mardi, mars 21, 2023
AccueilActualitésActualités: Iran RésistanceL’OMPI est l’opposition démocratique iranienne la mieux organisée – Tom Ridge

L’OMPI est l’opposition démocratique iranienne la mieux organisée – Tom Ridge

CNRI – « La troisième alternative pour les États-Unis, l’allié occidental, c’est un changement de régime en Iran. Et la seule façon d’arriver à un changement de régime pour ce pays, et pour nos alliés, c’est de soutenir publiquement, fortement et continuellement l’opposition démocratique en Iran. L’OMPI est la meilleure et celle qui est la mieux organisée », a lancé Tom Ridge à New York le 26 septembre à des milliers d’Iraniens.

Le premier secrétaire à la Sécurité intérieure, sous l’administration Bush, s’exprimait lors d’une manifestation monstre organisée à New York contre la présence d’Ahmadinejad à l’ONU et pour célébrer la sortie de l’OMPI de la liste des organisations terroristes étrangères, victoire juridique et politique sans précédent dans l’histoire des Etats-Unis.

Voici les moments forts de son intervention :

Tout d’abord, merci de me donner l’opportunité de parler après Maryam Radjavi. Convenons encore une fois que Maryam Radjavi sera aimée et admirée non seulement aux États-Unis, mais également des Iraniens et à travers le monde.

Nous attendons tous avec impatience le moment où Maryam Radjavi ne s’adressera plus à nous via satellite, mais en venant aux États-Unis pour nous parler en personne. Cela a été un long parcours qui a commencé il y a bien des années. Si on pense aux sacrifices de la Résistance pour poursuivre la marche vers la liberté, c’est le courage des patriotes iraniens qui nous vient à l’esprit.

Plus d’une centaine de milliers d’entre eux sont morts au fil des ans aux mains des mollahs iraniens. Nous savons que le retrait de la liste n’est que la première étape d’un très long parcours. En reconnaissant cette étape importante, nous reconnaissons le sacrifice de ces femmes et de ces hommes, des mères et des pères, des fils et des filles, qui ont été torturés et tués par ce régime. Le livre des martyrs comporte 20 000 visages, 20 000 noms, et nous savons qu’il y en a beaucoup, beaucoup d’autres.

Ce parcours a été rendu possible par des milliers d’hommes et de femmes, des figures politiques, religieuses, des dirigeants démocrates à travers le monde qui ont dit « retirez l’OMPI de la liste ! Ce n’est pas une organisation terroriste ». Ce parcours a été rendu possible par les Iraniens dans l’absolu, ceux de la fière descendance perse qui attendent avec impatience un Iran de demain libre, dirigé par le peuple et non par les mollahs ; c’est-à-dire qui ne soit pas nucléaire, qui soit une république démocratique légitime où le peuple décide, et non les mollahs. C’est un parcours qui doit être poursuivi à l’aide de vos soutiens dans ce pays. Et tandis que nous sentions tous que l’OMPI n’aurait jamais due être sur cette liste terroriste, pour commencer, je pense qu’il est de circonstance de remercier la secrétaire Clinton pour avoir retiré l’OMPI de la liste parce que je sais qu’il y a encore des personnes dans l’ombre qui disent qu’elles auraient préféré qu’elle continue de vous y garder, sur la liste. Je dis donc personnellement merci à la secrétaire Clinton,. Le retrait de la liste ne constitue que la première partie du parcours.

Permettez-moi de vous laisser avec deux autres défis ainsi que deux autres avant-postes afin d’atteindre le but ultime de ce parcours, qui est un Iran libre, ouvert et démocratique.

Nous sommes ici devant les Nations Unies et je pense qu’il est de circonstance d’appeler le Secrétaire général des Nations Unies à jeter un regard sur le camp Liberty et à en changer la désignation de «  lieu temporaire » pour « camp de réfugiés ». Il est absolument crucial que les Nations Unies reconnaissent que, dans l’immédiat, 3000 Iraniens y sont sujettes aux lubies du gouvernement Maliki. Et nous savons que soumis à son oppression et sa répression à Achraf, des dizaines de personnes sont mortes.

Nous disons donc au secrétaire général des Nations Unies que le camp Liberty doit être désigné comme un camp de réfugiés. On doit lui accorder ce statut international.

Et nous encourageons les milliers de personnes à travers le monde, à nouveau, les dirigeants politiques démocrates, à inciter l’ONU à le faire et à le faire au plus vite, à le faire maintenant. Nous voulons que ce soit un camp de réfugié.

