jeudi, mars 28, 2024
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Plusieurs porteurs iraniens tués par le régime iranien en une semaine

Plusieurs porteurs iraniens tués par le régime iranien en une semaine

Par Amir Taghati 
Les gardiens de la révolution du régime iranien ont ouvert le feu sur des porteurs (kolbars) dans les zones frontalières de l’Iran à plusieurs reprises au cours des dernières semaines, tuant et blessant des dizaines de personnes, selon les défenseurs des droits de l’homme.

Samedi, les forces de sécurité ont tiré sur un groupe de porteurs, tuant Reza Ebrahimi et blessant un autre jeune homme.

Vendredi, un jeune porteur, identifié comme étant Younes Pirooti, a été blessé par balle à Sardasht, dans l’ouest de l’Iran, par les pasdaran. Ses amis et sa famille l’ont emmené à l’hôpital.

Pendant ce temps, dans le district de Khoy, dans l’ouest de l’Iran, des patrouilles frontalières et des forces des pasdarans ont visé un autre groupe de kolbars. Un jeune homme, Naji Abu-Bakri, a été grièvement blessé et a été conduit d’urgence à un hôpital de la ville voisine d’Ourmia. La balle avait touché la partie supérieure de sa cuisse, lui sectionnant une artère principale et lui faisant perdre beaucoup de sang.

Jeudi, les pasdarans dans le canton de Famishleh, près de Marivan, ont ouvert le feu sur un autre groupe de porteurs, provoquant la mort immédiate d’Esmaiel Savojinejad, âgé de 16 ans. Son corps a été envoyé dans un hôpital à Marivan.

Mercredi, les forces de l’IRGC ont blessé un autre kolbar, identifié uniquement sous le nom de «Shahab», dans la ville de Sardasht. Ils l’ont pourchassé et il est tombé d’une falaise.

Dimanche 4 août, les forces des pasdarans à Piranshahr, dans l’ouest de l’Iran, ont affronté un autre groupe de porteurs qui transportaient des marchandises sur le dos à travers des sentiers escarpés. Ils ont ouvert le feu, blessant Rashid Khandani et Khalil Qaderi, deux jeunes kolbars kurdes.

Il est courant que les habitants des régions occidentales de l’Iran travaillent comme porteurs, transportant des marchandises d’Irak et de Turquie pour joindre les deux bouts et parfois exportant des marchandises iraniennes.

Le travail est dangereux, non seulement à cause du risque de tir par les pasdarans, mais également à cause du terrain accidenté et des lourdes charges. Beaucoup souffrent d’invalidité permanente.

Selon des groupes de défense des droits de l’homme, des centaines de personnes ont été tuées ou blessées au cours des dernières années, soit par balle par les forces de sécurité et les gardes-frontières, en marchant sur les mines laissées par la guerre entre l’Iran et l’Irak, victimes de catastrophes naturelles ou en tombant des montagnes.

Mais dans des endroits, comme la province du Kurdistan, où le chômage atteint 40%, beaucoup pensent que les risques en valent la peine.