jeudi, mars 28, 2024
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EDITORIAL : La justice belge a rendu son verdict, maintenant c’est au tour des décideurs politiques d’agir

Le 4 février, un tribunal d’Anvers, en Belgique, a rendu son verdict dans l’affaire du diplomate-terroriste iranien incarcéré Assadollah Assadi et de ses trois complices pour avoir comploté un attentat à la bombe contre le rassemblement de la Résistance iranienne à Paris en 2018. Assadi a été condamné à 20 ans de prison, tandis que les trois autres terroristes, Nasimeh Naami, Mehrdad Arefani et Amir Saadouni, ont été condamnés respectivement à 18, 17 et 15 ans de prison.

Ce verdict a été annoncé après deux ans et demi d’enquête par la justice belge et une lutte politico-légale acharnée entre la Résistance iranienne et le régime des mollahs.

Tout au long de ce processus, le régime a tenté d’insinuer qu’Assadi bénéficiait d’une immunité diplomatique basée sur la Convention de Vienne de 1961. Il espérait ainsi sauver de la condamnation de chef de son réseau de terrorisme en Europe.

On a essayé de sauver Assadi par tous les moyens : Téhéran a dépensé des sommes astronomiques, a activé son réseau de lobbyistes et a engagé les avocats les plus chers. Finalement, il est allé jusqu’à menacer la Belgique d’éventuels attentats terroristes, par l’intermédiaire d’Assadi lui-même. Mais finalement, le tribunal a rendu son verdict, et la Résistance iranienne a remporté une énorme victoire dans cette campagne intensive.

Cette victoire n’a pas laissé d’autre choix au porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeid Khatibzadeh, que de se plaindre en déclarant le 4 février « Malheureusement, la Belgique et d’autres pays européens ont commis une action aussi illégale et injustifiable sous l’influence de l’atmosphère hostile de l’OMPI [Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran] en Europe ».

Le procès d’Assadi et de ses complices était en fait le procès de l’ensemble du régime des mollahs et de toutes ses factions. L’avocat d’Assadi a confirmé ce fait en se plaignant au tribunal que « mon client estime que c’est son gouvernement qui est jugé, et non lui-même».

De plus, Jaak Raes, chef du service de sécurité de l’Etat belge (VSSE), dans une lettre au procureur datée du 2 février 2020, a déclaré : « Le plan d’attaque a été conçu au nom de Téhéran et sous sa direction. Ce n’était pas une initiative personnelle d’Assadi».

Le verdict du tribunal d’Anvers et la condamnation d’un des diplomates de service du régime des mollahs ont plusieurs conséquences politiques et stratégiques :

– Ce verdict a mis fin à cette idée fausse et creuse selon laquelle le terrorisme se limite à certains éléments ou factions « voyous » du régime. Il a démontré l’étroite collaboration entre le ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK) et le ministère des Affaires étrangères. Ainsi, il est apparu clairement que l’ensemble du régime, le ministère des Affaires étrangères et son ministre Mohammad Javad Zarif, le gouvernement dit « modéré » de Hassan Rohani, et le VEVAK, sont généralement impliqués dans le terrorisme et notamment dans le complot d’attentat de 2018, sous la supervision du Guide Suprême, Ali Khamenei.

Iran’s Terrorist-Diplomat, Assadollah Assadi, Led a Large Espionage & Terrorism Network in EU

 

– La stratégie de chantage du régime et le terrorisme ont reçu un coup politique et technique majeur. D’un point de vue technique, le vaste réseau qu’Assadi avait créé en Europe avec des coûts très élevés et biens pillés à la population démunie de l’Iran, a maintenant été mis à nu. Les pays occidentaux, principalement l’Europe, devraient maintenant passer à l’étape suivante du démantèlement de ce réseau. La seule façon de dissuader le régime de mener sa politique d’extorsion et de prise d’otages est de s’opposer fermement à ces actions, et non d’accommoder le régime.

– Dans une situation où le régime théocratique et les partisans de la politique de complaisance rêvaient d’une nouvelle ère de la politique de complaisance avec la nouvelle administration prenant le pouvoir aux États-Unis, la décision de la cour a montré que le terrorisme est institutionnalisé dans le régime. Par conséquent, négliger cette question et toute tentative de se rapprocher du régime sera au service de plus d’actes terroristes de la part du régime et une honte.

– La décision du tribunal a également déshonoré la campagne diabolique du régime contre l’OMPI en utilisant le réseau du VEVAK et les fonds astronomiques que le VEVAK et le ministère des Affaires étrangères avaient alloués à cette campagne. Il est devenu évident que personne ne s’en prend à l’OMPI et aux dirigeants de la Résistance iranienne à moins d’avoir un motif sous-jacent. Le véritable motif de ces attaques hystériques est constitué par les centaines de milliers de dollars et d’euros qu’Assadi a versés à ces agents lors de ses voyages dans divers pays européens.

Lorsque les documents de paiement ont été présentés lors de la session du tribunal à Anvers, les juges ont conclu qu’Assadi est un officier de renseignement de haut rang, qui dirige un énorme réseau terroriste en Europe sous couverture diplomatique.