Deuxièmement, parlons de la réinstallation. Nous devons être sûrs que ces hommes et ces femmes disposent d’un refuge sûr. Ils doivent également disposer de conditions de vie acceptables tout au long de ce processus. Nous appelons donc l’ONU, les États-Unis et plus généralement la communauté internationale à solliciter le gouvernement irakien, à inciter le gouvernement irakien, mieux encore, à exiger de lui qu’il honore son engagement vis-à-vis des États-Unis lorsqu’il avait dit vouloir assurer la sécurité et la protection des personnes du camp d’Achraf qui sont désormais dans le camp Liberty. La réinstallation doit être en mesure de leur offrir une habitation, les gens doivent pouvoir vendre leurs biens parce qu’ils financent leur propre camp, leur propre lieu de réinstallation. C’est absolument crucial. il faut l’identifier comme un camp de réfugiés.

Et nous appelons nos amis aux Nations Unies et dans la communauté européenne pour leur dire que ces hommes et ces femmes ne sont plus reconnus comme membres d’une organisation terroriste. Accueillez-les. Réunissez-les avec leur famille et leurs amis à travers le monde. Il est temps que le monde fasse un pas et aide l’ONU et les États-Unis quant à la réinstallation.

Le troisième objectif a été l’objectif de l’opposition démocratique, de la résistance iranienne et de l’OMPI pendant des décennies, c’est-à-dire une société et un gouvernement libres et ouverts dans ce grand pays qu’est l’Iran. L’objectif final est un Iran où nous pourrons avoir ces discussions et ce genre de manifestations dans les rues de Téhéran, et pas seulement dans les rues de New York. Vous savez, c’est un paradoxe incroyable qu’Ahmadinejad puisse venir à New York et puisse dire tout ce qu’il veut sans craindre de représailles, sans rien craindre. Il est libre de s’exprimer. Il est libre d’exercer son pouvoir. Il est libre de circuler à travers son pays, mais ses concitoyens n’ont pas cette liberté en Iran. Ahmadinejad, regardez autour de vous ! Entendez le peuple iranien ! Le peuple veut diriger, mener le gouvernement, et il veut être libre.

La résistance démocratique, l’OMPI, ainsi que tous les autres groupes d’opposition ont cherché pendant des décennies et des décennies ; ils n’ont pas recherché d’assistance militaire. Ils n’ont pas recherché d’argent. Ils recherchent la liberté. La liberté.

Par conséquent, mesdames et messieurs, je vous rends hommage et vous remercie pour votre soutien continu à vos frères et vos sœurs, à vos parents et à vos amis à Achraf et à Liberty. Ces deux dernières années, j’ai rencontré des parents, des frères et des sœurs de ceux qui ont été torturés, emprisonnés et tués. C’est une grande cause humanitaire qui nous unit.

La première étape dans cette initiative a été le retrait de la liste. Le but final est une république démocratique d’un Iran libre. Le discours à travers le monde de nos jours consiste seulement en deux alternatives qu’ils prennent en compte pour éviter une confrontation nucléaire avec un État terroriste doté de l’arme nucléaire. Il y a l’évocation d’une intervention militaire. Il y a l’évocation de l’efficacité des sanctions.

Comme l’Histoire le démontre, les sanctions ne se traduisent pas généralement par un changement fondamental de politique, à une ou deux exceptions près. Si vous voulez donc éviter la confrontation militaire et si vous admettez la réalité que les sanctions ont peu ou pas d’effet contre le fondamentalisme et l’extrémisme des mollahs et d’Ahmadinejad, il n’y a qu’une troisième alternative. La troisième alternative pour les États-Unis, l’allié occidental, c’est un changement de régime. Et la seule façon d’arriver à un changement de régime pour ce pays, et pour nos alliés, c’est de soutenir publiquement, fortement et continuellement l’opposition démocratique en Iran. L’OMPI est la meilleure et celle qui est la mieux organisée. C’est une opposition depuis des décennies. Un journaliste m’a demandé il y a quelques instants : si vous pouviez dire quelque chose à Ahmadinejad, que lui diriez-vous ? Je lui ai donné une assez longue réponse, mais je vous donnerez la version plus courte : Ahmadinejad, il vaut mieux que tu quittes la ville, que tu quittes Téhéran et que tu laisses le futur de l’Iran au peuple iranien. Laisse le peuple décider.