vendredi, mars 29, 2024
AccueilActualitésActualités: Iran & MondeSeul l’acquittement aidera le réseau de la terreur en Iran

Seul l’acquittement aidera le réseau de la terreur en Iran

Seul l’acquittement aidera le réseau de la terreur en Iran

Townhall.com *Ken Blackwell | 15 Jan, 2016

Juste parce que le président Obama s’apprête à annuler les sanctions économiques sur les projets clandestins d’énergie nucléaire de l’Iran depuis des années, les Mollahs fondamentalistes ont une fois de plus montrer leur vrai visage. La Garde révolutionnaire islamique d’Iran (GRII) détient encore 10 de nos marins sous la menace des fusils et la télévision nationale de Téhéran diffuse leurs images avec leurs mains au-dessus de leurs têtes tout en étant involontairement prises dans l’île Iranienne de farsi.

Alors que l’attitude agressive de l’Iran ne me surprend pas le moins, je trouve ça embarrassant sur le plan national que la politique d’Obama visant à apaiser les mollahs meurtriers puisse conduire le Secrétaire d’État John Kerry à remercier même le régime iranien afin de libérer finalement les marins. Ce genre de réponse ne fait qu’encourager les mollahs à agir davantage comme un tyran hors-la-loi, sans crainte de représailles.

Ce sera également l’effet de libérer des milliards de dollars d’actifs gelés de l’Iran, qui iront sûrement tout droit dans les caisses de la GRII, alors même que les images de nos marins ne font que défiler sur la télévision nationale Iranienne en tant que captifs.

Les critiques de l’accord fusent à juste titre de partout dans l’espoir que l’acquittement des sanctions redynamisera seulement la machine de guerre de l’Iran en Syrie et ailleurs à un moment où la pression aurait pu limiter l’influence régionale de l’Iran.

Quelles que soient les avantages que l’Occident espère réaliser à partir de nouveaux investissements dans la République islamique d’Iran, ils ne justifient nullement le sang qui tache nos mains quand on nourrit un tel segment étroit et dangereux de l’économie iranienne.

Certaines entreprises de l’Occident veulent bien investir en Iran, comme en témoigne le prochain voyage du président Hassan Rouhani en Italie et en France, axé sur le commerce. Mais pour les Iraniens, les perspectives semblent floues, surtout que les trois ans du mandat de Rouhani n’ont conduit à aucune amélioration des conditions économiques.

Selon la Fondation d’études sur le Moyen-Orient basée à Paris, plus de 50 % du produit intérieur brut de l’Iran est contrôlé par 14 entités, qui sont affiliées à un appareil militaire et sécuritaire et contrôlé par le guide suprême Ali Khamenei.

Pratiquement toutes les entreprises Occidentales qui investissent en Iran seront obligées de traiter avec ces entités et contribuer aux dépenses des Gardiens de la Révolution, y compris une aide financière au régime Assad en Syrie.

En septembre, la chaîne hôtelière Française Accor a signé un contrat avec la compagnie Iranienne Aria Ziggurat sur la gestion des deux hôtels 4 et 5 étoiles à savoir Ibis et Novotel. Aria Ziggurat est détenu par le groupe d’investissement du tourisme Segma, l’abréviation persan du Groupe d’Investissement du Tourisme et du Patrimoine Culturel en Iran, une filiale des entreprises des Gardiens de la Révolution à 100 %.

L’exclusion des richesses iraniennes aux champs de bataille syriens et irakiens est obligatoire pour le gouvernement iranien. Le guide suprême a décrit son « 6ème Plan économique, » qui se déroulera le 21 mars, appelant à une partie des revenus de pétrole du pays pour être placé en dépôt pour soutenir les «entités révolutionnaires », c’est-à-dire les Gardes et les milices étrangères.

N’importe quel siphonage des nouvelles sources de revenus de l’Iran est sûr d’avoir un impact négatif sur l’économie nationale, le rétablissement éventuel étant déjà sévèrement limité.

Selon Arab Oil Capital Co., l’Iran peut s’attendre à ajouter seulement 400 000 barils par jour à sa production d’ici la fin de 2016 d’un point de départ de 2,8 millions de barils/jour. Elle gagnera ensuite seulement 300 000 barils supplémentaires par jour en 2017, tombant loin d’avoir atteint ses niveaux de sanction préalable de 4 millions de barils/jour.

L’évaluation du Ministère iranien du pétrole au cours des cinq dernières années indique que le recouvrement du pétrole et du secteur de gaz nécessite plus de 100 milliards de Dollars en investissement. Mais les responsables Iraniens n’ont pas conçu un plan pour attirer ces capitaux ou pour surmonter les problèmes financiers et techniques que pourraient occasionner des entreprises internationales pour retarder leur retour en Iran pour plus d’une décennie.

En outre, ces évaluations initiales n’ont pas tenu compte de la chute du prix du pétrole, qui a baissé en dessous de 30 dollars le baril cette semaine.

Tous ces facteurs soulignent la persistance de la récession qu’a soufferte l’économie de l’Iran. En date du 7 octobre, le Fonds Monétaire International ne prévoit la croissance économique de l’Iran qu’à 0 %. Des économistes Iraniens estiment que l’économie sortira de sa crise uniquement lorsqu’il y aura une croissance annuelle d’au moins 6 %.

L’argent pour être libéré des sanctions ne pourra pas sérieusement relancer cette économie ou améliorer la vie quotidienne des Iraniens. Il sera à la disposition des Gardes et d’autres entités qui dominent l’infrastructure économique de l’Iran.

Son effet réel sera de prévoir les dépenses du terrorisme de ce régime, l’exportation de l’intégrisme et la suppression du peuple iranien, y compris les dissidents, dont beaucoup sont membres de l’Organisation du Peuple Moudjahidin d’Iran (PMOI ou MEK). Ce groupe est le principal mouvement d’opposition organisé à la dictature cléricale et l’élément essentiel du Conseil National de la Résistance Iranienne. Le MEK a vu quelques 120 000 de ses membres et ses partisans exécutés pour avoir osé réclamer la liberté et la démocratie.

Les ambitions des Iraniens ont été frustrées par chaque administration Iranienne depuis la révolution de 1979. Et cela n’a pas un peu changé sous la direction du soi-disant modéré Hassan Rouhani. En fait, il a brisé toute promesse de campagne pour un Iran plus libre et plus ouvert.

Alors quand Rouhani visite Italie et la France ce mois-ci, il va essayer d’attirer des entités européennes à faire plus d’affaires avec l’Iran. Mais même s’il réussit son opération de charme, l’économie de l’Iran restera submergée en cas de crise nécessitant des graves altérations politiques afin d’être résolu. Et ces réformes sont plus que jamais incertaines. Autant plus l’enrichissante Iran de Rouhani ne fera pas de bien pour la politique ou l’avenir économique du peuple d’Iran.

Au lieu d’aider à reconstituer les fonds de la terreur de l’IRGC, nos alliés en Europe qui partagent nos valeurs démocratiques, en particulier en France et en Italie, devraient être appelés à exploiter vigoureusement Rouhani pour examiner le dossier atroce de Téhéran sur le terrorisme et les violations des droits de l’homme. Nonobstant la façade de Rouhani, Téhéran n’est pas différent aujourd’hui de n’importe quel moment au cours des 36 dernières années. Il ne comprend que le langage de la fermeté, et c’est seulement par ce langage que nous pourrons réaliser quelque chose de valeur.

*L’Ambassadeur Ken Blackwell est un célèbre auteur et professeur invité à la faculté de droit de l’Université de Liberty.

SourceTownhall