mardi, avril 22, 2025
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Iran : Un initié proche du régime met en garde contre une « folie stratégique » face à l’ultimatum américain annoncé

Iran : Un initié proche du régime met en garde contre une « folie stratégique » face à l'ultimatum américain annoncéDans un avertissement sévère reflétant l’inquiétude croissante au sein de l’establishment politique iranien, Hamid Asefi, commentateur proche du régime, a décrit ce qu’il a qualifié de « test ultime de rationalité » pour la dictature cléricale en Iran. Ses propos, publiés sur Telegram le 22 mars, répondent aux informations de presse selon lesquelles le président américain Donald Trump aurait envoyé une lettre au Guide suprême du régime, offrant à Téhéran un délai de deux mois pour se conformer à une série de conditions sous peine de conséquences.

Ni les responsables américains ni iraniens n’ont officiellement confirmé l’existence ou le contenu d’une telle lettre. Cependant, plusieurs médias proches du régime iranien, dont l’universitaire émirati Abdulkhaleq Abdulla, cité par Asr Iran, ont rapporté que le message de Trump incluait des exigences telles que le démantèlement du programme nucléaire iranien, la cessation du soutien à des groupes régionaux comme le Hezbollah et les Houthis, et la dissolution des Forces de mobilisation populaire irakiennes (FMP). Le message suggérait également les Émirats arabes unis comme lieu potentiel de négociations et donnait à Téhéran deux mois pour s’y conformer en échange de la levée des sanctions.

En réaction, Asafi a écrit : « Une lettre, huit exigences, deux mois : une question de vie ou de mort ?»

Il a averti que « la lettre de Trump n’est pas un message diplomatique, mais un ultimatum déguisé en négociation », et a soutenu que ces exigences placeraient l’Iran dans une position de « reddition inconditionnelle ».

Idéologie et identité
L’analyse d’Asefi affirme que la politique étrangère du régime iranien repose sur des priorités idéologiques plutôt que sur des intérêts nationaux. « L’establishment iranien au pouvoir considère la politique étrangère non pas comme un outil au service de l’intérêt national, mais comme une plateforme pour exporter la révolution. Le soutien au Hezbollah, aux Houthis et aux groupes de résistance n’est pas tactique, il est fondamental », a-t-il écrit. Les abandonner, a-t-il soutenu, équivaudrait à une perte existentielle : « Trump demande en substance à l’État d’enterrer sa propre identité.»

Asefi a également remis en question les implications symboliques d’éventuelles négociations aux Émirats arabes unis, comme certains médias régionaux l’ont rapporté dans la lettre présumée : « Téhéran accepterait-il de rester assis dans un pays contre lequel il a autrefois armé les Houthis ? Il ne s’agit pas de diplomatie, mais d’une capitulation symbolique.»

Scénarios et conséquences
Il a présenté quatre voies possibles pour le régime :

Capitulation :
« Accepter les exigences de Trump serait le suicide politique de la République islamique sous sa forme actuelle.»

Confrontation militaire :
« Une frappe américaine contre des installations iraniennes reste une possibilité, mais l’effondrement économique qui s’ensuivrait est incalculable. »

Tactiques dilatoires :
« Engager des négociations prolongées via des intermédiaires comme l’Europe, la Russie ou la Chine.»

Effondrement interne :
« Des sanctions plus sévères pourraient déclencher des troubles sociaux. Si l’État se tourne vers les négociations sous la pression de la rue, cela serait perçu comme une défaite intérieure.»

« Pris au piège de l’illusion d’une résistance sans fin »
Le commentaire d’Asefi s’est fait plus critique vers la fin, déclarant : « L’État est tombé dans l’illusion d’une résistance éternelle. L’économie est en train de mourir, la jeunesse fuit, la diplomatie a échoué – et pourtant, les dirigeants privilégient les intérêts des milices étrangères aux moyens de subsistance de la population.»

Il a conclu par un avertissement sévère : « Si, au cours des deux prochains mois, il n’y a pas de changement de politique stratégique, pas d’initiative concrète pour apaiser les tensions et pas de dialogue transparent avec le monde, alors il faut se demander : l’État a-t-il choisi une vie honteuse plutôt qu’une mort honorable ? »

Changement de paradigme ou effacement historique
Soulignant que le temps presse, Asefi a écrit : « Minuit approche. La période de deux mois n’est pas destinée à la négociation, mais à un changement de paradigme.»

Il a ajouté : « Si l’État répète une fois de plus sa folie stratégique, le verdict de l’histoire sur la République islamique se résumera à un seul mot : extinction.»

Bien que les détails complets de toute correspondance entre Washington et Téhéran restent non vérifiés, les propos d’Asefi soulignent la profonde inquiétude interne des membres du régime, alors que la pression monte, tant de la part de la communauté internationale que d’une population iranienne agitée.