
Face à une nouvelle vague de menaces du président américain Donald Trump, le régime iranien a intensifié sa rhétorique et sa posture militaire, notamment en menaçant de frappes préventives contre les installations américaines dans la région et en prenant des mesures de représailles impliquant l’armement nucléaire. L’agitation actuelle met en lumière l’abattement et la vulnérabilité de Téhéran face à la pression internationale croissante.
Le 1er avril 2025, les forces navales du CGRI ont annoncé la saisie de deux pétroliers étrangers, le Star 1 et le Vintech, dans le golfe Persique. Selon le CGRI, les pétroliers transportaient plus de trois millions de litres de diesel de contrebande. Si le régime affirme que l’opération visait à lutter contre la contrebande de carburant, les analystes soulignent que ce moment coïncide avec les menaces croissantes de Téhéran concernant une éventuelle intervention militaire américaine.
Ahmad Naderi, membre du Présidium du Parlement du régime, a explicitement appelé à la production d’une bombe nucléaire. Sur X (anciennement Twitter), Naderi a déclaré : « L’observation du comportement et du discours de Trump à l’égard de la Corée du Nord durant son premier mandat montre que la possession de la bombe nucléaire a apporté la sécurité à ce pays. Depuis longtemps, de nombreuses élites et patriotes du pays appellent à des essais et à l’annonce [d’une bombe nucléaire]. Si nous étions dotés d’une bombe nucléaire, Trump n’oserait pas menacer de bombarder.»
Soona Samsami: "The regime in #Iran has never been so weak, so desperate as it's today. For this reason, it needs a nuclear bomb more than ever before to alter the balance of power in the region."#NuclearThreathttps://t.co/nU2yiZQzbG
— NCRI-FAC (@iran_policy) 31 janvier 2025
Le soutien public de Naderi à l’armement nucléaire souligne les ambitions plus vastes et l’hypocrisie du régime. Un régime tristement célèbre pour dissimuler son programme d’armement nucléaire sous couvert d’« objectifs pacifiques » a désigné de temps à autre des responsables menacer ouvertement de militariser son programme nucléaire. Ses propos rejoignent les déclarations récentes d’autres hauts responsables qui ont invoqué à plusieurs reprises l’escalade nucléaire comme moyen d’intimidation.
S’adressant aux médias d’État le 31 mars, Ali Larijani, conseiller principal du guide suprême du régime, Ali Khamenei, a déclaré que si les États-Unis ou Israël lançaient une frappe contre les installations nucléaires iraniennes, Téhéran serait contraint de poursuivre le développement de l’arme nucléaire. « Si vous faites pression sur nous, cela ne servira qu’à justifier les choses. Le peuple exigera que, pour des raisons de sécurité nationale, nous construisions des armes nucléaires », a averti Larijani.
Par ailleurs, un haut responsable iranien s’exprimant sous couvert d’anonymat auprès du Telegraph a affirmé que les commandants iraniens avaient reçu l’ordre de préparer des « frappes préventives » contre Diego Garcia, une base militaire stratégique américano-britannique dans l’océan Indien, si les menaces de Trump se matérialisaient. Ce responsable a déclaré : « Les commandants subissent une forte pression pour lancer des frappes préventives sur l’île afin de forcer Trump à reconsidérer sa position. »
Des images satellite ont confirmé la présence d’au moins trois bombardiers furtifs B-2 Spirit à Diego Garcia la semaine dernière, ce que le régime iranien perçoit comme une menace directe. La source a ajouté que certains responsables militaires avaient proposé de lancer des missiles vers l’île, non pas nécessairement pour atteindre des cibles spécifiques, mais pour envoyer un signal d’alarme clair au gouvernement américain.
Par ailleurs, Amir Ali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale du CGRI, a ouvertement menacé toutes les bases militaires américaines dans la région. « Les Américains disposent d’au moins dix bases autour de l’Iran, avec plus de 50 000 soldats. Ils sont dans des abris de verre. S’ils agissent contre nous, nous les détruirons. »
Ces menaces mettent en évidence un régime en proie à une escalade des troubles intérieurs, à une détérioration économique et à un isolement diplomatique croissant. Loin de projeter une image de force, la rhétorique de plus en plus erratique et belliqueuse de Téhéran trahit le désespoir d’une dictature cléricale qui lutte pour maintenir son emprise sur le pouvoir.
Les actions du régime clérical confirment son statut de principale source d’instabilité au Moyen-Orient. L’instauration d’une paix et d’une sécurité durables dans la région nécessite un changement de régime mené par le peuple iranien et sa résistance organisée, qui persiste dans sa lutte contre l’oppression en quête de liberté et de démocratie.

