Le matin du 24 juillet 2024, la police allemande a mené une opération à grande échelle contre des mosquées extrémistes à travers le pays. La cible principale était la mosquée Imam-Ali à Hambourg, gérée par le « Islamische Zentrum Hamburg » (IZH), qui a été interdite par le ministère fédéral de l’Intérieur pour promotion d’idéologies extrémistes. L’IZH est depuis longtemps sous surveillance, soupçonnée d’être une branche du régime de Téhéran.
À 6h du matin, des agents armés et masqués de la police de Hambourg ont pris d’assaut la mosquée Imam-Ali. L’opération comprenait l’utilisation d’outils coupants, de tronçonneuses et de béliers pour pénétrer dans les locaux, ciblant spécifiquement les zones de la bibliothèque et des bureaux.
Au cours de la perquisition, les policiers ont confisqué une quantité importante de preuves, notamment d’importantes sommes d’argent, conservées dans des sacs et des coffres-forts. Vers 7h15, les premiers sacs de preuves ont été retirés de la mosquée, et vers 9h00, des sacs en plastique remplis de pièces de monnaie et de liasses de billets ont été vus en train d’être transportés. Un coffre-fort de 1,5 mètre de long et une Audi A6 noire, vraisemblablement le véhicule de service de l’imam, ont également été saisis. Trois personnes trouvées endormies à l’intérieur de la mosquée ont été arrêtées et interrogées.
La ministre fédérale de l’Intérieur Nancy Faeser a souligné la gravité de la situation en déclarant : « Nous avons interdit le « Islamische Zentrum Hamburg » parce qu’il propage une idéologie islamiste totalitaire et soutient des organisations terroristes comme le Hezbollah. Les actions d’aujourd’hui marquent une étape décisive contre l’extrémisme islamiste en Allemagne. »
Hamburg’s Islamic Center Raid: Just a Surface Scratch on #Tehran’s Expansive Network in #Europehttps://t.co/b2YqY9Fro7
— NCRI-FAC (@iran_policy) 21 novembre 2023
Des opérations simultanées ont eu lieu à Berlin, Munich et dans d’autres villes de huit Länder, dont la Bavière, Brême, la Hesse, le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, la Basse-Saxe et la Rhénanie du Nord-Westphalie. A Berlin, la police a perquisitionné une mosquée dans le quartier de Tempelhof, tandis qu’à Munich, l' »Islamische Vereinigung Bayern » (IVB) a été perquisitionnée.
Le sénateur de l’Intérieur de Hambourg, Andy Grote, a salué l’opération en déclarant : « Le bras long du régime iranien en Allemagne a été coupé aujourd’hui. » La sénatrice de l’Intérieur de Berlin, Iris Spranger, a également soutenu ces actions, soulignant l’importance de protéger les principes démocratiques et de lutter contre l’antisémitisme.
L’IZH est étroitement liée au régime iranien, son chef, Mohammad Hadi Mofatteh, relevant directement de Téhéran. En 1993, les services de renseignement allemands ont commencé à surveiller l’IZH, le considérant comme une extension du régime théocratique iranien. Les preuves de ses liens extrémistes ont été renforcées lorsque Mofatteh a été arrêté à l’aéroport de Hambourg avec des documents secrets en provenance de Téhéran.
Téhéran utilise depuis longtemps les centres culturels comme façades pour ses opérations secrètes, les utilisant pour recruter des extrémistes, recueillir des renseignements et cibler des dissidents dans divers pays. Ces centres, apparemment créés pour promouvoir la culture et la langue iraniennes, servent souvent de plaques tournantes à l’espionnage et au terrorisme, orchestrant des activités qui s’alignent sur les objectifs géopolitiques plus larges du régime.
#German Authorities Warn of Increasing Espionage and Terrorism Activities by #Iranian Regimehttps://t.co/5r882bWNVv
— NCRI-FAC (@iran_policy) 19 juin 2024
En Albanie, la présence perturbatrice des centres culturels iraniens est particulièrement évidente. La « Fondation Saadi », dirigée par des diplomates iraniens expulsés, a été fermée par le gouvernement albanais pour s’être engagée dans des activités menaçant la sécurité nationale.
De plus, les opérations du régime s’étendent au-delà de l’Europe. En Irak, le régime a ouvert plusieurs centres culturels, dont un établissement à Kirkouk. Pendant des années, ces centres ont été utilisés pour recruter des membres pour les milices chiites soutenues par l’Iran, exacerbant les tensions sectaires et sapant la stabilité locale.
Le Soudan a également été confronté à des problèmes similaires lorsque le gouvernement a fermé tous les centres culturels iraniens de la capitale Khartoum en 2015. Il s’est avéré que ces centres promouvaient l’idéologie extrémiste du régime et se livraient à des activités qui menaçaient le tissu social et la sécurité intellectuelle du pays.
En outre, l’Université internationale Al-Mustafa, qui possède des succursales dans le monde entier, en est un exemple frappant. Il a été sanctionné par les États-Unis. Trésorerie pour faciliter le recrutement de la Force Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI-FQ). L’université est connue pour accueillir des étudiants étrangers et les endoctriner avec la fausse version de la théologie du régime. Ces étudiants sont ensuite recrutés dans les opérations de la FQ-CGRI, notamment dans des milices étrangères combattant en Syrie pour soutenir le régime de Bachar al-Assad ou rejoignant les rangs d’autres groupes militants qui font progresser l’agenda régional du régime.