant toute personne agissant pour le compte de l’Iran, y compris les intermédiaires criminels, à déclarer leurs activités sous peine de cinq ans de prison.
Soutien aux groupes terroristes : Le Royaume-Uni a condamné le soutien massif du régime au Hezbollah, aux Houthis et à d’autres réseaux militants, accusant Téhéran de les utiliser pour projeter sa puissance et déstabiliser le Moyen-Orient.
Programme nucléaire : Le gouvernement britannique a mis en garde contre le stockage continu d’uranium hautement enrichi par l’Iran et son refus de coopérer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ce qui accroît les craintes d’une escalade nucléaire.
La réponse souligne également le renforcement du partenariat du régime avec la Russie et ses capacités cybernétiques croissantes, qualifiant la situation d’« imprévisible et dangereuse ».
Cette publication marque la position la plus ferme du gouvernement à ce jour contre le régime clérical et signale une escalade des contre-mesures du Royaume-Uni, notamment l’élargissement des sanctions, le renforcement des opérations de renseignement et une coopération plus étroite avec des alliés tels que les États-Unis, la France et l’Allemagne.

