vendredi, mars 29, 2024
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Rudy Giuliani : Martin Kobler est un « menteur professionnel » faisant le « sale boulot » de l’Iran et de l’Irak

CNRI – Le représentant des Nations Unies en Irak Martin Kobler a été qualifié de « menteur professionnel » faisant le « sale boulot » de l’Iran et de l’Irak dans un discours très critique de l’ancien maire de New York Rudy Giuliani.

M. Kobler a rompu toutes les promesses qu’il a faite avant de forcer les réfugiés iraniens à partir au camp de concentration du camp Liberty où ils se trouvent maintenant en grand danger d’une attaque sans aucune protection de l’Irak, de l’ONU ou des États-Unis, a déclaré M. Giuliani. Et il a exigé que les résidents de Liberty reçoivent immédiatement le statut de réfugiés de l’ONU et soient transférés de nouveau rapidement vers la sûreté relative du camp d’Achraf.

M. Giuliani s’est lancé dans une critique de M. Kobler lors d’une conférence à Houston au Texas le 22 février, intitulée « Iran : Perspectives pour un changement démocratique, les options de la politique américaine ». L’ancien maire, qui était en fonction lors des attaques terroristes du 11 septembre contre New York, a décrit ses impressions après avoir vu les images du camp Liberty à la suite du bombardement meurtrier du 9 février qui a fait sept morts.

 « Ce n’est pas un camp, s’est-il indigné, ce n’est pas un camp de transfert, et ce sont des baraquements. Ce sont des baraquements minuscules ridicules situés au milieu d’une zone qui atteint parfois pendant de longues périodes les 40 °, où il pleut de manière incessante.

« Ces personnes vivent dans un camp de concentration. Je l’ai qualifié de camp de concentration avant qu’elles n’y aillent. La première chose que Martin Kobler m’a dit – il est venu vers moi très, très en colère et il a pointé son doigt sur mon visage et m’a dit « Vous l’avez qualifié de camp de concentration. Vous avez dit que c’était un camp de concentration. Ce n’est pas un camp de concentration. « 

« Eh bien, non seulement il s’est avéré que j’avais raison, que c’est un camp de concentration, mais cela devient maintenant un champ de mort. Je ne sais pas comment Martin Kobler définit un camp de concentration, mais si vous jetez un œil à ces lieux répugnants, miteux et minuscules où l’on exige que ces personnes vivent, si ce n’est pas un camp de concentration, je ne sais pas ce qu’est un camp de concentration, et le 9 février, il s’est transformé en un lieu dans lequel les personnes peuvent être simplement massacrées sans aucune protection de l’Irak, de l’ONU ou des États-Unis. »

Les résidents du camp ont tous été transférés d’Achraf, et c’était les mêmes personnes qui avaient rendu leurs armes aux États-Unis lorsque ceux-ci ont envahi l’Irak en 2003 et en réalité « ont abandonné leur capacité de se défendre elles-mêmes », a dit M. Giuliani.

 « Le gouvernement américain leur a fait la promesse lorsqu’ils ont rendu leurs propres armes qu’il agirait comme protection pour ces personnes. Pour moi, c’est une promesse solennelle de la part de mon pays. C’est une promesse solennelle que nous avons maintenant rompue, encore et encore. Les États-Unis devraient avoir honte d’avoir rompu cette promesse parce que les États-Unis ont joué un rôle en exigeant de ces personnes qu’elles quittent le camp d’Achraf, en exerçant d’énormes pressions pour aller vivre dans un camp de concentration, en exerçant d’énormes pressions pendant deux ans pour les faire partir.

« Ils les ont en fait menacés, y compris la Secrétaire d’État de l’époque Hillary Clinton, qui les a en fait menacés qu’ils ne seraient pas retirés de la liste tant ce qu’ils ne partiront pas. Que diable cela pouvait-il bien avoir à faire avec le maintien sur la liste ou leur retrait ? »

« Martin Kobler a alors assuré aux résidents du camp d’Achraf qu’ils seraient plus en sûreté à Liberty parce que cela était près de Bagdad et de son aéroport, mais cela s’est avéré être une minuscule zone sordide confinée dans une base militaire irakienne.

 « Martin Kobler a fait la remarque que c’est un lieu très sûr pour vivre. Vous êtes dans une base militaire entourée par l’armée irakienne. Il nous a assuré que même si les équipements paraissaient horribles – ils semblaient affreux – il nous a promis que ces équipements seraient arrangés, il nous a promis qu’il y aurait l’eau, il nous a promis qu’il y aurait l’électricité, il nous a promis beaucoup, beaucoup de choses. Et la chose la plus importante qu’il nous a promis, c’est qu’ils seraient transférés hors de là très, très rapidement ; qu’ils accéléreraient le processus de trouver des pays pour que toutes ces personnes y partent.

