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La désinformation du régime iranien doit être combattue

Hossein Mousavian, ancien ambassadeur du régime iranien en Allemagne et «chercheur» à l’Université de Princeton

Croiriez-vous que l’Université de Princeton emploie un ancien collaborateur des terroristes iraniens et lui offre des tribunes pour communiquer avec le public à travers des publications imprimées et des apparitions dans les médias ? Croiriez-vous que cela dure depuis plus d’une décennie sans qu’aucune mesure soit prise pour contrer l’influence néfaste des mollahs ? De tels faits sont objectivement choquants mais ne surprennent guère ceux qui connaissent les tactiques que Téhéran utilise depuis longtemps pour diffuser sa propagande.

En 2009, Hossein Mousavian aurait rompu les liens avec le régime iranien et déménagé aux États-Unis pour devenir un «chercheur invité» à la Woodrow Wilson School of Public and International Affairs. Depuis lors, ses activités ont clairement montré que son soi-disant exil était conçu pour lui donner un vernis de légitimité pour faire la promotion des points de vues du régime auprès de l’opinion occidental.

Cette semaine encore, Moussavian a utilisé son compte Twitter pour insister qu’une «porte de confiance doit être ouverte entre l’Iran et les États-Unis», et que le seul moyen d’y parvenir est le retour au respect par les États-Unis de l’accord nucléaire. Cela a été présenté aux lecteurs ordinaires comme un appel à «la paix et la stabilité régionales», mais il s’agit plutôt d’une demande aux les États-Unis de lever les sanctions économiques contre le régime, même si les violations iraniennes du Plan d’action global commun se poursuivent sans relâche.

C’est exactement la position du régime iranien qui cherche à pousser l’administration américaine à revenir sur l’accord nucléaire tout en négligeant les violations continues des mollahs.

De 1992 à 1997, Moussavian a agi comme le relais du ministère iranien du renseignement et de la sécurité en tant qu’ambassadeur en Allemagne. Le 17 septembre 1992, une équipe d’agents iraniens a mené une attaque terroriste contre le restaurant Mykonos à Berlin, tuant quatre militants de l’opposition kurde. Les membres de l’escouade d’assassins ont finalement été identifiés et traduits en justice, mais Moussavian a publiquement rejeté la procédure comme une plaisanterie et a tenté de convaincre le public européen que le tribunal allemand devait trancher en faveur de Téhéran.

Mousavian, an Iranian terrorist turned Princeton scholar

Video : Mousavian, un terroriste iranien devenu chercheur à Princeton

Le procès s’est terminé en 1997 et les autorités allemandes ont déclaré que les plus hautes autorités iraniennes, y compris le Guide suprême et le ministre des Affaires étrangères étaient impliquées dans l’élaboration de l’attaque. L’implication du ministre iranien des Affaires étrangères a eu comme conséquence le fait que Berlin a expulsés plusieurs diplomates iraniens.

Ce n’était pas le dernier acte terroriste du régime iranien et de son ambassade en Allemagne alors que Moussavian était l’ambassadeur. Le 25 juin 1995, le New York Times a rapporté que «des diplomates iraniens travaillant dans l’ambassade à Bonn ont comploté pour perturber un grand rassemblement de l’opposition en Allemagne dans l’intention d’assassiner un dissident iranien de premier plan, ont déclaré aujourd’hui des responsables américains du renseignement. À peu près au même moment, l’Allemagne a demandé à deux responsables du Renseignement iraniens de quitter le pays en raison de preuves confirmant leur implication dans des opérations potentiellement mortelles à partir du territoire allemand, ont déclaré les responsables américains ».

Le rapport expliquait également pourquoi le gouvernement allemand « avait brusquement interdit à Mme Radjavi, chef de l’opposition iranienne, d’entrer en Allemagne… Les services de renseignement américains ont conclu qu’il y avait une autre raison également : la découverte par les services de renseignement allemands que l’ambassade d’Iran à Bonn était en train de constituer une équipe du groupe terroriste Hezbollah pour perturber violemment le rassemblement et assassiner Mme Radjavi.

Dans ce contexte, Moussavian a déménagé aux États-Unis et est devenu un « expert » des affaires internationales à Princeton. Il est devenu un collaborateur d’autres lobbyistes pro-iraniens, notamment le sinistre Trita Parsi et le Conseil national des irano-américains (NIAC).

Au début de l’année dernière, trois sénateurs américains ont envoyé une lettre au ministère de la Justice (DOJ) qui déclarait que « l’apparence inoffensive masque un comportement troublant », y compris la circulation de documents qui blâment la politique étrangère américaine plutôt que les activités malfaisants du régime lui-même. Comme Mousavian, le NIAC a appliqué cette ligne d’argumentation à l’accord nucléaire, suggérant que les États-Unis portaient la responsabilité des attaques contre leurs propres forces en Irak.

Iranian Lobbyist’s Arrest Should Lead To Broader Efforts To Counter Iran’s Covert Influence

Vidéo : L’arrestation d’un lobbyiste iranien devrait conduire à des actions pour contrer l’influence secrète du régime iranien

Neuf membres de la Chambre des représentants ont envoyé une autre lettre au DOJ ce mois-ci et ont exhorté les enquêteurs à élargir leur réseau et à rechercher quiconque pourrait recevoir un paiement du Régime iranien en échange de la promotion de ses points de vues auprès de l’administration Biden ou d’autres entités occidentales.

Cette lettre était apparemment motivée par l’arrestation et l’inculpation de Kaveh Lotfolah Afrasiabi, un politologue du Massachusetts qui se présentait aux médias américains comme un analyste indépendant depuis plus d’une décennie, tout en recevant plus de 265 000 dollars du régime iranien. Une vaste enquête est précisément la réponse appropriée à cette nouvelle, étant donné qu’elle révèle comment les opérations d’influence iranienne ont pu fonctionner sous le nez des législateurs américains et du public américain pendant si longtemps.

“Iran’s Year of Uprising”

La persistance de ce phénomène est d’autant plus troublante que l’on considère que des soupçons concernant le NIAC, Parsi, Moussavian et d’autres ont été maintes fois exprimés par ceux qui sont le plus fréquemment visés par la désinformation coordonnée du régime.