samedi, septembre 14, 2024
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L’opposition iranienne manifeste contre Ahmadinejad à New York

ImageAgence France Presse, NEW YORK, 14 septembre – Plusieurs milliers d’exilés iraniens se sont rassemblés mercredi à New York à deux pas du siège des Nations unies, pour dénoncer le régime actuel et son président Mahmoud Ahmadinejad et revendiquer le droit des Iraniens à choisir leur avenir politique.

"Ahmadinejad n’est pas le représentant des Iraniens, c’est un terroriste", dit Bahman Badiee, de la Société iranienne de Floride. "Mais nous disons aussi aux dirigeants du monde qu’ils ne pourront pas décider du sort de l’Iran, car le peuple iranien est là. Nous ne voulons ni l’apaisement (entre le régime et la communauté internationale, ndlr) ni la guerre, nous voulons changer de gouvernement".

Dans la foule, réunie à l’occasion de la venue de M. Ahmadinejad au sommet de l’Onu ouvert mercredi, une écrasante majorité de partisans du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, aile politique des Moudjahidine du peuple), le principal groupe d’opposition iranien, dont la présidente Maryam Rajavi est exilée en France. Plus en retrait on trouve aussi le Parti communiste des travailleurs d’Iran, qui appelle à l’arrestation d’Ahmadinejad.

"Terroriste Ahmadinejad – Hors de l’Onu", dit une grande banderole, "Non au terroriste Ahmadinejad" renchérissent des dizaines de pancartes jaunes, tandis que des manifestants de tous âges, drapés dans la bannière nationale et venus de tous les Etats-Unis, écoutent un message de Maryam Rajavi retransmis via les hauts-parleurs. Les manifestants ont aussi reçu des visites de soutien d’Américains comme l’ancien chef des pompiers de New York, Thomas Von Essen, venu évoquer "l’unité contre le terrorisme".

"Ahmadinejad ne représente pas seulement un régime terroriste, il est lui-même un terroriste, qui a ordonné des exécutions, c’est un ancien commandant des Gardiens de la Révolution", répète Hamid Dara, du "Comité new-yorkais contre Ahmadinejad".

Pour les partisans du CNRI, peu importe que ce mouvement ait été classé par Washington sur la liste des organisations terroristes. "C’était en 1997, sous Clinton, c’était un accord avec (le président iranien d’alors Mohamed) Khatami", dit Bahman Badiee.

Ce rassemblement, un des plus importants organisés, de mémoire d’exilé, à New York par l’opposition iranienne, intervient alors que Téhéran est dans l’oeil du cyclone international après la reprise en août de ses activités de conversion de l’uranium, et que la personnalité et le passé même du nouveau chef de l’Etat suscitent les réticences américaines.