jeudi, mars 28, 2024
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Comment le diplomate terroriste iranien a propagé le terrorisme à travers l’Europe?

Le diplomate terroriste iranien Assadollah Assadi

À l’approche du verdict de l’audience du diplomate terroriste incarcéré du régime iranien, Assadollah Assadi, de nouvelles informations sur son rôle à la tête d’un réseau de terrorisme et d’espionnage du régime clérical en Europe ont suscité davantage d’inquiétudes quant aux menaces de Téhéran.

Assadi et ses trois complices recevront leur verdict jeudi d’un tribunal belge, où ils sont détenus pour avoir tenté de poser une bombe dans le rassemblement du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) en 2018 à Paris (Villepinte).

Les autorités allemandes ont arrêté Assadi le 1er juillet, avant qu’il ne puisse rejoindre l’Autriche, où il a travaillé comme troisième secrétaire de l’ambassade des mollahs à Vienne. La police a trouvé deux cahiers de note dans sa voiture, l’un vert et l’autre noir. Le cahier noir contenait des informations et des codes sur le complot à la bombe de 2018. Le cahier vert révélait les voyages d’Assadi dans 11 pays d’Europe et contenait des reçus d’argent qu’il avait versés à ses nombreuses agents, encore inconnus.

Ces nouvelles révélations ont été au centre de l’attention des médias, car elles révèlent l’étendue du réseau de terrorisme et d’espionnage du régime iranien.

«Un cahier vert, retrouvé dans la voiture d’Assadollah Assadi lors de son arrestation en Allemagne, détaillait méticuleusement 289 lieux dans 11 pays européens où il aurait pris contact avec des agents du régime», a écrit le Sunday Express du Royaume-Uni.

Selon l’Express, Assadi «était le chef du bureau Europe du ministère iranien du renseignement et de la sécurité».

«Le carnet vert d’Assadi montre la véritable étendue de ses relations européennes. Sur les 289 lieux méticuleusement répertoriés, 86 étaient des paysages et divers sites de visite, 53 des magasins, 45 des restaurants et 23 des hôtels. Bien qu’apparemment un diplomate basé à l’ambassade d’Iran à Vienne, 38 seulement se trouvaient en Autriche, soit à peine 13% du total. L’Allemagne a été la plus représentée, avec 114 sites, suivie de 42 sites en France. Il a également visité l’Italie, la Hongrie, la République tchèque, la Belgique, les Pays-Bas, la Suède, la Suisse et le Luxembourg », a écrit l’Express à propos des nouvelles informations sur le rôle d’Assadi dans la direction du réseau terroriste du régime en Europe.

M. Farzin Hashemi, vice-président du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a déclaré à l’Express: «Le réseau d’espionnage du régime en Europe, qui est utilisé pour des complots terroristes comme celui de Paris, devrait être exposé et détruit et L’UE devrait exiger de Téhéran le démantèlement de son appareil terroriste, en lui donnant des garanties fiables qui ne commettront jamais un complot similaire ou risquer de voir rompre les relations diplomatiques.

L’Express a également mis en exergue une déclaration récente de 20 anciens hauts fonctionnaires européens, qui ont exhorté l’Union européenne à adopter une position ferme vis-à-vis du terrorisme d’État du régime iranien.

«Dans une déclaration conjointe, ils ont exhorté l’UE à ‘désigner le ministère iranien du renseignement et le CGRI (Pasdaran) dans leur intégralité comme des entités terroristes’, ajoutant: ‘Les preuves incontestées dans l’affaire terroriste de Villepinte indiquent l’implication des autorités iraniennes au plus haut niveau dans un plan de meurtre de masse », a écrit l’Express, citant la déclaration d’anciens responsables européens.

Contexte
Exaspéré par le rôle de premier plan de la Résistance iranienne lors des grandes manifestations en Iran en 2018 et par le transfert réussi des membres de l’Organisation des Moudjahiddines du peuple d’Iran (OMPI / MEK) d’Irak vers l’Albanie, le régime iranien a tenté de porter un coup dur au Mouvement de résistance iranienne.

Les autorités du régime ont chargé Assadollah Assadi, l’un de leurs diplomates terroristes en poste en Autriche, de mener un complot à la bombe contre le rassemblement annuel du CNRI sur l’Iran libre à Paris. Les autorités européennes ont arrêté Assadi et ses trois complices, Amir Sadouni, Nasimeh Naami et Mehrdad Arefani.

Le ministère des Affaires étrangères du régime iranien, dirigé par Mohammad Javad Zarif, a facilité ce crime en accordant des privilèges diplomatiques à Assadi. Selon les procureurs belges, Assadi a utilisé un avion de ligne commercial pour transférer 500 grammes d’explosif TATP de Téhéran à Vienne. Il n’a pas subi de contrôle de sécurité car il détenait un passeport diplomatique.

Le diplomate terroriste iranien Assadollah Assadi a dirigé un vaste réseau d’espionnage et de terrorisme dans l’UE. Depuis son arrestation, malgré les preuves indéniables, Assadi a refusé de coopérer avec les autorités et a même refusé de comparaître devant le tribunal, affirmant qu’il jouissait de l’immunité diplomatique.

Les procureurs belges ont souligné que sur la base du droit international, puisqu’il tentait de commettre un meurtre, les autorités ont pu priver Assadi de son immunité diplomatique.