Jacques Boutault, ancien maire du 2e arrondissement de Paris, est intervenue le 10 juillet dernier lors du « Sommet mondial pour un Libre 2021 ».
L’évènement a accueilli des dizaines de délégations de cinq continents et s’est tenu en présence de milliers de Moudjahidine du Peuple à Achraf-3, reliés en ligne à des dizaines de milliers de points et de rassemblements de partisans de la Résistance dans 105 pays.
L’évènement qui s’est déroulé sur trois jours, a vu les interventions de onze anciens Premiers ministres, cinq anciens présidents de Parlement, soixante-dix anciens ministres de divers pays, ainsi que des dizaines de parlementaires américains et européens.
Ils ont souligné la solidarité des peuples de ces pays avec la Résistance iranienne pour la liberté et la souveraineté populaire, et mis en avant le plan en dix points de Maryam Radjavi pour une république démocratique, pacifique et non nucléaire fondée sur la séparation de la religion et de l’État et la protection de l’environnement.
Dans son intervention, Jacques Boutault, membre d’Europe Écologie Les Verts (EELV) et grand défenseur des droits de l’homme, a déclaré :
« Salam ! Madame la présidente, mesdames et messieurs les élus, cher peuple iranien, je m’adresse à vous aujourd’hui en amis, en soutien, mais aussi en ecologiste, en amoureux des droits de l’homme et du citoyen. On connait le régime sanglant en Iran et ses massacres de 1988, où 30 000 prisonniers politiques ont péri dans les geôles. Mais on connaît moins le massacre chaque année dans les prisons iraniennes du peuple : femmes, enfants, prisonniers politiques, délinquants… 300 personnes sont exécutées de la peine capitale par an en Iran.
Aujourd’hui, le régime ne respecte ni son peuple, ni sa terre. Or, la protection de l’environnement est essentielle pour vivre aujourd’hui et pour les générations futures, demain.
Un écosystème sain produit la nourriture, les végétaux, les matières premières pour bâtir… Il faut préserver notre environnement, car ne pas le respecter entraîne une pollution qui raréfie les ressources. Cet écosystème sain est essentiel à la vie de tous les jours, mais aussi à la vie de nos enfants, ceux qui vont nous suivre et ceux qui devront continuer à bâtir le monde.
Or, le manque de gestion appropriée des déchets par le régime crée des maladies comme le saturnisme, entraîne la déforestation, la désertification, qui sont aussi des souffrances pour le peuple iranien.
L’Iran est en proie à une crise majeur de dégradation de son environnement due à une mauvaise gestion… par la corruption, le chômage, la pauvreté. Les richesses du pays sont dilapidées et utilisées pour la répression du peuple, pour déstabiliser les gouvernements étrangers, pour soutenir le terrorisme et pas pour le peuple et pour la terre.
L’Iran était presque autosuffisant au niveau alimentaire en 1970. Aujourd’hui, le pays est dépendant de ses importations pour pouvoir se nourrir. Le régime des mollahs a dévasté 50% des forêts iraniennes, si précieuse et si connue dans le monde.
Les déserts ont avancé d’au moins 15, la capacité de renouvelable a été gaspillée, l’eau pure dans tout le pays devient rare. Le lac d’Oroumieh, l’un des plus grands lacs du Moyen-Orient, est en train de se tarir, en train de mourir.
L’assèchement du Zayaneh Rood, le fleuve fertile à Ispahan, et d’autres rivières sont aussi des drames. Aujourd’hui, il n’y a plus une seule zone humide, plus un seul lac vivant dans le pays. Dans les villes, la pollution atmosphérique atteint des niveaux inquiétants.
A Téhéran et dans d’autres métropoles, la qualité de l’air pose des problèmes pour la santé. Les tempêtes de poussière et la brume sèche, notamment dans la province du Khouzistan, aggravent cette situation.
Les chiffres publiés par le Global Carbon Project montrent que l’Iran est le septième pollueur atmosphérique au monde, avec une émission annuelle de 648 millions de tonnes de CO2. L’Iran a pourtant signé des accords internationaux sur l’environnement.
Il est adhérent à la COP 21, l’accord de Paris sur le climat, mais il ne les respecte pas. Et aujourd’hui, c’est le futur de l’Iran qui est en danger, si on ne prend pas conscience de l’importance de la question environnementale pour le peuple et pour son avenir.
Je voudrais ici, avec vous, apporter toute mon et transmettre toute mon amitié au peuple iranien dans ses luttes pour la démocratie et pour sa qualité de vie et notamment pour son environnement, son écologie et son écosystème. Merci beaucoup.