Agence France Presse Des officiers militaires britanniques ont participé à des discussions secrètes avec des chefs insurgés sunnites, a annoncé le président irakien dans une interview publiée mardi.
Jalal Talabani, qui sest adressé au Daily Telegraph depuis Londres, a ajouté que les rebelles sunnites changeaient de position et considéraient que la plus grande menace désormais était lIran chiite, et non les forces étrangères.
« Obtenir la participation de tous les principaux groupes dIrak serait un immense pas en avant… Nous avons besoin d’une unité nationale. Nous devons convaincre les Arabes sunnites quils sont des alliés importants. »
Talabani a répété ce qu’il avait dit la semaine dernière à l’Université de Cambridge, soit que les troupes de la coalition devaient rester en Irak jusqu’à la fin de l’année prochaine et que c’est à ce moment-là qu’elles pourront quitter le pays.
Il a également déclaré que les insurgés sunnites se sentaient plus menacés par lIran que par les troupes de la coalition. « Un grand changement se produit dans la mentalité des Arabes sunnites »,
a-t-il ajouté.
« Ils ne perçoivent non plus lAmérique comme un danger, mais lIran. » Talebani a également établi un lien entre les luttes de lIran contre la dissension interne et les attaques contre les forces britanniques dans le sud de lIrak.
« Lorsquil y a des troubles (en Iran), ils pensent qu’il s’agit d’activités soutenues par la Grande-Bretagne, donc ils (les Iraniens) réagissent de façon limitée à Bassora », a-t-il précisé.