dimanche, mars 23, 2025
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Iran : Des rapports révèlent un complot d’assassinat de Téhéran contre le dirigeant syrien

Iran : Des rapports révèlent un complot d’assassinat de Téhéran contre le dirigeant syrien
Le 11 février, la chaîne de télévision al Mashhad basée à Dubaï a diffusé un programme révélant le complot du régime iranien visant à assassiner le dirigeant syrien

Des fuites de renseignements ont révélé une opération iranienne clandestine visant à assassiner le président de transition syrien, Ahmed Al-Sharaa, dans le but de regagner l’influence déclinante de Téhéran sur Damas, ont rapporté plusieurs sources d’information. Il s’agit notamment d’Al Mashhad basé à Dubaï, du journal turc Türkiye Gazetesi et du média arabe Rai Al-Youm.

Selon ces rapports, le plan aurait été conçu à Najaf, en Irak, lors d’une réunion secrète à laquelle participaient de hauts responsables iraniens, d’anciens officiers du régime syrien et des chefs de milices régionales. L’ancien commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC), le général de division Hossein Akbari, aurait dirigé la réunion, accompagné du commandant du CGRI, Amir Ali Hajizadeh, et d’autres hauts responsables des services de renseignements iraniens.

Les informations divulguées indiquent que Téhéran avait pour objectif d’orchestrer un coup d’État militaire en Syrie avec l’aide du Hezbollah, des Forces de mobilisation populaire (PMF) et même d’éléments de l’EI. L’assassinat d’Al-Sharaa était un élément clé de ce plan, destiné à créer le chaos et à justifier une intervention militaire iranienne plus poussée.

Les rapports de Rai Al-Youm révèlent en outre que la délégation iranienne a promis un soutien logistique, des armes et des combattants aux officiers syriens disposés à coopérer. Les plans comprenaient des efforts de déstabilisation dans des régions clés telles que Soueida, Lattaquié, Tartous, Homs, Raqqa, Hassaké et Deir ez-Zor, où les tensions ethniques et sectaires pourraient être exploitées à l’avantage du régime en Iran. Le rapport suggère également que les responsables iraniens avaient prévu de faire entrer clandestinement des combattants des milices chiites afghanes et pakistanaises, notamment les brigades Zainabiyoun et Fatemiyoun.

De plus, des agents du Hezbollah et des PMF ont été chargés d’établir des cellules clandestines, de sécuriser des dépôts d’armes et d’orchestrer des actes de sabotage. Des rapports indiquent qu’une faction au sein de l’ancien régime syrien, comprenant d’anciens responsables militaires de haut rang tels que le général de division Asaad Ali et le général de brigade Adil Serhan, a participé à la réunion de Najaf et a exprimé son soutien au coup d’État.

Avec la chute de l’ancien président syrien Bachar al-Assad en décembre 2024, le régime iranien a subi un revers stratégique important, perdant le contrôle direct de couloirs militaires et économiques clés en Syrie. Les analystes affirment que Téhéran considère l’administration Al-Sharaa comme une menace pour sa présence de longue date dans le pays, en particulier après les récentes répressions contre les milices soutenues par le régime iranien et le changement de politique étrangère de Damas, qui s’éloigne de Téhéran.

Une autre dimension de la stratégie iranienne semble être de fomenter un conflit interne en Syrie en exploitant les tensions existantes entre différentes communautés ethniques et sectaires. Selon des fuites de renseignements, l’Iran a l’intention de provoquer des soulèvements armés dans les zones à majorité druze et dans les bastions alaouites, tout en renforçant simultanément son influence dans les principales régions côtières via les réseaux contrôlés par le Hezbollah.

Si ces révélations se confirment, elles pourraient aggraver les tensions au Moyen-Orient, entraînant une condamnation internationale et d’éventuelles mesures de représailles contre Téhéran. L’administration Al-Sharaa n’a pas encore publié de réponse officielle, mais des sources gouvernementales ont déjà accusé l’Iran de tenter de saper la stabilité de la Syrie.

Dans le même temps, les agences de renseignement des pays occidentaux et arabes surveilleraient de près les mouvements de l’Iran, alors que les craintes d’un nouveau conflit en Syrie augmentent. Des rapports suggèrent que la Turquie, qui a accru son influence dans le nord de la Syrie, pourrait également réagir au complot iranien, modifiant potentiellement l’équilibre géopolitique dans la région.