Agence France Presse – Des experts nord-coréens sont impliqués dans le développement de missiles nucléaires par le régime iranien sur un site qui n'était jusqu'à présent pas répertorié, a affirmé mardi à Vienne le groupe d'opposition en exil Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).
Agence France Presse – Des experts nord-coréens sont impliqués dans le développement de missiles nucléaires par le régime iranien sur un site qui n'était jusqu'à présent pas répertorié, a affirmé mardi à Vienne le groupe d'opposition en exil Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).
"Le nombre d'experts nords-coréens se rendant en Iran pour une période de quelques jours ou de quelques mois pour aider à élaborer les têtes nucléaires se compte par dizaines", a déclaré à la presse Ali Safavi, un porte-parole de cette organisation.
Selon lui, ces experts interviennent "depuis au moins deux ans" sur un site militaire secret à Hemmat dans la région de Khozi, au sud-est de Téhéran, où selon le CNRI sept sociétés iraniennes sont impliquées dans l'adaptation du missile balistique à moyenne portée Shahab-3 à des charges nucléaires.
Le CNRI, qui a affirmé s'appuyer sur des sources "internes au régime", a présenté à la presse des photos par satellite de ce site présumé, alors que se tient cette semaine dans la capitale autrichienne une réunion du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
"Nous avons remis ces documents à l'AIEA. Nous la mettons désormais au défi d'inspecter ce site", a déclaré M. Safavi.
L'agence onusienne, qui s'efforce d'établir si le programme nucléaire iranien est strictement civil, ne peut cependant demander à effectuer une inspection sur place que si des matières fissiles y sont suspectées.
Le 22 septembre, l'AIEA avait présenté à ses membres des documents et des photos laissant penser que l'Iran avait tenté de modifier l'ogive du Shahab-3 afin d'y loger une charge nucléaire.
Ces allégations avaient été formellement rejetées par l'ambassadeur iranien auprès de l'agence, Ali Asghar Soltanieh, qui a réaffirmé que le programme militaire iranien était strictement pacifique.
Le CNRI avait révélé en 2002 l'existence des sites nucléaires secrets iraniens de Natanz et d'Arak.