vendredi, mars 29, 2024
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Pour Paris, l’accord Iran-Brésil-Turquie ne règle pas le problème de fond

 Agence France Presse – Le projet d'accord Iran-Brésil-Turquie ne règle pas le problème de fond du programme nucléaire iranien et de la poursuite par Téhéran de l'enrichissement d'uranium, a déclaré lundi le ministère français des Affaires étrangères. "Ne nous leurrons pas: une solution à la question du (réacteur de recherche civil iranien) TRR, le cas échéant, ne règlerait en rien le problème posé par le programme nucléaire iranien", a affirmé le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, interrogé par la presse sur un possible arrêt de la recherche de nouvelles sanctions à l'ONU contre l'Iran.

"L’échange d’uranium envisagé n'est qu'une mesure de confiance, un accompagnement. Le coeur du problème nucléaire iranien, c’est la poursuite des activités d’enrichissement à Natanz, la construction du réacteur à l’eau lourde d’Arak, la dissimulation du site de Qom, les questions des inspecteurs de l’AIEA laissées sans réponse à ce jour", a-t-il précisé.

"Depuis la proposition de l'AIEA en octobre", visant à faire sortir d'Iran 1.200 kilos d'uranium faiblement enrichi pour le transformer en barres de combustible pour le réacteur TRR, "l'Iran enrichit de l'uranium à 20%", a relevé Bernard Valero.

"C’est à ces violations constantes des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et du Conseil des gouverneurs de l’AIEA que l’Iran doit immédiatement mettre fin. C’est à cette fin que nous préparons à New York, avec nos partenaires du Conseil de sécurité, de nouvelles sanctions", a-t-il expliqué.

Après l'accord entre l'Iran, le Brésil et la Turquie, "l’Iran devra informer l’AIEA par écrit en réponse à l’offre formelle faite en octobre; ce n’est qu’alors que nous pourrons juger du sérieux de la réponse iranienne. N’oublions pas que les Iraniens ont multiplié les déclarations contradictoires sur ce sujet ces derniers mois", a souligné le porte-parole.