vendredi, mars 29, 2024
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Renault réduit progressivement ses ventes en Iran

CNRI – Le constructeur automobile français Renault SA, l’une des dernières grandes entreprises européennes encore actives en Iran, envisage de réduire progressivement ses ventes dans le pays alors que l’impact des sanctions internationales se fait durement sentir.

Renault est actif en Iran depuis des années, où il vend des kits de véhicules semi-assemblés qui sont construits par son partenaire iranien, Iran Khodro. Mais les sanctions internationales sur le programme nucléaire ont rendu les affaires en Iran beaucoup plus difficiles.

Les sanctions se sont multipliées ces dernières années et incluent maintenant un embargo de l’Union Européenne sur les ventes de pétrole du régime iranien et un embargo américain sur les transactions avec la banque centrale de Téhéran.

Les nouvelles sanctions entrées en vigueur le 1er juillet interdisent potentiellement à toute banque étrangère des États-Unis d’effectuer des opérations ou d’avoir des comptes en devise iranienne, le rial, et pénalisent aussi la vente de biens et de services à l’industrie automobile iranienne.

Bien que les lois de l’Union européenne n’interdisent pas le commerce avec les constructeurs automobiles en Iran, ciblés par les sanctions de Washington, cela pourrait compliquer l’accès au système financier américain.

Un porte-parole de Renault a déclaré qu’à cause des facteurs économiques en Iran, les transactions sur les ventes sont au ralenti, en particulier la fourniture de pièces aux partenaires iraniens. Bien que la part des ventes mondiales de Renault en Iran soit maintenant tombée de 4 à 2%,  l’impact sur l’arrêt des affaires pourrait s’amplifier, car cela pourrait contraindre l’entreprise à réduire la valeur des kits qui sont impayés, ou bien dont les paiements ne peuvent être rapatriés en dehors de l’Iran.

La décision de l’administration Obama en juin de durcir les sanctions économiques contre le régime iranien et de les étendre au secteur de l’automobile empêche Renault de rapatrier l’argent qui lui est dû, a déclaré à un groupe de journaliste, le directeur financier, Dominique Thormann.

Renault n’a aucune activité industrielle en Iran. Il n’a aucun employé et aucun actif immobilisé. Il livre des kits de véhicules semi-achevés qui sont assemblés en Iran et ces expéditions sont maintenant interrompues, a déclaré M. Thormann. Renault amortit essentiellement ses créances iraniennes recouvrables, a-t-il dit.

Cependant, l’entreprise a réaffirmé dans ses prévisions de résultats annuels, une augmentation des ventes d’automobiles et une marge d’exploitation positive ainsi qu’un cash flow dégagé concernant sa principale division automobile.

La perte d’exploitation des six derniers mois de l’ordre de 249 millions d’euros reflète également la chute des revenus provenant de la faiblesse chronique du marché automobile européen, a déclaré vendredi le constructeur automobile français.