« Je pense que chaque chose qu’il a nous dite en juin était un mensonge. Parce qu’il s’est avéré être un menteur professionnel, ce qui est fâcheux. Je pense qu’avec Martin Kobler, il n’y a pas de choix, si l’ONU veut faire ce qui est juste, il devrait être révoqué immédiatement. Il fait le sale boulot des gouvernements irakien et iranien. Il ne fait pas le travail de l’ONU. Il ne fait pas le travail de tenter de protéger des personnes qui sont dans un statut vulnérable.

« Ces personnes devraient toutes être immédiatement déclarées réfugiées. Elles devraient toutes recevoir le statut de réfugié. Si elles ne sont pas des réfugiées, alors qu’est-ce que c’est qu’un réfugié ? Et je pense que mon gouvernement qui leur a promis la protection en 2003, que mon gouvernement qui leur a promis qu’elles seraient en sécurité, lorsqu’il exerçait de grandes pressions pour les transférer d’Achraf au camp de concentration Liberty, je pense que mon gouvernement doit une lourde dette à ces personnes. »

M. Giuliani a déclaré que le camp Liberty était désormais si peu sûr – et les Irakiens ont dû autoriser à ce qu’il soit attaqué – que les résidents devraient être transférés aux États-Unis pour leur propre protection.

« Pourquoi est-ce si important ? Parce que lorsque les États-Unis donnent leur parole, cela devrait signifier quelque chose. Si les États-Unis veulent être estimés et respectés dans le monde, nous ne pouvons pas donner notre parole à quelqu’un, qu’il s’agisse d’une personne, de trois milles ou de millions, et ne pas prendre sérieusement en considération le fait que nous devons tenir notre parole.

« Et deuxièmement, il serait réellement important de changer notre dynamique envers l’Iran. Nous savons tous que l’Iran est sur la voie de devenir, s’il ne l’est pas déjà, une puissance nucléaire. Au mieux, nous en sommes à quelques mois. »

Les sanctions ont eu un effet sur l’économie, mais pas d’impact sur le gouvernement, sur les ayatollahs, ni sur la structure du pouvoir, a-t-il dit. Les négociations ont également échoué et tant que la Russie et la Chine restent exemptes des sanctions, l’Iran survivra et pourra gagner du temps pour développer ses armes nucléaires, a-t-il dit.

L’option finale de l’action militaire contre l’Iran serait « très grave et très difficile », mais il a mis en garde : « Je pense que si cela doit être fait, cela devra être fait. Mais je pense également que si cela peut être évité, cela doit être évité. »

Et la façon la plus importante d’éviter la guerre totale avec l’Iran est de soutenir l’opposition légitime au régime, qu’il a qualifié de « l’un des pires au monde ». Il a ajouté : « Nous avons soutenu le peuple qui a renversé Moubarak, nous avons soutenu le peuple qui a renversé Kadhafi. Je pense, le peuple qui tente de renverser Assad, du moins nous le soutenons verbalement. Les ayatollahs et Ahmadinejad sont assurément bien pires que Moubarak. Moubarak était plutôt odieux, mais loin d’être aussi odieux que le régime à Téhéran. Kadhafi était odieux, mais il avait abandonné ses armes de destruction massive, il avait été en quelque sorte neutralisé, odieux envers son propre peuple. Assad est horrible, mais aucun d’eux ne peut être comparé avec ce que l’Iran a fait sous ce régime ces trente dernières années.

« C’est un affreux régime, nous devrions soutenir les personnes qui ont l’occasion de renverser ce régime, et ne pas faire ce que nous avons fait il y a plusieurs années, leur tourner le dos et les laisser dans la rue sans soutien.

« Nous avons là un groupe qui est connu depuis plus d’une décennie pour son soutien à tout ce qui nous est primordial.

« Ce groupe soutient un Iran démocratique, il soutient un Iran non nucléaire, et il soutient un Iran qui sera fondé que le droit, qui sera protecteur des droits des personnes, qui respecte les droits des femmes. C’est un groupe dont la Présidente élue, Madame Radjavi, est une femme.

« C’est un groupe qui croit en l’égalité des hommes et des femmes, en la séparation de la religion et de l’Etat. C’est un groupe qui croit en toutes les choses auxquelles nous croyons. Et nous n’avons pas à craindre qu’en le soutenant, nous soutenions un groupe qui a tout un tas d’intentions hostiles.

« Par conséquent, je dis que si vous voulez prendre l’avantage dans vos négociations avec l’Iran, si négociation il y a, la meilleure chose à faire est de soutenir l’OMPI comme une alternative au régime de Téhéran. »