dimanche, mars 23, 2025
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Des partisans du Hezbollah protestent contre la décision du Liban de bloquer un vol iranien

Des partisans du Hezbollah protestent contre la décision du Liban de bloquer un vol iranien

Beyrouth a connu une montée des tensions jeudi alors que des partisans du Hezbollah ont bloqué l’accès à l’aéroport international Rafic Hariri suite à la décision des autorités libanaises d’empêcher l’atterrissage d’un vol iranien de Mahan Air. Les manifestants, portant des drapeaux du Hezbollah et des images de leurs dirigeants, ont incendié des pneus et scandé des slogans contre cette décision.

Le vol en question devait partir de Téhéran pour Beyrouth le jeudi 14 février, mais la Direction générale de l’aviation civile du Liban lui a refusé l’autorisation d’atterrir. Un responsable de l’aéroport libanais a confirmé à l’Agence France-Presse que le ministère des Travaux publics et des Transports avait demandé à l’aéroport d’informer Mahan Air qu’il ne serait pas autorisé à accueillir les deux vols prévus jeudi et vendredi. Le responsable n’a pas fourni de raison précise pour cette décision.

Selon certaines informations, les passagers des vols annulés sont restés bloqués à l’aéroport international de Khomeini de Téhéran et à l’aéroport Rafic Hariri de Beyrouth, ce qui a suscité frustration et colère.

Après l’annonce, des dizaines de partisans du Hezbollah sont descendus dans la rue, bloquant les routes menant à l’aéroport de Beyrouth. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des manifestants mettant le feu à des pneus, agitant des drapeaux du Hezbollah et criant des slogans condamnant l’interdiction de vol. Certains manifestants ont également affiché des images de l’ancien chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui a été tué dans une frappe aérienne l’année dernière.

L’armée libanaise est intervenue pour empêcher une nouvelle escalade et dégager les routes bloquées. Des affrontements entre manifestants et forces de sécurité ont été signalés, la tension étant à son comble alors que les autorités tentaient de rétablir l’ordre et de permettre la reprise des opérations normales à l’aéroport.

L’annulation des vols a suscité une vaste controverse au Liban, le Hezbollah et ses alliés dénonçant la décision comme étant motivée par des raisons politiques. Le député libanais Ibrahim Mousawi a condamné ce qu’il a décrit comme une atteinte à la souveraineté libanaise et a accusé la communauté internationale de fermer les yeux sur de telles violations.

Le Hezbollah a longtemps nié les accusations selon lesquelles il utiliserait l’aéroport de Beyrouth pour le transfert d’armes et d’argent. En réponse aux inquiétudes, les autorités libanaises auraient renforcé les inspections à l’aéroport, en particulier des vols iraniens.

Le gouvernement libanais est resté largement silencieux sur l’incident, sans aucune explication officielle donnée pour le blocage des vols de Mahan Air. Les partisans du Hezbollah font désormais pression sur le gouvernement pour obtenir des réponses et réclament un renversement immédiat de la décision.

Alors que les tensions montent, cet incident souligne l’ingérence continue de l’Iran au Moyen-Orient, utilisant des intermédiaires comme le Hezbollah pour étendre son influence et déstabiliser la région. Le soutien de Téhéran aux groupes armés a alimenté les conflits et aggravé les divisions au sein d’un paysage politique libanais déjà fragile. Les observateurs avertissent que l’utilisation stratégique par l’Iran d’infrastructures civiles pour favoriser ses ambitions géopolitiques pourrait provoquer de nouveaux troubles et exacerber l’instabilité dans la région. Alors que la crise se déroule, les partisans du Hezbollah restent provocateurs, jurant de résister à ce qu’ils considèrent comme un blocus injuste imposé à leurs soutiens iraniens.